Donald Trump, à peine le massacre d’Orlando terminé,  faisait déjà de la récupération politique. Quoi de plus ignoble que d’utiliser le sang versé des victimes pour monter dans les sondages. Dans un tweet, le candidat à la Maison Blanche se vante d’avoir raison sur l’islamisme radical. Peu après il déclarerait « que 99% des Afghans sont des islamistes radicaux, qu’il faut s’assurer que les migrants du Moyen-Orient restent en dehors des Etats-Unis et que quiconque s’est refusé à prononcer les mots «islam radical» dans les heures qui ont suivi le massacre d’Orlando devrait être disqualifié pour concourir à la présidence ». Une déclaration qui vise évidemment Mme Clinton.

Or en ciblant tous les musulmans, et pas seulement les plus radicaux, Trump fait le jeu des djihadistes. Pour Deach, Trump est la preuve vivante que les occidentaux détestent l’Islam et tous les musulmans.

Dernièrement le candidat Républicain avait été encore plus loin. Il voudrait que les frappes militaires en Syrie n’épargnent plus les civils et les familles des terroristes, coupables ou innocents. Ainsi, par ses déclarations Trump cautionne la propagande de Daech qui pousse ses sympathisants à l’étranger à passer à l’action et à tuer aussi les civils.

« «Nous avons appris que certains d’entre vous n’agissent pas à cause de leur incapacité à frapper des cibles militaires ou parce qu’ils sont mal à l’aise avec le fait de viser ceux que l’on appelle des “civils”. Ils évitent donc de leur faire du mal, n’étant pas sûrs que ce soit permis. Qu’ils sachent qu’au sein des territoires des croisés belligérants, il n’existe pas de sang sacré ni de soi-disant “innocents”. […] [Leurs] avions militaires ne font pas la différence entre celui qui est armé et celui qui ne l’est pas, ni entre un homme et une femme.»

En fait, Trump est dans la surenchère verbale permanente, et personne ne sait vraiment jusqu’où il irait vraiment s’il était élu président des Etats-Unis. Toujours est-il que la situation géopolitique dans le monde est déjà suffisamment dangereuse sans Trump. Faut-il encore en rajouter avec un magnat de l’immobilier populiste. On ne peut qu’espérer que les électeurs américains ne donneront pas le pouvoir à ce personnage clownesque, totalement incapable de diriger la plus grande puissance militaire du monde.