Lorsque dans un discours Donald Trump donne l’impression de souhaiter l’assassinat de son adversaire démocrate à la Maison Blanche, n’est-il pas raisonnable de se poser la question… Trump est-il fou ?
Sa récente déclaration prête volontairement à confusion, était-ce vraiment un appel au meurtre d’Hillary Clinton, ou simplement un appel aux propriétaires d’armes à feu à voter contre elle pour conserver intact le deuxième amendement ?
« Par ailleurs, si elle a la possibilité de choisir ses juges (à la Cour suprême) –vous ne pourrez rien y faire, les gars. Enfin, les gens qui soutiennent le deuxième amendement, peut être, je ne sais pas. »
Concernant l’arme nucléaire, le milliardaire américain se dit prêt à l’utiliser contre Daech, même en Europe si c’était nécessaire. Pourquoi pas, puisque d’après lui « L’Europe est assez vaste », la bombe ne contaminerait donc pas tout le continent. De plus, l’homme qui admire l’ours russe n’est pas à une contradiction près, puisque récemment il déclarait ne plus vouloir intervenir dans les affaires européennes.
Mais si Trump n’est pas fou, alors pourquoi donne-t-il à ses adversaires du parti démocrate, une batte de baseball pour le battre à chacune de ses polémiques. Aurait-il une autre idée saugrenue en tête.
Une supposition assez inattendue circule aux Etats-Unis… Trump ferait tout pour perdre l’élection présidentielle. Dans ce cas, certes très improbable, son problème serait du domaine de la psychiatrie, car se présenter avec l’espoir de perdre n’est pas courant. À moins que Trump soit suffisamment lucide pour se rendre compte de son incapacité à gouverner la plus grande puissance mondiale sans l’appui du parti républicain.
Comme vous l’avez certainement déjà remarqué, les psy et autres experts des maladies mentales se bousculent chez les médias pour donner des explications plus ou moins éclairantes sur le profil psychologique des candidats aux élections. En réalité, ces spécialistes qui n’ont jamais rencontré celui qui brigue la fonction suprême, profitent de l’occasion pour se faire un nom. Car une analyse de personnalité à distance ne vaut pas plus que la divination dans le marc de café. Surtout que Trump est un comédien de niveau télé-réalité parfaitement capable de tromper son monde.
Pour l’anecdote, souvenez-vous le nombre de fois où Sarkozy à été considéré comme un pervers narcissique, ou encore du diagnostic du docteur Frédéric Lefebvre sur Ségolène Royal, qu’il appelait « la folle du Poitou ». La folie présumée des responsables politiques se vend toujours bien. Mais finalement ne le sont-ils pas tous un peu… Fous
De quelle pathologie mentale souffre Trump ?
De nombreux observateurs considèrent que Donald Trump serait un sociopathe. La sociopathie est un « Trouble de la personnalité caractérisé par le mépris des normes sociales, une difficulté à ressentir des émotions, un manque d’empathie et une grande impulsivité ».
Mais Trump est avant tout un homme d’affaires mégalomane peut-être pas si fou que ça. Un homme qui sait parfaitement exploiter la désillusion nationale à son profit. Si Trump n’est pas fou, alors il est un génie mauvais qui se sert du système pour le détruire, avec comme seule solution de rechange le populisme. Dire au peuple qui n’a plus confiance en ses élites ce qu’il veut entendre sans apporter de véritables solutions aux problèmes des Américains. Le phénomène est loin d’être une exclusivité des Etats-Unis, il se retrouve également en Europe et ce n’est pas la faute de Trump. Car pour tomber dans les bras de partis extrémistes, il faut une sacrée dose d’aveuglement et d’ignorance de l’Histoire, mais surtout une forte désespérance de la population.