Je ne peux pas dire « absences de mémoire coupables » puisque hélas un rien peut psychologiquement affecter un individu et lui faire oublier l’essentiel.

Il n’en demeure pas moins que plusieurs petits enfants depuis de nombreuses années sont victimes des trous de mémoires de leurs parents et payent ces défaillances humaines de leur vie.

Je ne sais comment émettre une proposition pour éviter de tels drames, peut-être faudrait-il inventer une alarme de quatre ou cinq bip, qui pourrait se déclencher automatiquement à la fermeture du véhicule, ce qui aurait pour effet d’inviter le conducteur à vérifier l’intérieur de son véhicule pour voir s’il n’a rien oublié ; il lui serait alors facile de jeter un regard avant de s’en aller la conscience tranquille sûr de ne pas avoir oublié ses enfants à l’intérieur du véhicule.

J’ai repris trois drames pour illustrer ces absences de mémoires qui ont entraîné la mort tragique de trois petits enfants ces derniers jours :

 

PONT-DE-CHERUY (Isère)

Un pharmacien, gare sa voiture sur un parking à une trentaine de mètres de son officine, dans le centre-ville de Pont-de-Cheruy (Isère, il oublie dans le véhicule son fils de 2 ans et demi. Vers 17 heures, un passant aperçoit à travers la vitre le bébé qui semble inanimé. Alertés, les gendarmes ont cassé une vitre du véhicule pour extraire le petit et ont pratiqué un massage cardiaque en attendant l'arrivée des secours. Malgré tous leurs efforts, les sauveteurs n'ont pu ranimer l'enfant..

Selon les pompiers, il devait faire plus de 40 °C dans la voiture et le bébé serait mort de déshydratation

Selon Météo-France, il faisait environ 25 degrés à Pont-de-Chéruy mardi après-midi. La chaleur dans le véhicule garé au soleil pourrait avoir atteint les 45 degrés, ont estimé les gendarmes

Le père, qui devait déposer l'enfant dans sa famille pour le faire garder *, n'avait pas l'habitude de le transporter en voiture dans l'après-midi

* note : la famille était-elle prévenue qu’elle devait garder le garçonnet ?

Selon une première version, le père était parti travailler dans sa pharmacie. "Le père a indiqué aux services de secours qu'il avait oublié la présence de son fils dans le véhicule", a précisé le procureur de la République. La durée de stationnement a été de trois heures, selon le procureur.

Puis, le père entendu le lendemain après-midi a donné des explications. "Il aurait été témoin avant 'les faits' d'un délit de fuite** après un accident de la circulation. Il aurait relevé la plaque du fuyard pour la donner à la personne victime de l'accident …. Et par suite, dans ces conditions, il aurait oublié que son fils était dans le véhicule et serait rentré directement dans sa pharmacie pour travailler.

**"On a un fait de cette nature qui a été enregistré à ce moment-là, donc ça crédibilise la thèse du père", a affirmé le procureur

Les parents :

Le père 38 ans est pharmacien à Pont-de-Chéruy, la mère est professeur de musique. Ils n'avaient qu'un seul enfant.

Leurs relations de voisinages ont déclaré à divers médias :

« Je le connais bien. C'est un client à moi » …. « Il était très gentil « …. « Les gens en parlent énormément. Chacun a son interprétation des choses » …. "Certains se demandent pourquoi il a laissé l'enfant, d'autres disent qu'il va se séparer de sa femme. Ils n'avaient pas pu avoir d'enfant pendant longtemps. Finalement, ils l'ont eu… » ….. « Surtout, on a besoin de l'épauler » …… « J'ai eu des échos de ses clients. Il avait très bonne réputation »

Dans l’ensemble l’opinion publique s’attendrie sur le « malheur du couple »

Une autopsie a été pratiquée sur l'enfant et "les médecins ont conclu à une hyperthermie doublée d'une insolation avec un phénomène de déshydrations"

Aucune trace de maltraitance n'a été signalée

L'enquête va se poursuivre avec notamment des auditions dans l'environnement familial et professionnel du couple.

"Les suites judiciaires sont prématurées, elles ne seront déterminées qu'au vu de la procédure", a indiqué le procureur en assurant qu'il prendrait en compte "la dimension humaine de cette affaire".

BEZIERS (Hérault) – 22 juillet 2008 –

Une fillette de 19 mois retrouvée morte mercredi…… en fin d’après-midi dans une voiture où son père l'avait oubliée en plein soleil.

La petite fille serait morte de déshydratation dans un véhicule où elle avait été oubliée par son père dans la zone industrielle du Capiscol à Béziers. Vers 16 heures sa mère était venue la chercher à la crèche, ne l’y trouvant pas elle a appelé le père qui s’est rendu compte alors qu'il avait oublié de déposer Noémie à la crèche et l'avait laissée dans sa voiture garée a à proximité de son lieu de travail.

Il s’est rendu immédiatement à la voiture et a découvert son enfant sans vie. Le décès a été constaté par un médecin à 17 heures, mais devait remonter à la mi-journée, selon une source proche de l'enquête.

Une autre version de la découverte de l’enfant, selon le Midi Libre : « des témoins ont essayé de ranimer l'enfant après l'avoir découverte inanimée tandis que le père âgé d'une trentaine d'années, fou de douleur, donnait des coups de pieds dans la voiture. Il faisait mercredi 27°C à Béziers mais la température à l'intérieur d'un véhicule garé au soleil peut être beaucoup plus élevée. Selon le quotidien Midi Libre, le corps de la fillette devait être autopsié vendredi.

Le père très choqué n'a pas été placé en garde à vue, sous le choc, il a été hospitalisé.

Le procureur de la république attendait jeudi de pouvoir recueillir son témoignage. "Les résultats des auditions en cours comme ceux de l'autopsie permettront de mieux cerner les infractions pénales à imputer et le choix du type de poursuites", a-t-il précisé

"Il a disjoncté", a expliqué le maire de Béziers. Pour ce magistrat les parents de la fillette sont "des gens normaux, élevant normalement leurs deux enfants, il n'y avait pas le moindre signalement contre eux. Ils étaient sans difficulté particulière", et il a a ajouté : "on ne peut pas rechercher l'explication du côté de la précarité ou de difficultés psychologiques dues à l'absence de travail, c'est pour cela qu'on est désorienté, parce qu'on ne sait pas l'expliquer, les gens sont démunis devant un événement comme celui-ci"……. le personnel de la crèche a aussi été placé sous assistance psychologique, "totalement démonté" …….

Les parents sont connus « comme menant une vie normale », ils avaient deux enfants. Le père travaille dans une entreprise de distribution alimentaire, son directeur dit qu’il est très apprécié par tous, impliqué, menant une vie normale avec des horaires normaux , l’entreprise est sous le choc, c’est un drame, une cellule d’aide psychologique y a été mise en place et le directeur a précisé « nous sommes totalement solidaires de la famille, tout ce qu’on peut faire c’est le soutenir et en particulier la famille

CHALON-SUR-SAÔNE 5Saoone et Loire) – 22 juillet 2008 –

Une fillette de trois ans a été retrouvée morte mardi à Saint-Marcel (Saône-et-Loire) dans la voiture familiale garée pendant toute la journée au soleil

La petite fille devait être déposée par son père mardi chez sa nourrice, elle avait été emmenée le matin par celui-ci du domicile de ses parents à Saint-Marcel (5 km à l’est de Chalon) jusqu’à l’usine Areva de Chalon-sur-Saône où il travaille, et elle a été oubliée pendant toute la journée au soleil dans la voiture.

C’est en rejoignant son véhicule, après le travail, en milieu d’après-midi, pour aller chercher son autre enfant, un fils de 5 ans qu’il avait emmené le matin à la garderie, que le père s’est aperçu qu’il avait oublié de conduire le matin sa petite fille chez la nourrice, et qu’elle était restée attachée sur le siège arrière, où il l’ a retrouvée inanimée à ce moment là. La fillette n’a pu être ranimée par les pompiers de Saint-Marcel auprès de qui le père a aussitôt demandé de l’aide.

D'après une autre version relevée dans la presse, ce n'est qu'en arrivant à la garderie , où il devrait reprendre son petit garçon, que le père se serait aperçu que sa petite fille était attachée et inanimée sur le siège arrière de son véhicule et qu'il aurait alors immédiatement appelé les secours.

Le couple était en "état de choc" a été hospitalisé

Le père a été placé en garde à vue à l’hôpital.

Il a été placé en garde à vue dans la soirée à l’hôpital de Chalon où il a été admis en état de choc, a déclaré à la presse le substitut du procureur de la République de Chalon-sur-Saône. On ne peut pas l’entendre, a précisé le substitut, en soulignant que garde à vue ne voulait pas dire culpabilité.