Le Kenya plonge de plus en plus dans la violence depuis les élections, mais elles ne sont plus seulement politiques désormais mais aussi ethniques. Suite à de nouvelles émeutes interethniques ce mardi un groupe de trente personnes avait tenté  de trouver refuge à l’intérieur d’une église d’Eldoret, église qui a été incendiée causant la mort de ces trente malheureux qui essayaient de fuir toutes ces violences. Au total ce n’est pas moins de 299 personnes qui ont trouvé la mort des suites de ces violences depuis le 27 décembre. 

Le président Mwai Kibaji, dont la réélection fortement contestée est un des moteurs de cette vague de violence, et le chef de l’opposition, Raila Odinga, ont été de nouveau appelés à trouver un terrain d’entente ce mardi par la communauté internationale. 

En plus des trente morts de l’église d’Eldoret, une des villes kenyanes les plus touchée par les émeutes, 74 cadavres ont été découverts par la police après une nuit de violences à Kisumu. Kisumu, troisième ville du pays, n’est autre que la ville où est basé le chef de l’opposition, voilà qui explique le taux de mortalité fortement en hausse de la région. 

Les mesures de sécurité renforcées afin d’éviter les affrontements entre groupes rivaux et le couvre-feu diurne sous lequel est placé la cité permettront peut-être aux habitants de retrouver un semblant de calme.