Traité ou mal traité ?
Si j’ai bien ouï la conférence de presse de Merkozy, c’est reparti comme au bon temps de Maastricht. En raison des difficultés urgentes du dénommé euro, on va, sitôt dit sitôt signé, faire un nouveau traité avant fin mars. Hugh ! Voilà qui va rassurer M. Lémarché. D’abord, faut l’écrire ! Vu la taille du dernier, ratifié à Versailles, faut mettre les dactylos au boulot dare-dare. Admettons que les sherpas se dispensent de la trêve des confiseurs ! Ensuite il sera soumis aux 27 pays ! Le temps de lire, svp ! Et si l’on en croit l’histoire récente, cela va prendre un rien de temps. Les dix non-euros vont oublier de sentir l’urgence d’un nouveau traité. Là, les Anglais, europlusquesceptiques, auront leur propre position pour une affaire qui les intéresse modérément. Alors, un traité particulier pour les 17 euroïstes seulement. Cela paraît plus sage. Mais guère plus rapide, craignons-le ! Mais alors commence le délicat problème de la ratification. A chaque pays, sa manière : référendum, Parlement ou autre instance. Et si l’on s’en sort en moins de quelques années, bravo ! Chez nous, on peut tout craindre, puisque l’Election approche. Et chez les Allemands, le vote est juste un peu plus loin, 2013. Quant aux autres faudra leur tordre le bras pour qu’ils signent. Et pendant ce temps-là… Lémarché rigole, s’emplit les poches, met la Grèce et consorts en faillite ? Il attendra à quel taux ? Nous revoilà donc plongés dans le constitutionnel, un domaine qui passionne le peuple : juridisme, droit et vote. Un bonheur qui n’empêchera pas le chômage de croître, l’emploi des jeunes difficile et la sortie des vieux jeunes accélérée. C’était bien la peine de nous bassiner avec des mesures immédiates qu’il fallait prendre à 2 pour le sauvetage de l’euro et d’apprendre in fine que ce sera, respect des traités antérieurs oblige, pour dans… plus tard. L’urgence prend son temps. Comme à l’hôpital, chez nous. Il suffisait d’y penser. Et, sous vos applaudissements, jeudi et vendredi à Bruxelles ! A moins que S & P ou Moody’s retoquent les sourires des conférenciers de tantôt.
Demandons donc l’organisation d’un référendum !
Puis, demandons d’agir comme le peuple islandais, qui a refusé que la rigueur gouvernementale se fasse sur son dos, puisque, par référendum, il a désigné les banques et les institutions financières comme étant seules responsables de la crise que l’Islande a subid !