On se souvient tous du terrible accident de L’Airbus A-330 d’Air France qui assurait la route Rio – Paris et qui a disparu avec ses 228 passagers et membres d’équipage.
Si on a bien repêché cinquante corps et de nombreux débris, la carlingue de l’avion ainsi que les fameuses boîtes noires restent introuvables, ce qui, bien entendu, ralentit énormément l’enquête sur les causes du crash.
D’intenses recherches ont été entreprises d’abord avec des moyens acoustiques pour localiser le signal émis par les boîtes noires durant un mois, puis, après le silence de celles-ci, avec d’autres méthodes pour trouver la carlingue de l’appareil.
Hélas, les travaux du navire le Pourquoi pas qui poursuivait l’exploration de la zone de recherche, qui s’étendait dans un rayon de 75 km autour de la dernière position connue de l’avion, ont été interrompus la semaine passée.
Pendant ce temps, se basant sur les réclamations de plusieurs syndicats de pilotes d’Air France qui fustigeait leur compagnie pour avoir négligé leurs avertissements concernant le peu de fiabilité des sondes Pitot (voir : « Une première piste officielle concernant la disparition du vol AF 447 ? »), la famille d’une des hôtesses de l’air disparue avec le vol AF 447 s’est constituée partie civile et demande la mise en examen d’Air France pour que soit établi la responsabilité exacte de la compagnie dans le non-remplacement à temps des sondes Pitot si celles-ci s’avéraient être à l’origine de la catastrophe. L’avocat des plaignants, Me Jean-Claude Guidicelli, a affirmé : « Il n’y a pas 50.000 solutions : on en revient toujours au problème des sondes Pitot (…) Je considère qu’on a pris des risques ».
Pourtant, si les recherches n’ont rien donné jusqu’à présent le Bureau d’Enquêtes et d’Analyses (BEA) n’exclut pas de réunir prochainement une équipe internationale d’enquêteurs et de spécialistes pour exploiter les données déjà rassemblées dans la perspective de lancer une troisième phase de recherches.
Espérons que les conclusions de cette enquête arriveront rapidement afin de tranquilliser autant que faire se peut les familles des victimes, mais surtout pour rendre encore plus sûr le transport aérien.
Je crois bien, malheureusement, que l’océan aura raison du secret du vol AF447 pour toujours.