Toujours plus, mais comment ?

Aujourd’hui, le ministre du budget et de la fonction publique, Eric Woerth, a présenté ce qu’il appelle un dispositif de "garantie individuelle du pouvoir d’achat" pour les fonctionnaires. Le ministre, qui estime que 17 % des fonctionnaires ont "perdu du pouvoir d’achat depuis 2000", a proposé aux syndicats"une indemnité" visant à compenser cette perte. M. Woerth a évalué à "plusieurs centaines de millions d’euros" ce dispositif pour les trois fonctions publiques (Etat, collectivités, hôpitaux), qui entrera en vigueur dès 2008 et "pour le quinquennat".

Eric Woerth a également précisé que des discussions s’engageraient avec les organisations syndicales sur l’augmentation du point d’indice (base de calcul des traitements dans la fonction publique). Outre ce point, crucial aux yeux des syndicats, le ministre inclut dans le calcul du pouvoir d’achat les promotions, l’ancienneté, les mesures catégorielles, sociales, etc.

Il semble que les mesures annoncées par le ministres soient maigres. Mais peut-on faire autrement ? Est-il possible d’augmenter l’ensemble de la fonction publique de 2 ou 3% ? Je crains que non.

A vouloir toujours plus de fonctionnaires, et en repoussant sans cesse à plus tard la réforme ô combien nécessaire de la fonction publique et de l’Etat, nous arrivons à une situation où l’Etat ne peut plus augmenter son personnel.

Pour pouvoir augmenter la fonction publique, il faut moins de fonctionnaires, et mieux répartis. Cela signifie que dans les tâches qui peuvent être informatisées ou regroupées, on peut ne pas remplacer les départs en retraite, mais dans les domaine de l’éducation, de la santé, de la sécurité, il faut plus de fonctionnaire. Il faut que l’Etat ait une véritable direction des ressources humaines avec un véritable management.

Jérôme Charré

Aujourd’hui, le ministre du budget et de la fonction publique, Eric Woerth, a présenté ce qu’il appelle un dispositif de "garantie individuelle du pouvoir d’achat" pour les fonctionnaires. Le ministre, qui estime que 17 % des fonctionnaires ont "perdu du pouvoir d’achat depuis 2000", a proposé aux syndicats"une indemnité" visant à compenser cette perte. M. Woerth a évalué à "plusieurs centaines de millions d’euros" ce dispositif pour les trois fonctions publiques (Etat, collectivités, hôpitaux), qui entrera en vigueur dès 2008 et "pour le quinquennat".

Eric Woerth a également précisé que des discussions s’engageraient avec les organisations syndicales sur l’augmentation du point d’indice (base de calcul des traitements dans la fonction publique). Outre ce point, crucial aux yeux des syndicats, le ministre inclut dans le calcul du pouvoir d’achat les promotions, l’ancienneté, les mesures catégorielles, sociales, etc.

Il semble que les mesures annoncées par le ministres soient maigres. Mais peut-on faire autrement ? Est-il possible d’augmenter l’ensemble de la fonction publique de 2 ou 3% ? Je crains que non.

A vouloir toujours plus de fonctionnaires, et en repoussant sans cesse à plus tard la réforme ô combien nécessaire de la fonction publique et de l’Etat, nous arrivons à une situation où l’Etat ne peut plus augmenter son personnel.

Pour pouvoir augmenter la fonction publique, il faut moins de fonctionnaires, et mieux répartis. Cela signifie que dans les tâches qui peuvent être informatisées ou regroupées, on peut ne pas remplacer les départs en retraite, mais dans les domaine de l’éducation, de la santé, de la sécurité, il faut plus de fonctionnaire. Il faut que l’Etat ait une véritable direction des ressources humaines avec un véritable management.

Jérôme Charré

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