Tableau "Charybde et Scylla" par Alessandro Allori

Tomber de Charybde en Scylla… DuFMI à la garde à vue. Quel parcours pour l’homme qui fut encensé, aussi bien à droite qu’à gauche, que dans les milieux financiers et économiques tous confondus.

Et puis, brusquement : explosion en vol ! Pouf ! Et d’un coup, tout s’enchaîne, loi des séries ? Non, plutôt aveuglement du milieu médiatique, politique et économique qui n’a pas voulu voir l’évidence. C’était juste là, sur la place publique, mais chut !

Et folie d’un homme qui s’est cru au-dessus des lois, probablement. Il n’a peut-être d’ailleurs même pas pensé tellement cela entrait dans son mode de fonctionnement personnel.

Pourquoi ? Le fait d’être une personnalité mondialement connue et reconnue permet-il d’échapper (ne serait-ce que pour un temps) à la loi commune ? De moins en moins et tant mieux. Mais l’homme, avant que d’être grand, puissant, fort ou riche est avant tout perfectible comme l’est toute l’humanité.

Probablement qu’un parcours doré a puissamment joué sur cette incapacité à voir qu’il mettait le doigt dans l’engrenage. Amis puissants, relations, carnet d’adresse impressionnant : ça doit bien jouer, quelque part, sur le sentiment de n’avoir pas de borne à ses désirs.

La dernière en date n’est pas mal non plus : en garde à vue pour complicité de proxénétisme. Partie fine et libre entre personnes de « qualité » (chefs d’entreprise, responsables de la police).La classe quoi.

Il ne s’agit pas de juger des penchants obscurs de tel ou tel. Nous avons tous nos zones d’ombre même si nous ne franchissons pas la ligne rouge (mais après tout, peut-être n’est-ce affaire que de moyen ? Si la possibilité était donné à tout un chacun, combien se laisserait aller à la satisfaction de leurs penchants inavouables ?)

Non, il s’agit de constater comment on peut monter très haut pour se casser la gueule bien bas. Que l’éducation, l’intelligence et la sagesse ne vont pas de pair avec le niveau social. Que l’habit ne fait pas le moine. J’en passe et des meilleures.

Et surtout, une fois de plus, ne pas prendre pour argent comptant la parole des «gens qui comptent".