Actuellement en France pour assurer la promotion, à l’américaine (c’est à dire en grandes pompes) de NIGHT & DAY, comédie d’action le 28 juillet sur les écrans français, les acteurs principaux Tom Cruise et Cameron Diaz étaient hier dans le bordelais.

  

Ils ont été aperçus dans les vignobles, en visite officielle (Cameron Diaz a déclaré avoir trouvé la région et les gens vraiment charmants et être ravie d’avoir enfin pu visiter cet endroit qu’elle avait envie de connaître depuis longtemps… discours de circonstances, mais qui fait toujours plaisir, par pur chauvinisme, à entendre). Puis, plus tard, ils étaient présents à l’arrivée de l’étape du Tour de France qui tombait justement à Bordeaux. Ils ont remis le maillot jaune, se sont entretenus avec les présentateurs télés de l’événement sportif puis s’en sont retournés vers le Grand Hôtel, lieu de villégiature des stars en transit par Bordeaux.

 

Pendant ce temps là, la foule commençait doucement à s’amasser de part et d’autre des barrières de sécurité dressées depuis le matin Cours de l’Intendance, au niveau du cinéma le Français (ancien cinéma bordelais à l’architecture notable, qui célébrait récemment sa réouverture). Vers 19h, lorsque je suis arrivée, les fans étaient déjà extrêmement nombreux. Le staff du film remettait des goodies aux premiers rangs (des petits foulards estampillés du titre du film) et les agents de sécurité faisaient les cent pas. 

 

Annoncé pour 19h30, Tom Cruise n’a pas fait sa star américaine plus que de raison et a pointé le bout de sa Mercedes Benz vers 19h20. Avancée en voiture fendant la foule, descente sur tapis rouge et rencontre avec les fans. Alors que Cameron Diaz, sublime, n’a fait qu’un passage éclair vers 20h, embrassant son partenaire directement après être descendue de voiture et aussitôt avant d’entrer dans le cinéma, adressant seulement quelques saluts à la foule en délire, Tom Cruise est resté plus d’une heure trente au milieu des fans. 

 

Sourire constamment aux lèvres, Ray-Ban Aviator vissées sur le nez, la mèche au vent, le bouton de sa chemise bleue décontractée ouvert, il allait et venait de part et d’autre de la haie d’honneur, signait des autographes, se laissait prendre en photo, posait avec ses fans, blaguait…

 

Scientologue ou pas scientologue, je n’en ai strictement rien eu à faire. Hier, le héros de mon adolescence était dans ma ville. Brian Flanagan. Pete Mitchell. Je n’aurais jamais imaginé ça possible, lorsque je rembobinais frénétiquement les VHS de ses films dans l’antique magnétoscope familial, au début des années 90… "Fais-moi l’amour, Maverick, ou je ne réponds plus de mon corps…" Et il se tenait là, à cinq mètres de moi, il bougeait, il souriait, il parlait aux gens.

 

Même lors de gros concerts, jamais par le passé je n’avais ressenti ce groupie power en moi, cette énergie venue d’on ne sait où et pas très raisonnable qui te fait monter sur une barrière de sécurité alors que t’as bientôt trente piges et un petit bustier qui s’entortille…

 

Et l’arrivée de Cameron Diaz, qui est apparue somptueuse, comme sortie d’une rêve ou d’un dessin animé, n’a rien fait pour arranger ma fièvre du moment. Alors même que je n’aime pas spécialement l’actrice, j’ai été envoûtée peut-être par son charme, peut-être par la magie du moment…

 

Ce fut une très belle journée sous le ciel bordelais. C’était la première fois que la ville accueillait un tel événement cinématographique, une promotion américaine et de si grandes stars. Et j’espère que ça ne sera pas la dernière. Photographier la vedette, la toucher, demander un autographe, très peu pour moi, mais avoir en mémoire ces instants hors réalité où elle se tient juste devant moi, je redemande de cette magie, entre excitation et admiration…