Notre Titi national a encore beaucoup de mal à digérer le match France-Irlande de mercredi, au cours duquel il a fait une faute de main , et toute la polémique qui l’entoure. Dans une interview qu’il a accordée au quotidien L’Equipe, Thierry Henry revient sur cette douloureuse expérience et sur la façon dont il tente de gérer toute cette médiatisation. Le capitaine des Bleus confie que vendredi, il a pensé mettre un terme à sa carrière.

A la question de savoir comment il analyse cette polémique dont il fait l’objet, le joueur de football répond : "Cela a été très dur. Tout est parti d’un fait de jeu, pour finir loin. Trop loin. J’ai entendu certaines personnes donner des leçons sur ce plan-là, alors que j’ai dit que j’étais désolé, sur le terrain et en dehors."

Et pour Thierry Henry, finalement, le plus dur a été de se sentir seul face à cette épreuve, qui a failli remettre en cause sa carrière sportive. Les différents soutiens de David Beckham , Tony Parker et Zinédine Zidane lui ont malgré tout fait très plaisir : "En dehors de mes proches et des gens qui m’ont contacté, je ne me suis pas du tout senti soutenu. Au lendemain du match, et même le surlendemain, je me suis senti seul, vraiment seul. (…) Je tiens à remercier tous les sportifs qui m’ont soutenu. Cela m’a vraiment touché" explique-t-il.

Le capitaine des Bleus, qui s’est fait hué samedi pour son retour sur les terrains espagnols , affirme qu’il n’a pas été particulièrement affecté par ces réactions des supporters ibériques : "Le public a sifflé mon entrée en jeu mais c’était de bonne guerre" confie-t-il à L’Equipe. Il avoue que, mercredi soir, sa seule erreur a été d’exploser de joie après le but de William Gallas, à qui il a fait la passe décisive avec sa main : "On peut éventuellement me reprocher mon explosion après le but Je n’aurais pas dû faire ça (…) Ça, oui je le regrette".

Et même si Titi a envisagé de mettre un terme à sa carrière, il a finalement décidé de changer d’avis : "Vendredi, quand tout est allé trop loin, j’étais très remonté. (…) J’ai réfléchi. Il y avait vraiment à réfléchir. (…) Malgré tout ce qui vient de se passer, le fait de me sentir abandonné, je ne lâcherai pas mon pays". Il conclut : "Même si ce qui vient de se passer restera gravé. Tu peux toujours pardonner, mais tu ne peux pas toujours oublier".

Alors êtes-vous prêts à pardonner à Thierry Henry ?