Alors que le 70ème anniversaire du Débarquement a trusté les unes des journaux, que les sommités mondiales se sont rencontrées pour les commémorations, d’autres faits historiques troublants n’ont pas été mis en avant. Non pas les 20,000 victimes civiles tuées en masse par les bombardements suivant l’arrivée des troupes, mais l’attitude criminelle de certains GI envers les femmes françaises.
Juin 1944, cela fait 5 ans que le conflit mondial meurtrit le pays, toutefois un événement providentiel vient de se dérouler. Les forces alliées viennent de poser le pied sur les plages normandes au prix de batailles meurtrières. Les anglais, les canadiens et les américains sont là, l’espoir renaît. Cependant, les populations locales déchantent assez vite quant au comportement et aux préjugés d’une partie des troupes étrangères. Les français sont vus comme des lâches et des vaincus, incapables de protéger leurs femmes et leurs familles. Cela nourrit aisément un complexe de supériorité.
Ce n’est pas mieux vis à vis des françaises, des femmes frivoles et faciles à séduire. Puis comment pourraient-elles résister à ceux qui viennent perdre leur vie pour les délivrer du Mal ? Ce ne serait pas juste ! L’État Major américain a d’ailleurs vendu le D-Day auprès des soldats récalcitrants comme une formidable épopée érotique si les forces allemandes étaient réduites à néant. Il fallait bien galvaniser les troupes car tomber sous les balles sur le littoral de Normandie n’était pas une chose très motivante. L’opération Overlord se solde par un succès et progressivement les forces Alliées arrivent à se frayer un chemin dans les bocages. Plus de 3 millions de combattants sont mobilisés sur place entre juin et août 1944. Ils restent longtemps, plusieurs années, car le rapatriement prend du temps à se faire.
Durant ce temps, une partie se met à déserter, à semer la terreur autour d’eux, transformant la Normandie, plus précisément Le Havre et Cherbourg, en un bordel à ciel ouvert, violant les femmes sans retenue, parfois même devant des enfants. Les maris n’étant pas là, souvent morts, déportés en STO ou partis résister dans le maquis. De nombreuses plaintes remontent aux oreilles des instances militaires américaines. Ne voulant pas entacher son image de marque, des sanctions sont prises entre juin 1944 et juin 1945. Ce sont 68 cas qui sont jugés pour 75 victimes seulement alors que les dernières enquêtes en révéleraient plus de 3500 entraînant une trentaine de décès, selon l’historien américain J.Robert.Lilly.
116 soldats ont été jugés par la Cour Martiale en France, 67 ont été condamnés à la prison à perpétuité, 49 à la peine de mort mais seulement une vingtaine ont été pendus haut et court. Parallèlement, ce sont 152 soldats américains qui ont été poursuivis en justice dont 130 d’origine afro-américaine. Il semblerait que les juges aient été plus sévères et plus arbitraires quand il s’agissait de les sanctionner. Une façon de desservir la cause émancipatrice des populations afro-américaines aux USA désirant une avancée des droits civiques. Mais ceci est une autre histoire et pour ceux qui voudrait en savoir d’avantage je les oriente vers le livre de Marie Louise Robert, Des GI et des femmes. Amours, viols et prostitution à la Libération.
dans l’autre sens, toujours aussi « justifié »: [url]https://fr.wikipedia.org/wiki/Une_femme_à_Berlin_(film)[/url] Anonyma – une femme à Berlin
[quote]Marie Louise Robert, Des GI et des femmes. Amours, viols et prostitution à la Libération.[/quote] « Le Nouvel Observateur » en parle également, le N° du 5 juin (me semble-t-il)…
Bravo!
Quand il s’agit de guerre et particulièrement, en alliés, tous les crimes sont permis dont très peu seront dévoilés.