Hier soir été diffusé sur TF1 la première d’un tout nouveau concept de télé réalité : L’AMOUR EST AVEUGLE, bien évidemment produit par Endemol. La télé-réalité n’est plus un concept neuf et on sait désormais à quoi s’attendre, plus de quoi s’offusquer sous le coup de la surprise : le voyeurisme est poussé dans ce nouveau programme plus loin que jamais et l’atout charme est omniprésent (avec plus ou moins de bon goût).

 

Animé par Arnaud Lemaire, l’époux jeunot de Claire Chazal, L’AMOUR EST AVEUGLE propose à huit candidats par émission de tester leur pouvoir de séduction dans une configuration inédite : dans le noir, privés de tout critère physique, sauront-ils séduire et surtout se laisseront-ils séduire ?

 

Ainsi, trois femmes et trois hommes débarquent dans une villa de luxe, les représentants de chaque sexe dans des appartements séparés. Seule la pièce centrale de la villa, appelée chambre noire, leur permet de communiquer. Durant trois jours (mais le montage ne donne pas vraiment au spectateur la notion du temps écoulé), des rencontres collectives sont organisées et les candidats peuvent ensuite demander des rendez-vous particuliers au prétendant de leur choix.

 

Privés de la vue, ils prennent un air intellectuel et surpris pour expliquer ensuite, face caméra, que c’est incroyable comme ils ont été bouleversés par leurs rencontres, et comme les échanges sont beaucoup plus intenses de cette façon.

 

Pour conclure l’expérience (oui, dans le jargon, pour ce genre de jeu on parle soit d’ « expérience », soit d’ « aventure »), les couples qui se sont mutuellement choisis se retrouvent une dernière fois dans la chambre noire pour se découvrir en pleine lumière. Ils n’ont pas le droit de parler pendant cet instant. Ils se tiennent face à face et la lumière se pose d’abord sur l’un puis sur l’autre, de façon à ce que chacun puisse observer son coup de cœur mais sans que les deux n’échangent encore de regard.

 

Enfin, ils choisissent de sortir retrouver l’autre sur la terrasse de la villa ou de partir seul par le grand escalier en contrebas de cette terrasse (de façon à ce que celui qui poireaute sur la terrasse comprenne qu’il se fait planter).

 

 

 

Mon avis :

Un bon divertissement : voyeur et frivole.

Les révoltés télévisuels s’offusqueront, évidemment, en tentant d’intellectualiser une nouvelle fois la télé-réalité, n’ayant pas encore compris qu’elle n’est à prendre que comme un divertissement pour grandes personnes, et pas comme un exemple à offrir en leçon de vie à nos enfants.

La ligne directrice du programme est de poser la question de la place du physique dans les relations amoureuses, dans le jeu de séduction. Et, dans cette optique, c’est véritablement croustillant de voir réagir les candidats agréablement surpris ou au contraire déçus par le physique de l’autre à la fin du jeu (pardon, de l’expérience).