Le majorquin vient de donner un sérieux coup de bec à tous ses détracteurs. Annoncé en fin de carrière, fatigué, ramolli et de bien d’autres adjectifs plus encore affligeants après ses deux défaites en finales des masters contre Novak Djokovic, Nadal vient de remporter son septième tournoi consécutif de Monte Carlo.

Roi de la terre battue

Le majorquin qui n’a jamais caché ses difficultés sur les terrains en gazon ou en résine est incontestablement le roi de la terre battue. Nous avons tous en mémoire, sa défaite surprise en huitièmes de finale de Roland-Garros 2009 (6-2 6-7 6-4 7-6) contre le joueur suédois Robin Söderling. Depuis ce jour l’espagnol n’a plus jamais perdu le moindre match sur terre battue et compte bien encore ajouter des victoires à ce record historique. L’homme aux 44 titres vient d’ajouter une 30ème victoire sur terre battue, un record qu’il partage seul

Si cette victoire à Monte Carlo est sa première depuis le depuis de l’année et aussi sa finale remportée à Tokyo, tout indique que sa saison ne fait que commencer. Il est en forme, il espère le rester et il compter bien le monter. Son rival et actuel troisième mondial avait tenu à saluer au début de la semaine dernière, anticipant sa victoire, sa série exceptionnelle de victoires : "Je mesure déjà à quel point c’est difficile de gagner six titres de rang puisque je n’y suis moi-même jamais parvenu. Alors sept à la suite, c’est phénoménal"

Le serbe, Djokovic, est prévenu. Nadal ne compte pas céder d’un micron la place du leader qu’il occupe et qu’il faudra lui passer sur le corps pour ravir son No 1 mondial.

Cette victoire, qui à coup sur a redonné espoir à l’espagnol annonce implicitement un Roland Garros des plus combatifs. Car le niveau de tennis actuel nous montre que le règne sans partage de Roger et « Rapha » sur le sommet du tennis mondial peut être menacé. Djokovic ne vient-il pas de ravir la place du numéro au suisse ?

Toujours modeste comme on l’aime, l’espagnol déclarait ce dimanche après sa victoire que : "Jamais je n’aurais pu imaginer ça. Je suis un homme chanceux. Je travaille beaucoup mais je ne suis pas le seul dans ce cas et personne n’a eu la chance de gagner autant, à seulement 24 ans. Merci la vie !"

Si les yeux des amoureux du tennis sont rivés sur le trio de tête Nadal-Djokovic-Federer, le britannique Andy Murray compte lui aussi faire de l’année 2011 une réussite, lui qui avait failli devenir numéro un mondial l’an passé a notamment contribué à fatiguer l’espagnol en demi-finale lors d’un  match qui a duré près de 3 heures.

Son adversaire du jour , son compatriote David ferrer a juste tenu à déclarer que :«De façon générale je suis très heureux. Je suis content de mon jeu aussi, J’étais un peu triste à propos de certains moments." En outre il a répondu que :"Eh bien, il n’est pas une machine. Il peut perdre » à une question sur l’invincibilité de Nadal.

Bravo Nadal pour cette victoire et bonne chance pour le reste de l’année.

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