Et si l’on compensait les mauvaises recettes des films en salle en taxant ceux qui ont préféré les télécharger illégalement plutôt que d’ aller le voir au cinéma ?"Aux États-Unis, l’un des producteurs de The Expendables vient d’être débouté dans sa poursuite contre 23 322 internautes soupçonnés d’avoir téléchargé illégalement le film. La Cour s’est déclarée compétente uniquement pour les internautes qui vivent dans la région géographique du District de Columbia."

 

Certains observateurs estiment également que Nu Image pourrait à l’avenir introduire des actions en justice similaires pour des films comme « Conan le barbare » mais également « Hell Driver » (Nicolas cage) et « Le Flingueur » (Jason Statham). Des films au succès en salle jugé insuffisant…lien

L’ affaire concerne donc justement l’ un des bock-busters de l’ année 2010 : The Expandables. Je ne reviendrais pas sur le film qui a connu un succès mitigé aux Etats-Unis ( 107 M$ de recette pour un budget de 80M$ ) mais s’est rattrapé un peu à l’extérieur, et surtout en Chine ( 171M$ en tout). Soit.
Donc, Nu Image, la société de production qui a fait le dos dur devant les FAI, envisage de faire "payer" les internautes qui s’entêteront à télécharger les "pires films de l’ année", qui, de toute façon ne connaîtrons jamais le succès nécessaire ( si on n’ enlève les budgets souvent colossaux de ses productions "variétés" du cinéma américain):

"Tu n’ es pas aller en salle pour voir notre dernière production chère et mauvaise, et tu as préféré la regarder illégalement sur le web ? Alors c’est à toi de rembourser la dette ?" La Dette, tiens cela me rappelle divers sujets d’ actualités…

Je ne sais pas si vous êtes comme moi qui, en tant que cinéphile, constate avec déception que le nombre de films et d’acteurs sur le marché ne cesse d’augmenter, mais que la qualité elle, diminue.
Bien sur, comme dans la musique, le cinéma d’auteur a bénéficié de tous les milliards investis dans l’un des commerces les plus juteux du capitalisme. Mais à quel prix ?
Combien de films bâclés, de pâles copies et gros nanards réarrangés à coup d’ effets numériques et de 3D ?
Et tout cela pour que, comme dans la musique, les "majors" de l’industrie menacent de faire payer ceux qui auront senti l’arnaque et préféré se faire une idée chez eux avant d’ aller ou pas voir un film en salle ?

Entre nous, et ‘geekement’ parlant, qui y a – t’ il de plus jouissif : couper un mauvais film visionné sur son pc au bout de 20 minutes et passer à autre chose, ou sortir écœuré d’ une salle de projection et avec 10 euros en moins dans la poche ? Les industriels sont-ils capables de faire des films à la hauteur de ce qu’ ils prétendent nous vendre ?

Alors plutôt voler ou se faire voler ?!