Le Général Stollsteiner, commandant des forces de l'Otan dans la région de Kaboul, a dans un entretien accordé à Jean-Pierre ELKABBACH sur Europe1 comparé les talibans à une
Harka, soulevant un tollé d'indignation des nombreux Harkis et de leurs descendants, résidant ou non sur le sol de leur mêre patrie la France.
AJJIR, le site d'une des plus importantes associations de Harkis, par la voix de son secrétaire général J.Orlianges, s'indigne de cette bévue qui dénotte une méconnaissance de notre histoire et constitue un nouveau coup de rasoir dans la gorge, déjà bien entamée, de nos français nés en Algérie.
Au delà des déclarations du général qui a le mérite de faire son autocritique, on assiste, là, encore une fois, à un dérapage verbale inadmissible dans la bouche d'un dépositaire de l'autorité.
Ce n'est pas la première fois que les Harkis sont ainsi villipendés et servent, à leur corps défendant, d'exutoire ou de réservoir à bons mots. Il n'est que de se souvenir de Georges Frêche …
C'est une manie récurrente en France que de stigmatiser une couche de la population sans se soucier des dégats faits à des individus considérés comme minoritaires. La stigmatisation de la ville de Vichy, dénoncée par Dominique Dutilloy, relève de la même approche insolente et irresponsable..
Gageons que la réaction indignée de AJJIR et celle, à venir, beaucoup plus violente, n'en doutons pas, de La Coalition Harki de mon ami Khader Moulfi, vont donner à réfléchir à nos gouvernants et responsables de la bonne parole médiatique sur la prudence minimale à apporter lorsque qu'on se sert de l'image d'autrui…
A quand un collectif des victimes du persiflage irresponsable et public?