Vulgum pecus… Fusion Banque Populaire / Caisses d’épargne

 

Vulgum pecus et dura lex. Qui d’entre nous oserait dénigrer la compétence d’un énarque doublé d’HEC appartenant au corps de l’Inspection des Finances ? Et de plus Secrétaire Général Adjoint de l’Elysée. Personne. Le problème n’est donc pas là. Ce ne serait que basse polémique.       

La compétence (ter) nous a été scandée avec une réminiscence gaullienne dépourvue toutefois de son cabri par notre Président d’humeur capitolienne.       

Il serait malvenu de s’apercevoir quand même que cette compétences s’appliquait, il y a peu, à encenser le système qui s’effondre en nous encourageant à l’endettement.

Que les mêmes soient nos sauveurs laisse à penser… A moins que leur agilité ne soit aussi forte que leur zèle d’antan.       

Mais plus grave paraît le regard que notre élite porte à la législation.       

Contre le pantouflage, une bande de va-nu pieds a voté des lois pénales précises et rigoureuses. Il s’avère que notre Président en est dispensé. L’exemple vient de haut. On ne peut plus haut. Certes, il s’agit d’une urgence bancaire. Encore quelques actionnaires à sauver de la noyade.        

Pour interpréter la loi, est adjoint un comité d’éthique qui, en ayant la bonne idée de se réunir, statuera sur son application. Il faut une bonne dose de naïveté pour croire que fric et éthique riment. Argent et morale sont incompatibles depuis la nuit des temps.        

Et nous, basse-cour de la ferme de La Fontaine, sommes intimés de respecter la Loi.        Pour une urgence médicale, outrepassez la vitesse limite devant un radar. Oh ! de 5 km/h, et essayez de vous affranchir de la verbalisation,  vous finirez au tribunal à vos dépens, vulgum pecus !         O

n peut craindre qu’avec un tel exemple, nombre de citoyens croient désormais appartenir à l’élite de notre pays.