L’Arche de Zoé : une peine de 7 à 11 années requise !

Mercredi 26 décembre, le verdict sur l’accusation d’enlèvement de mineurs et d’escroquerie envers les six membres de L’Arche de Zoé est annoncé …

Ce mercredi matin, le procureur général tchadien a requis une peine de 7 à 11 années de travaux forcés contre les six membres de L’Arche de Zoé, accusés de tentative d’enlèvement vers l’Europe de 103 enfants africains âgés de un à dix ans. Cette réquisition leur est annoncée après quatre jours de procès devant la Cour criminelle de N’Djamena.

Le ministère public a également réclamé le retour des enfants dont les parents ont été identifiés, et des dommages et intérêts d’un montant total de 9 millions de dollars pour l’ensemble des familles. Les membres de L’Arche de Zoé – ainsi que 3 complices Tchadien et un Soudanais – n’avaient pas, selon les autorités, les autorisations nécessaires pour sortir les enfants du pays, présentés comme des orphelins victimes de la guerre au Darfour. Toutefois, l’un des avocats des six français, Me Gilbert Collard, a déclaré espérer que « les juges ne se contenteront pas d’être aux ordres en accédant automatiquement aux réquisitions de l’avocat général ».

À la barre, les six Français ont déclaré : « Nous contestons les accusations d’enlèvement de mineurs et d’escroquerie : nous croyions que les enfants étaient des orphelins du Darfour et nous voulions leur offrir une famille d’accueil en Europe (…) Ce sont les Tchadiens et Soudanais qui nous ont menti sur l’identité exacte des enfants.

Cependant, les enquêtes effectuées par les autorités tchadiennes et les Nations unies ont établi que la plupart des enfants de L’Arche de Zoé n’étaient pas orphelins au sens européen du terme et venaient tous de localités situées du côté tchadien de la frontière.

Doit-on leur souhaiter un rapatriement, issu d’une grâce présidentielle du chef de l’Etat tchadien, Idriss Deby ? Car il n’est pas à rappeler que ce dernier est un allié stratégique de la France, qui compte depuis des dizaines d’années des forces positionnées au Tchad en soutient au régime contre les rébellions de l’Est.