Tourner la page.

 

 

 

Faut-il que la droite française soit désemparée pour célébrer comme elle le fait l’ancien président déchu. Les Amis de Sarkozy ont fait le plein la semaine dernière mais qu’essayent-ils de nous prouver ? Veulent-ils nous faire croire que Sarkozy a été un « grand président » alors que certains réclament un droit d’inventaire et de critique. Ils ont voulu nous faire croire que sa politique extérieure avait été irréprochable en faisant l’impasse sur certains épisodes pas trop glorieux.

On peut comprendre que certains de ses fidèles comme Brice Hortefeux ou Nadine Morano s’accrochent à ce fol espoir car, sans lui, ils ne seraient rien. Mais on sait maintenant que beaucoup de ses anciens collaborateurs ne pouvaient plus le supporter voire même le détestaient et ne voudraient surtout pas qu’il revienne aux affaires. Il suffit pour s’en convaincre de lire le papier de Jean-François Kahn sur Huffingtonpost.fr intitulé « Ce qu’ils disent de Sarkozy ». Dans cet article l’ex-propriétaire de Marianne relate les propos recueillis auprès de proches collaborateurs de l’ancien président qui ne sont vraiment pas tendres mais pas non plus si étonnants. Qu’un de ses anciens ministres le compare à Caligula ou qu’un autre le dise fou ne peut guère nous surprendre. Toutes ces personnes qu’il a humiliées ne peuvent pas être nostalgiques de cette époque.

Ce qui est plus étonnant c’est que certains de ces hypocrites nous font croire qu’ils regrettent le « grand » homme alors qu’ils sont plutôt contents de le voir hors course. Les deux protagonistes au titre de président de l’UMP étaient présents pour célébrer leur ancien « maître » mais qui peut croire qu’ils ont envie de laisser la place en 2017. La droite cherche un chef indiscutable, c’est sûr car ni Fillon ni Copé ne fait l’affaire.

Peut-être est-il temps de regarder les choses en face comme le préconise Jean-Pierre Raffarin, analyser les erreurs et tourner la page du Sarkozysme. Mais c’est une autre histoire, l’autocritique n’a jamais été une habitude de la droite.