Un temps de chien pour mes laurier-roses

   Après une longue carrière de plumitif (plus de 10.000 références à mon nom sur Google, et encore je ne parle pas de mes nombreux pseudonymes), j’ai découvert C4N dont j’espère que les lecteurs apprécieront ma prose. J’ai choisi la catégorie Tribune libre parce que cette appellation peut tout couvrir et même le reste, comme il faut pas dire. Bref, en ce six février 2012, mon minuscule lieu dit (une chiure de mouche sur la carte) est recouvert de neige, y compris la bâche de ma piscine et je préfère ne pas parler de mes voitures. Mon épouse (ouais, j’en ai une, mais, à ma décharge, si c’est sans doute la dernière, ce ne fut pas la première) déplore le sort que ce temps, tout à fait insolite pour l’endroit où nous vivons –  la vallée de la Lize, rivière de montagne à ses débuts, puis de plaine, pour finir affluent de l’Ariège, dont je prétends, preuves fantaisistes à l’appui, que la Garonne, rivière espagnole, ce que trop peu de gens savent, est un affluent, ce qui fait du coup de la Gironde, un bras de mer nourri, côté eaux douces, par le mélange de la Dordogne et, tiens donc, de l’Ariège.

   D’ailleurs, à la différence de feu Nougaro et de l’excellente Juliette, moi, j’aime pas Toulouse – simple paraphrase du titre d’un roman de ma camarade, alors, d’écurie Françoise Xenakis, veuve de Iannis Xenakis, romancière, femme de médias audio et vidéo. Dans notre folle jeunesse, si j’ose, nous caracolions dans la cour du 33 rue Saint André des Arts, domaine de notre feu ami et éditeur, André Balland, en compagnie d’un jeune malin, Roland Topor, qui publiait là, en ricanant, ses "Mémoires d’un vieux con", et de quantité d’autres, même qu’une fois la maison Balland a récolté le Prix Goncourt, honneur, si on se risque à dire cela, généralement réservé à de grosses boîtes, du genre Galligrasseuil.

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