Télé : Nostalgie à la chaîne…

La télévision française a soixante ans. Le noir et blanc, la couleur, le direct, l’Eurovision, des cinq dernières minutes à Flipper le Dauphin, d’Apollo 7 à la naissance de la 3ème chaîne, des chiffres et des lettres au 1er tirage du loto, de Dallas à Champs Elysées, de la naissance d’M6 à celle d’Arte, de la télé numérique à la disparition de Jacques Martin….. Elle en a connu de belles, la télé, en réalité. Des innovations technologiques, de nouveaux concepts, comme la téléréalité…

Mais ne fait-on pas du neuf avec du vieux ? Souvent ? Qu’est-ce qu’on regarde au « poste » ?

A l’heure du pop art et du vintage, la télévision n’échappe pas, elle non plus, à la séquence nostalgie… 

Pour beaucoup d’entre nous, en effet, l’écran est un coffre à images, une galerie de personnages, un livre d’histoires et un éventail d’émotions qui nous relient notre enfance, par la simple mémoire. Le tube cathodique serait un tunnel, qui nous ramènerait tout droit vers le temps d’avant… Le temps de l’insouciance, de l’enfance…

Bah, direz-vous, pas difficile, avec les rediffusions systématiques qu’on nous inflige…

Mais en fait, on en redemande…On veut des programmes en lien direct avec notre passé. C’est une tendance planétaire…

« Popstar », « Nouvelle Star », « Star Academy », « Champs Elysées »…. Rien de neuf au programme. Des émissions renaissent après avoir disparu. Oh, il ne s’agit pas juste d’un manque d’ambition, d’un manque de « créations »…

Le passé, drôle ou non, nous fait oublier l’avenir trouble et incertain…

« Un Village Français » fait un tabac. . .

Il y a toujours des chiffres… Et des lettres….

Zorro a toujours le même visage…

Nounours nous fait toujours les nuits plus douces…

Les souvenirs et les rétrospectives sont un remède contre la morosité ambiante. « Les enfants de la télé » nous font marrer…

On se dit juste que « c’était le bon temps »….

On prie pour que l’on « ne touche pas à notre poste ».

On zappe beaucoup, mais pas les souvenirs…

On « télé-commande » notre présent. Le futur n’est pas à notre portée…