Crash de la Spanair : les circuits électriques de l’avion mis en cause

Selon le Wall Street Journal, qui cite des sources proches de l'enquête, la catastrophe aérienne qui a fait 154 morts et 18 blessés à Madrid le 20 août dernier ne serait pas liée à l'incendie d'un des moteurs de l'avion ou au déploiement malencontreux des aérofreins, mais à un dysfonctionnement des volets de décollage.

Le journal new-yorkais affirme que des éléments préliminaires issus des boîtes noires récupérées dans les débris du McDonnel Douglas MD-82 indiquent que les deux moteurs fonctionnaient parfaitement et qu'il n'y avait pas d'incendie avant l'impact. Cependant, les données enregistrées indiqueraient que les volets situés sur les ailes de l'avion n'étaient pas abaissés en position de décollage.

Normalement, lorsque les volets ne sont pas abaissés au moment du décollage une puissante alarme retentit dans le cockpit alertant les pilotes. Cependant, les enquêteurs signalent qu'une sonde permettant aux pilotes de connaître la température à l'extérieur de l'avion avait été désactivée parce qu'elle fonctionnait mal, ce qui ne mettait pas en danger l'utilisation de l'appareil dans des conditions normales, mais qui aurait dû indiquer aux contrôleurs que d'autres systèmes électriques affectant des éléments plus importants pouvaient être défectueux. Ainsi, on peut supposer qu'un autre système électrique a empêché l'alarme de retentir ce qui aurait laissé les pilotes tenter de décoller avec les volets relevés.

Un expert en accident d'avion a d'ailleurs fait remarquer que les descriptions du crash selon plusieurs témoins et les traces de l'impact sont caractéristiques d'une tentative de décollage avec les volets relevés. Cet expert signale malgré tout qu'on effectue d'habitude un contrôle visuel de la position des volets avant un décollage, et que la faute humaine ici est flagrante.

Espérons que les enquêteurs découvriront rapidement les causes exactes de cette catastrophe, non seulement pour les familles des victimes, mais pour la sécurité aérienne dans son ensemble puisque chaque accident permet aux vols suivants d'être plus sûrs.