Mai 1968 et l’« Émilie jolie » de la Grande Guerre, grand écart…

D’un côté, je dois chroniquer le roman Émilie, de l’ami Aïssa Lacheb (Diable Vauvert éd.) – ce que je ferai ici-même, en évoquant la couv’ à la Tardi – et de l’autre, Le Monde demande à ses lecteurs « racontez-nous vos souvenirs du mouvement de protestation » (de mai 1968). Alors, histoire de faire « palper » le dérisoire…

J’ai frôlé deux guerres. Celle des Six Jours (à la frontière irakienne), la serbo-croate. La Grande Guerre, connaît pas. Si ce ne fut par les récits de l’écrivain Yves Gibeau et les photos de Gérard Rondeau (deux amis défunts). Mai 1968, là, j’ai connu, vécu. Or donc, j’écris foutraque, car si las d’avoir rédigé conforme, des myriades d’articles de presse. Donc (bis), M, le magazine du Monde, veut des témoignages de soixante-huitards. Allons-y. Voici le texte titré « Je l’ai vécu, mais non Nantes, ou Strasbourg, l’année d’avant ». En 1969, j’étais étudiant buissonnier à Nantes, plus tard, jack of all trades et journaleux (Agence de presse Libération, Uss’m Follik) à Strasbourg. D’où ce titre. Et voici ce texte, à un caractère près (espaces inclus) de la jauge de l’interface du site du Monde. C’est décousu, voir supra. Tant mieux. Il (le texte) n’apparaîtra qu’ici car « une erreur est survenue, veuillez réessayer ultérieurement », qu’il « dit », Le Monde.

« Mai 1968 a ‘débarqué’ à Angers sans vraiment crier gare. J’avais des copains PSU qui envisageaient d’occuper le château médiéval, ce fut le théâtre de la place du Ralliement. Mais j’ignorais tout, tant du Conseil de Nantes, l’année précédente, réunissant ouvriers-paysans-étudiants, avec des étudiants angevins, ou d’autres, comme Narvor, bientôt qualifiés d’anarco-étyliques (j’en fus), en 1969, à Nantes, par les ‘gauchos’ dits ‘organisés’ (maoïstes, troskards…), ou de paléo-situationnistes. Aucune idée de ce qui s’était passé à Strasbourg en 1967. De la misère en milieu étudiant avait été publiée dès nov. 1966 (nous la republierons avec la Librairie de Veaux et Uss’m Follik, ‘issu du peuple’, quelques années plus tard). J’étais un Fabrice à Valmy. En première au lycée Saint-Martin. Cogné par un assistant de chimie, avec mes profs qui, devant moi, envisageaient de revêtir le treillis de leur guerre d’Algérie. Bof. J’occupais donc le théâtre. Avec les potes, fils de gens de l’OAS, mêlés aux blousons noirs de la ‘bande des plantes’, rétribués par les chrétiens-démo pour nous vider. Les pompiers nous aidaient en les aspergeant d’eau, les anars ardoisiers de Trélazé faisaient parfois le coup de poing avec nous. Je faisais l’estafette (en auto-stop) avec l’Odéon occupé : difficile de coordonner les actions au niveau national. J’avais 16-17 ans et enfin l’impression de vivre intensément sans voyager en beatnik (Moyen-Orient en 1967, plein de voyages). Nostalgie. Aucun regret. »

De toute façon, c’est tellement incompréhensible pour les moins de 70 ans que cela n’avait aucune chance d’être reproduit. Les journaleux, dès la cinquantaine, sont poussés vers la sortie. Au Monde, plus aucun condisciple ou confrère, j’imagine. À Libé non plus. Mais passons du coq à l’âne. À Émilie, très jeune orpheline axonaise, qu’Aïssa Lacheb fait revivre à Beine-Nauroy, village rasé par l’artillerie. Je ne sais si j’avais été l’Émile de Nauroy, mué en comte de Saint-Germain immortel, traversant mai 1968, toute cette agitation ne m’aurait pas paru dérisoire (en dépit des morts, car il y en eut sous les coups des CRS ou de la police ; peu, et j’avais rencontré le général commandant des CRS par la suite, et nous avions convenu que cela aurait pu être « si pire », comme on dit au Québec).

Le bilan de mai 1968, c’est avant tout qu’il n’y eut pas de guerre civile, comme en l’Espagne de 1936-1939. « Nous » l’espérions presque. Les aînés nous l’ont évité. Et en vieux réac que je suis devenu, pour un peu, je les en remercierai. Ne faut quand même pas pousser. Staliniens et mafieux (genre Pasqua-Papon) du cloaque gaulliste, démochrétiens aux « dents blanches » (Lecanuet), comprenaient dans leurs rangs de multiples crapules. Défaite : on leva l’occupation du théâtre d’Angers parce que des jeunes gens plus âgés que moi me firent savoir que la une du Courrier de l’Ouest (dit « le quotidien de l’évêché ») était déjà composée avec ce titre en gras : « Les gauchistes incendient le théâtre avant de l’évacuer ». Comme des niais, nous avions convié toute la population à venir débattre, sans filtrer les fachos, les bourges venus avec des fioles d’essence, &c. Et nous avons eu les foies. Peut-être aussi parce que parmi nous, les étudiants et lycéens, il y avait des « fils de famille », et des pères de famille (les anars des ardoisières de Trélazé), qui n’auraient pas supporté les conséquences. Judiciaires et familiales. S’ensuivront des dégâts, peut-être moindres que ceux d’une guerre civile : années de came, de sida, de misère et déclassement, &c. Bah, pas plus qu’à Cuba, qu’en la Chine des Habits neufs du président Mao de Simon Leys. Cela rend supportable la cohabitation avec les bouffons, genre BHL ou les amuseurs télévisuels, les jeunots tel Emmanuel Macron, les contemporains du genre Luc Ferry (faiseur et quasi-escroc qui dut rembourser ses émoluments à Paris-Diderot), et avec les conchieurs de Mai, Mais, Paris Mai (Claude Nougaro). Oui, « la Seine de nouveau ruisselle d’eau bénite », les féministes rances pompent les subventions, honnissent les hédonistes, et n’ont plus qu’une avidité d’exposition médiatique et de fric. Bof. « Ces temps-ci, je l’avoue, j’ai la gorge un peu âcre », mais avec mes allocs de retraite sans cesse réduites, je peux encore acheter du thé et du miel, et soigner mon dégoût supportable. Je n’ai que le cerveau d’estourbi, pas la gueule cassée des Poilus de Lacheb. Désormais, tant qu’on m’foutra la paix, j’me tairai. Juste un truc. À l’intention de nos « dirigeants » : les vieillards de 1968 ne supporteront pas qu’on fasse trop la vie dure à leurs enfants et petits-enfants. Et contrairement à Daesch, ils cibleront soigneusement en se faisant sauter ; préférable à l’euthanasie, non ?

La Foll journée

  Du 21 au 24 novembre 2013, les routiers de France feront blocus sur tous les axes menant à Paris. On l’appelle déjà la « Foll journée » jouant sur le patronyme du ministre Stéphane Le Foll dont ils demandent « la démission pour incompétence notoire ». Le peuple commence à avoir faim, soif, et quand le ventre crie famine, rien ne va plus !

Deux syndicats agricoles d’Ile-de-France, la FDSEA et les JA appellent à une grève de leurs adhérents pour manifester contre « le ras le bol d’une sur-fiscalisation », pour faire entendre la voix d’une agriculture aujourd’hui sacrifiée. Les agriculteurs (et le reste du peuple) en ont marre de subir « un matraquage tous azimuts des réglementations environnementales toujours plus exigeantes, des contrôles trop nombreux, des contraintes réglementaires de plus en plus fortes » ainsi que les augmentations de la TVA et l’écotaxe, suspendue par le gouvernement, mais pas abandonnée.

De nombreuses perturbations sont donc attendues grâce à la mobilisation de nos agriculteurs.

10 à 15 points de blocage sont prévus sur l’A10, A104, A13, A14, A15 et des routes nationales dans le département de l’Essonne, du Val d’Oise et des Yvelines. Paris risque d’être pris d’assaut dès demain !

 

Ce même jour, aura lieu une manifestation des salariés de La Redoute devant le Siège du groupe Kering.

Le lendemain, vendredi 22 novembre, ce sera le rassemblement hebdomadaire des sans- papiers au centre de la place de la République à 14h.

Samedi 23 novembre, une marche sera effectuée pour le respect des droits des travailleurs (Continental) à 12h devant la Gare du Nord. Aussi aura lieu une manifestation contre les violences faites aux femmes. Le cortège partira à 14h30 de Montparnasse (Place du 18 juin 1940) pour se rendre à l’Assemblée Nationale.

 

Egalement, de nombreux mouvements sont prévus dans les prochains jours :manif le 23/11/2013 pour l’emploi en Bretagne, manif le 30/11 des Bonnets rouge et marche le 30/11 contre le racisme. Enfin Le Front de gauche lance une marche le 01/12 avec Jean-Luc Mélenchon contre la révolution fiscale.

 

Eh bien nous pouvons dire que les français ont décidé de pousser un bon coup de gueule. Il était temps !

 

Source : Le Parisien et Les manifestations sur Paris

 

Euthanasie, Eugénisme, Gender, et comment le retour en force « Catho » sera de la partie

 

En France, l’été 2013 aura donc commencé dans la convergence de faits divers pour le moins symboliques, outre leur pénibilité ou cruauté bien réelles.

L’horizon des vacances s’ouvrît alors que les portes d’une prison se refermaient sur ce qui s’apparente à un prisonnier politique, coupable selon son avocat Maître Benoît Gruau de « rébellion » avec opposition de conscience à faire un test ADN, selon le procès verbal. Un étudiant prometteur n’ayant aucun antécédent judiciaire était donc interpellé avec vigueur lors d’une manifestation s’affichant comme pacifique au regard des images visibles sur le Net. En parallèle de veilleurs chrétiens priant notamment sur la place des Invalides en pareille opposition de conscience face aux prolongements attendus du fameux « mariage pour tous », ce jeune homme vînt juste protester devant M6, alors que la chaîne recevait le chef de l’exécutif. Pendant que l’émission se déroulait encore rencontrant un niveau d’audience étrangement faible pour une interview du président de la République, le jeune « Nicolas » ne tarda pas à être mis en garde à vue. Il passera l’été en prison. Le grand soulèvement populaire inattendu qui marqua tous ces derniers mois a t-il son premier martyre ? Au travers d’une sanction politique entendant « faire un exemple ». A la rentrée, sa libération sera « pour tous ».

En veille d’été, Lourdes n’aura pas été sans vivre un déluge. Les intempéries tombaient elles aussi comme les barreaux d’une prison sur la « ville sainte ».

Dans la même période, les réseaux sociaux firent circuler le visage d’un sosie supposé du président actuel, sosie assumant le sacerdoce d’un prêtre, alors que le pape François recevait 29 sénateurs et 16 députés français. A travers l’accueil de ces derniers, il invitait le pouvoir actuel à "apporter aux lois l’indispensable qualité qui élève et anoblit la personne humaine en y insufflant « un esprit, une âme, qui ne reflètent pas uniquement les modes et les idées du moment".

Les droits de l’Homme rencontrant une prison française, la ville chrétienne française la plus emblématique vivant un cataclysme, et le pape « recevant la France » pour la première fois. Le hasard des circonstances ? Notre pays n’a peut être jamais été aussi observé, souvent avec une inquiétude certaine, alors qu’il est soumis à un bouleversement de repères, à la hussarde, des lois touchant à l’essentiel étant présentées et portées comme de simples décrets relevant de l’économique ou du social. Un pouvoir confronté à un rejet rarement égalé dans son ampleur autant que dans la rapidité entend donc imposer les chapitres de son programme comme si ce dernier fut approuvé jusqu’à la moindre virgule par le peuple de France. Démocratie ?

 

Le hasard n’étant pas de ce monde, le fait le plus marquant pour le pays durant ces derniers mois pourrait être venu d’ou l’on s’y attendait le moins, dans un étonnant retournement ou pied de nez de l’Histoire. Un « remariage » de la France avec sa « famille » initiale, dans le creuset de ses valeurs originelles, serait-il engagé ? 

Face aux nouvelles réformes promises pour la rentrée et la fin de l’année, il semble bien que le « retour Chrétien » porte en lui quelque chose d’indispensable dans une telle conjoncture politique. La « moralisation » pourrait bien venir par le peuple, outre les éléments de langage émanant d’une pseudo élite ayant perdue toute crédibilité pour la permettre. Après l’été, une nouvelle offensive « Catho » ?

Depuis longtemps « Catho » semblait recouvrir la critique la plus acerbe frappant d’anachronisme quiconque la subissait. La nouvelle religion laïque masquant souvent la promotion de l’athéisme redoublait d’arrogance dans sa suprématie apparente ou savamment promue médiatiquement. La « modernité » serait-elle forcément athée et dénuée de toute véritable spiritualité ? La nouvelle religion obligatoire porterait donc des valeurs marchandes, reposant sur une réseaucratie de cooptation élitiste tenant à bonne distance le brave peuple ?

Depuis la rentrée 2012, à l’occasion de plusieurs manifestations, des millions de citoyens auront enfin décidés d’affirmer publiquement et puissamment  leur croyance, dans le respect de toutes les autres. Le principal « coming out » ne vint pas du rivage attendu à l’occasion du mariage homosexuel. Il fut d’abord celui des Catholiques. Le concert de la Bastille fêtant une supposée conquête législative avancée par les promoteurs du mariage homosexuel ne rameuta pas les foules, seulement quelques centaines de personnes. Le concert « pour tous » ne le resta qu’en théorie. Certains tableraient aujourd’hui sur de prochains mariages de vedettes homosexuelles pour que la loi « historique » le reste, un peu. Le cœur n’y est déjà plus, l’attention des français non plus. Chacun se souvient par contre que l’esplanade des Invalides exigeant au minimum 300000 personnes pour être comble s’afficha en effet pleinement remplie d’opposants jusque dans tous les boulevards annexes, à flux tendu, à plusieurs reprises. Du passé ?

Plein d’avenir. Vers des « Indignés Spirituels » ? Le champ d’action deviendrait international. La France en aurait été le berceaau.

Comme le disait Robespierre en personne quelques mois après la Révolution de 1789 pour avoir pensé qu’elle échoua « n’oubliez pas que le peuple est vertueux » au-delà même des lois votées, chose qui ne dispense pas de les respecter. Mais, chacune peut être réécrite ou contredite un jour. Il brûlait alors en place publique une statue de l’athéisme, reconnaissant ainsi la nécessité du Spirituel ou du Sacré dans une société. Plutôt que d’officialiser prématurément l’étrange « théorie » du Gender dans les manuels scolaires, théorie tendant à affirmer que le bas ventre de chacun ne serait qu’une vue « culturelle » de l’esprit, chacun gagnerait plutôt à y rétablir les faits Historiques, les vrais, pas les modes passagères évoquées par le pape François.

Révolution ? Tout indique que la « Manif-Pour-Tous » fera date en préambule de bien des changements futurs, qu’il s’agisse de Démocratie ou d’engagement citoyen revivifié, voire même, de la « mission » retrouvée de la France.

La société prétendue démocratique fonctionnant beaucoup autour d’un rapport de force, combien de « bataillons » Catholiques à l’heure actuelle ? La déchristianisation souhaitée par certains aurait-elle le champ libre ? Pas si sûr.

Certes, dans une enquête récente l’institut CSA semble aller dans le sens d’une perte d’influence du Catholicisme. En 1986, plus de 81 % des Français se disaient Catholiques, passant à 69 % en 2002, et 56 % en 2012. D’autres études avancent le chiffre de 52 % de français se disant encore plus ou moins Catholiques. La proportion de Français s’affirmant d’une autre religion progresse à contrario, évoluant de 3,5 % en 1986 à 9% en 2002, et jusque 11 % en 2012. Que la Manif-Pour-Tous ait pu faire évoluer les choses ? Probablement, les « Cathos » ne baisseront plus la tête. 

Même si l’institut CSA prétend que cette tendance à la déchristianisation pourrait donc se confirmer et que les « sans religion » constituent « d’ici 20 ou 30 ans » le principal groupe au sein de la population française, il n’est plus exclu que ce récent soulèvement du peuple de France traduise un élan contraire à ces prédictions. Le visage d’une France à terme majoritairement athée dépendrait surtout de la manipulation mentale effectuée sans cesse par de faux prophètes de « com » spécialisés en modelage des pensées ?

Qui aurait pu imaginer il y a seulement un an qu’à plusieurs reprises, tant de français, pourraient descendre dans la rue suivant une chef de file affirmant sa Foi dans des livres, articles ou émissions ? La valeur « famille », la dimension sacrée de l’Enfant, le respect du Vivant face à la « culture » de mort (facilitation de l’euthanasie, « prostitution » de ventres féminins avec la GPA, bidouillage permissif en laboratoire avec la PMA, salle de Shoot, etc), bien sûr que la Manif-Pour-Tous reposa premièrement sur le socle du Christianisme, à moins qu’il ne s’agisse de la véritable force de « civilisation ».

La religion Catholique reste donc à ce jour majoritaire en France. Après cette grande manifestation décomplexée, elle pourrait bien croître. La « fille aînée de l’Eglise » en a vue d’autres. Outre les imperfections ou travers de l’institution qui la représente, elle demeure. Elle reste un marqueur identitaire pour beaucoup de Français face à la marchandisation mondiale, ou l’émergence d’autres religions disposant parfois d’un soutien médiatique supérieur. Elle coule dans les veines de la Mémoire française. Aucun prosélytisme ici, ce ne sont que des faits. Le Catholicisme est écrit dans l’environnement quotidien au travers d’hagiotoponinymes, d’édifices religieux, de croix et calvaires au carrefour, de l’Histoire. L’athéisme obligatoire pour tous, comme la théorie du Gender imposée aux enfants de France ? Le combat ne ferait que commencer.

Et si le « calvaire » des vilains « Cathos » résistant à la déchristianisation venait de se transformer ces derniers mois en résurrection ? L’été prépare la rentrée.

La France marque par un État Laïque depuis la Loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat datant du 9 Décembre 1905. Cette séparation longtemps assimilée à la disparition souhaitée de l’une au profit du second pourrait donc s’être récemment équilibrée. Un Arbre n’échappe jamais à ses racines. La fraternité retournerait-elle à sa source initiale ?

Il est à noter que cette France des valeurs Chrétiennes ne saurait se réduire à la conception ou aux apriorismes en vigueur en région parisienne. L’ignorance qui caractérise parfois le regard de celle-ci sur le reste du pays explique en partie la « surprise » ressentie à la Capitale face à l’ampleur de la Manif-Pour-Tous. Selon la même enquête de CSA il ressort que la répartition territoriale des Catholiques en France s’avère très hétérogène.

Si le Catholicisme marque par un affaiblissement dans son rayonnement en Île-de-France, ou sept des huit départements sont parmi les 10 départements où la proportion de citoyens se disant Catholique est la plus faible, il n’en est pas de même sur tout le territoire.

En région parisienne la disparité est manifeste s’agissant de la présence Catholique. Elle atteint ainsi 38% en Seine-Saint-Denis, 42% à Paris et 47% dans les Hauts-de-Seine, au niveau des croyants revendiqués. A contrario, les Yvelines demeurent le département francilien le plus Catholique avec 52%. Ailleurs, un niveau plus élevé encore est observé, notamment dans le Calvados (58%), dans la Loire-Atlantique (63%) et en Vendée (67%). A l’Est, la Meurthe-et-Moselle et la Moselle recouvrent respectivement 69% et 74% de citoyens qui s’y affirment toujours Catholiques. Les départements situés au Sud du Massif Central recouvrent eux aussi dés niveaux très élevés, environ 70% de Catholiques assumés

Déchristianisation ? Le regard erroné de la petite micro société parisienne vivant en Rive Gauche sous l’ornière de ses derniers fantasmes soixante-huitards, recouvrirait bien des vues de l’esprit, et pas toujours le plus lumineux.

Comme ce réveil d’une certaine France (encore majoritaire) le laisse à penser, la perte d’audience de l’Eglise Catholique ne rime pas automatiquement avec une perte d’influence. La persistance d’un clivage religieux demeure sur certains sujets de société, autant que la puissance et l’efficacité des réseaux catholiques à même de fortement mobiliser. Le bon maillage dont disposent les hautes autorités Catholiques sur tout le territoire permet de compenser la baisse du nombre de vocations et de pratiquants réguliers. Il n’est pas anodin non plus de constater la prise en compte croissante de la presse Chrétienne. Ses éditorialistes accèdent enfin aux débats politiques ou sociétaux dans les médias. Dire que l’ostracisme longtemps en vigueur aurait disparu serait faire preuve d’un optimisme exagéré. Mais quelque chose de plus important semble avoir été inauguré durant le soulèvement récent du peuple Chrétien de France. Un grand ressourcement de l’engagement citoyen ?

Certaines réponses policières perçues par les opposants au mariage homosexuel comme des pratiques dignes de l’ex URSS ne pouvaient réellement surprendre. Un « prisonnier politique » en France ? La puissance de la Manif-Pour-Tous a fait voler en éclat bien des certitudes, jusque dans les techniques de gestion des conflits. Au sein même des forces de l’ordre des serviteurs de l’état (quelques photos en attestent) n’auront pas été non plus sans marquer en privé leur désapprobation et souffrance éprouvée de part l’obéissance hiérarchique à des exigences d’autorité pour le moins, inappropriées. Les médias étrangers s’en font encore l’écho. Peut-on réprimander une « bande » de veilleurs pacifiques de la même façon que des footeux ivres ? Il semble bien que ce fut le cas. Le débat sur l’objection de conscience ne ferait que commencer. Gardons en mémoire toute la nouveauté des pratiques « militantes » apparues. Notons que les masses de manifestants restent totalement pacifiques et respectueux depuis le vote « assez » accéléré de la loi concernée.

La première nouveauté de ce mouvement populaire était visible, extérieure, concrète. Loin de se limiter à l’appel à manifester au travers de défilés, l’audace de certaines initiatives plus modestes n’aura pas été sans surprendre et innover. L’humilité peut avoir une force immense. Les petits groupes de veilleurs, les marches de mères au nom de l’Enfant (« Les Mer-veilleuses »), certains slogans issus de Gandhi dans l’affirmation de « non violence » et de « puissance » dans la paix, autant de choses jamais observées préalablement durant les manifestations syndicales plus conformistes, dépassées ? Le conservatisme n’est vraiment plus ou on le pense en général.

A plusieurs reprises une masse de citoyens aura donc défilée pour les valeurs les plus essentielles, sans véritablement demander quoi que ce soit pour eux même, hormis le retrait ou la réécriture d’une Loi. La novation du « pour tous » n’a pas finie de rassembler, au-delà des frontières françaises, tel est son sens même.

Il ne s’agissait pas de fonctionnaires s’élevant contre les privilèges supposés accordés au camp privé d’en face, aucune exigence salariale ou statutaire, les arguments n’étaient que de conscience ou, de Foi. La réponse qui y aura été apportée fut occasionnellement tellement choquante que le mouvement de masse ne peut qu’être en sourdine. La rentrée ? Elle pourrait être brûlante dans la convergence des millions d’humiliés au seuil de pauvreté et des plus « riches » Spirituellement, les deux se mêlant parfois.

Plus de la moitié des français auront été meurtris. Les plus hautes autorités ne se seront pas même adressées directement à cette masse pacifique de citoyens, rien, seulement une guerre des chiffres et l’adoption en totalité d’une Loi, sans aucune concession aux opposants. Et un emprisonnement. Qu’il soit possible et durablement recevable sur un tel sujet de société de répondre « circulez il n’y a plus rien à dire » ? Avec un peu de recul tout cela apparaît plus inquiétant encore. Les quelques petites centaines de parisiens qui fêtèrent le fameux mariage « bis » illustrèrent surtout la dimension d’un lobby. La Démocratie aurait été mise en minorité.

Pour tout ce que ce soulèvement de masse aura représenté de la France dans ses valeurs les plus ancestrales, pour toute la fraîcheur pacifique ou novation démocratique révélées à cette occasion, pour le retour du peuple avec moins de débordement que lors de la remise récente d’un prix au PSG, pour l’affirmation nouvelle dans la forme et dans le fond d’un engagement de conscience, il serait assurément insensé de penser que ce grand mouvement en reste là. A l’international, la Manif-Pour-Tous pourrait bien trouver un second souffle lui permettant de revenir en France plus forte encore.

Face au Nouvel Ordre Mondial, que le peuple de France soit à l’initiative d’un Nouvel Ordre « Moral » ? Certes, le mot est galvaudé. Aux « Indignés » plus idéologiques pourraient bien succéder ou se joindre des « Indignés Spirituels » ? En Conscience.

Alors que la marchandisation du libéralisme capitalistique entend réduire les êtres à la « hauteur » de son système de consommation, voir la conscience des peuples se soulever laisse en effet espérer un avenir meilleur, encore possible. Le combat ne sera plus seulement économique et social, mais aussi Spirituel. Toute Religion est digne de respect, chaque croyant ou personne athée pareillement. Le respect premier de l’Humain ?

L’objection de conscience trouvera t’elle partout un fondement nouveau, législatif, général ? La Démocratie ne saurait permettre durablement la « dictature » idéologique d’une minorité, quelle qu’elle soit. L’intérêt général, dont tout président est logiquement le garant, ne saurait se soumettre à un lobby. Alors ?

Le Pape François tomberait-il à point nommé pour incarner à l’international le retour du Spirituel ou de la « morale » (le vilain mot !) tout en restant dans la proximité ? Le champ du Politique ne pourra s’en soustraire. La « laïcité » se verrait partout « invitée » à retrouver sa mission première de veiller à la liberté Spirituelle, de tous.

La Doctrine sociale de l’Eglise fut le creuset de bon nombre de progrès sociaux. La « philosophie » la plus éclairée qui soit, constitutive du Christianisme (sans réduire celui-ci à une philosophie) pourrait grandement contribuer au rempart attendu contre une société de consommation sans foi ni loi, afin que l’être humain ne soit jamais à vendre ou bradé, pas plus les enfants ou les vieillards que les plus fragiles ou pauvres, dénués de toute « performance » ou rentabilité sonnante et, trébuchante. Le Christianisme pour éviter la chute ? Bien des athées ont aussi une foi dans l’Homme, tout cela peut se réunir.

Euthanasie, recherche instrumentalisée et mercantile sur l’embryon, Gpa et Pma, mariage toujours plus décomposé, marchandisation des enfants…tout cela se heurtera t’il désormais au mur puissant et pacifique « Catho » ? Les « Indignés Spirituels » viendront-ils opportunément resituer l’Homme au cœur de la Cité ? Le cas échéant en s’y « manifestant » de façon visible, et invisible, comme l’est la Conscience

 

Guillaume Boucard

Ce « siècle qui sera Spirituel ou ne sera pas » ? Le pape François face aux « rideaux de fer « 

Alors que l’Eglise catholique était définie comme en grande perte d’influence, que le bulldozer de la déchristianisation semblait invincible, le passage de relais inattendu entre deux papes parait avoir totalement bouleversé l’ordre des choses. 

Le visage tendre et avenant du Pape François, ayant la politesse de commencer par saluer la foule venue l’acclamer pour son élection par un simple « Bonsoir » n’aura hélas pas su faire taire le mur de la haine, laquelle est à distinguer absolument de l’athéisme méritant un respect équivalent à toute forme de croyance. 


Les heures qui suivirent l’accession au trône de Saint Pierre du dénommé François ne manquèrent pas de voir circuler les rumeurs les plus basses. Une photo montrant un ex dictateur (le funeste Colonel Videla) recevant l’eucharistie à une date à laquelle il cessa de payer sa dette à la société par des années justifiées de prison, cette photo ne manqua pas de voir le nouveau pape immédiatement frappé de collaboration fasciste. N’insistons pas sur la fameuse photo montrant un prélat de côté n’ayant comme point commun avec le nouveau « François 1er » que le port de lunettes. Au royaume des aveugles les opticiens de l’âme ne seront jamais au chômage. Gardons que « quelque chose » se passa à l’instant même de l’apparition de cet homme humble et modeste devenu pape. Quelque chose ?

Loin de sombrer dans la pensée magique, gardons que bien "des murs" vont tomber. Si le pape Jean Paul 2 fît s’écrouler le rideau de fer de l’ex URSS, le pape François pourrait bien abattre quelques murs du Vatican, et d’autres plus étendus encore de l’occident, enfin, quelques murs plus intérieurs de l’Homme « moderne » ? S’il n’y a jamais eu de « fin de l’Histoire » annoncée par les prophètes de malheur et porteurs de ragots anticléricaux primaires s’agissant de tout pape, ce mois de Mars 2013 marquera assurément un tournant. L’occident dominé par le « nouveau monde », celui des Amériques dont est issu le pape François, ne devrait pas échapper à une remise en question de son système de valeurs, outre l’aspect économique et social. La crise pourrait ouvrir les consciences vers un monde meilleur possible ? Le « pape des pauvres » tomberait à point nommé pour rappeler la vraie « richesse » de l’Homme.


Oui, abattre quelques « murs » recouvrirait donc la mission de ce pape, le « mur de l’Ouest » premièrement, mais aussi quelques murs de l’Eglise elle-même. Ce pape serait bien préparé pour ces divers plans.

 

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TF1 lance 2 nouvelles séries à succès !

Pour les amateurs de séries américaines en tout genre, une bonne nouvelle arrive bientôt sur TF1 puisque la chaîne a acheté les droits de 2 séries à succès, "Arrow" et "Revolution". Ces deux nouvelles séries s’ajoutent à la série "The Following" que TF1 a acheté récemment. La chaîne amplifie donc son volume de séries télés américaines qui fonctionnent toujours auprès du public. Actuellement, les téléspectateurs peuvent suivre la dernière saison de "Docteur House" les mardis soirs ainsi que la série policière "Unforgettable" diffusée tous les mercredis soirs en prime-time.

 

 

La série "Revolution" se déroule 15 ans après qu’un phénomène inexpliqué ait causé l’arrêt mondial de l’électricité. Les habitants ont alors dû apprendre à vivre sans ordinateurs, sans voitures et tout engin nécessitant l’emploi d’électricité. La série se focalise alors plus particulièrement sur une famille possédant un pendentif spécial qui permettrait de comprendre la fameux phénomène à l’origine de la disparition de l’électricité et qui permettrait d’inverser ses effets. 

 

"Revolution" est réalisé par J.J Abrams à qui l’on doit "Lost" et Jon Favreau, le réalisateur de "Iron Man". Son créateur est le même que pour la série "Supernatural", Eric Kripke. Aux Etats-Unis, la série réalise de bonnes audiences à chacune des diffusions avec plus de 8 millions de fidèles en moyenne pour les 10 premiers épisodes. 

 

La série "Arrow" raconte l’histoire d’un jeune millionaire qui a vécu près de 5 ans sur une île déserte après le naufrage de son yacht. Il retrouve alors sa famille et élimine les personnes à l’origine de crimes et d’injustices que son père lui a cité dans un livre avant de décéder lors du naufrage qui l’a conduit sur cette île déserte.

 

Au contraire de "Revolution", la série est diffusée aux Etats-Unis sur une chaîne moins populaire mais réunit tout de même 3,5 millions de fidèles en moyenne lors de la diffusion des 11 premiers épisodes. Un succès pour la chaîne américaine pourtant en difficultés.

 

Sur quelle chaîne du groupe TF1 seront désormais diffusées ces deux nouvelles séries ? Le public sera t-il au rendez-vous ?

Tunisie : Les soins médicaux à la prison de la Mornaguia

Après avoir été arrêté jeudi 29 novembre 2012 lors de la manifestation devant le ministère de l’intérieur (je parlerais plus en détails de cette manifestation et des péripéties de cette arrestation dans un autre article), j’ai été conduit à la maîison d’arrêt de Bouchoucha où j’ai passé 4 jours avant d’être conduit le lundi d’après au palais de justice de la Kasbah pour connaitre mon sort qui allait être d’être transféré vers la prison de la Mornaguia où je devais attendre d’être jugé. Lors de notre transfert vers la prison, après toute une journée d’attente dans la geôle, j’ai été menotté avec un des quelques 200 hommes d’affaires incarcérés à la Mornaguia auquels, par pudeur, je n’ai pas osé demander leur identité.

Pendant le trajet qui a duré près d’une demi-heure en raison de la circulation, nous avons un peu bavardé des raisons de mon arrestation et de la situation générale dans le pays. Mon interlocuteur m’a fait part de son inquiétude à propos de la crise économique que traverse le pays et m’a appris que près de 1620 millions de DT (près de 800 millions d’euros) ont été investis par des entreprises tunisiennes au Maroc lors de la dernière année ne trouvant pas en Tunisie la stabilité garantissant la pérennité de leurs investissements.

Lors de notre discussion, j’ai remarqué qu’il avait une toux inquiétante. Je lui ai demandé s’il était correctement pris en charge médicalement. Il m’a alors expliqué que même s’il demandait à être examinés par un médecin, cela pouvait prendre 2 semaines avant de voir une blouse blanche et, si le médecin jugeait le traitement nécessaire, il arrive que certains médicaments ne soient disponibles qu’au bout d’une semaine ou deux. D’un autre coté, il est interdit aux prisonniers de faire appel à leur médecin-traitant particulier !

Ce monsieur m’a également expliqué qu’avec la vague de froid que nous subissons et la proximité permanente entre les détenus, les infections pulmonaires faisaient des ravages. Quand je lui ai demandé s’ils avaient reçu la vaccination anti-grippe, il a faillit s’étrangler de rire.

Je vous laisse tirer les conclusions qui s’imposent.

Avec le limogeage le 6 décembre du directeur de la prison, la situation ne risque pas de s’améliorer. En effet, ce monsieur s’est récemment distingué en tentant de refuser l’accès à la prison de l’épouse du Ministre de la Justice et en exigeant des ordres écrits pour maintenir Sémi Fehri en détention alors que la Cour de cassation avait rejeté le dossier à l’origine de sa détention.

Le vernis à ongles est en pleine révolution.

 

Avoir des mains bien soignées et de beaux ongles vernis c’est le plaisir de nombreuses femmes et dans ce domaine actuellement, on ose s’afficher avec des textures et des couleurs très créatives et sans limite.

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