Le ramadan en Scandinavie : 23 heures de jeûne par jour

Depuis vendredi ou samedi derniers selon les régions, les musulmans ont entamé le ramadan qui ne sera rompu que (vers) le 24 juin. Un jeûne qui dure du lever du jour au crépuscule : en Scandinavie, cela implique 23 heures sans manger, boire, &c.

Ne pas manger, boire, fumer (pour les musulmans de rites le permettant), ni avoir de relations sexuelles de l’aube à la tombée du jour (du « fil blanc » de l’aube au « fil noir » de la nuit). Parfait, pour qui croit au coran sur toute la surface de la terre… Sauf qu’au nord de la Finlande, de la Suède ou de la Norvège, il ne subsiste que 55 minutes pour se désaltérer, se restaurer, éventuellement fumer, ou trouver l’énergie pour avoir des rapports sexuels. Certains musulmans vivant près du cercle polaire trouvent des accommodements (forcément illicites, car seul le texte et non ce que peut dire tel ou tel a valeur de loi) en observant les horaires du ramadan d’un pays de leur convenance. D’autres, vivant en Écosse ou plus au septentrion, observent le jeûne et autres interdits de 16 à 23 heures durant, voire un peu davantage, quotidiennement. Bien évidemment, il ne leur vient jamais à l’esprit que le dieu de leur prophète semblait tout ignorer de l’Australie ou de la Scandinavie. Tout comme les chrétiens fondamentalistes, persuadés d’avoir été créés à l’image de leur dieu, n’accordent pas foi aux déclarations de Pie XII ou François sur l’évolution des espèces et ne se demandent pas trop s’il avait révélé à un prophète pygmée ou aborigène strictement la même chose ou de toutes autres « vérités » et modes de conduite. Idem des multiples calendriers : il faut croire que le dieu mahométan ne voulait reconnaître que celui de l’hégire qu’il dicta à son ultime prophète (à moins que ce ne soit l’inverse).

Place au dieu végétalien

Un couple belge, végétalien strict, se méfiant de toute médecine allopathique, a perdu son enfant de sept mois : il était nourri de lait végétal (d’avoine, de soja, de riz, quinoa, &c.) et ne pesait plus que 4,3 kg. Qu’à cela ne tienne : les parents avaient leur(s) propre(s) prophètes… Ils ne veulent donc voir aucune relation de cause à effet. Voyez les sites végétaliens : ils signalent des morts d’enfants non soignés, les attribuent à d’autres causes que le strict régime alimentaire, et montent en épingle d’autres décès dus à des intoxications alimentaires résultant de la consommation de viande. Chez certains musulmans, des heures et des heures et journées ont été consacrées à déterminer quels types de crustacés sont halal et quels autres sont haram. Pour certains, seuls les poissons sont licites, tout comme les sauterelles. Cela étant, quand on voit des artistes adeptes de performances insolites très contraignantes ou franchement dangereuses, des tas de gens s’infliger diverses contraintes, pourquoi ne pas reconnaître à d’innombrables personnes le goût de « se pourrir la vie » et d’en tirer fierté ? Ou une forme de satisfaction issue d’insatisfactions. La grande différence, qui n’est pas sans conséquence, c’est qu’il s’agit d’un choix individuel, non dicté par des considérations décrétées s’imposant à de larges communautés. La majorité des divers islams, de plus en plus rigoristes, s’éloignant des conceptions développées par le théologien soufi et chef de guerre Abd el-Kader, émir berbère d’une grande culture et d’une haute stature intellectuelle, interpellent une « chrétienté » qui se crispe. Certes, ce raidissement n’est pas tout à fait nouveau. Des ligues ou des mouvements prônant des changements de régimes politiques, des pouvoirs forts ont longtemps allié sabre et goupillon(s). Ainsi actuellement du Kremlin et du patriarcat de Moscou, de l’ultra-droite française et d’une partie de l’épiscopat catholique romain. Du pique-nique sauciflard-pinard, on en est venu à la célébration des crèches, aux bénédictions des cloches, et pourquoi pas bientôt aux processions et sorties d’ostensoirs. À quand les auto-flagellations publiques ?  Pour manifester une « identité » en quête de repères ? D’ex-laïcards en viennent à se signer en croisant un calvaire. C’est Rabelais, Montaigne et Voltaire qu’on renie. La Roma christiana l’emporte sur la Grèce épicurienne. Inquiétant, autant que franchement absurde. Mais comme il semble plus facile d’observer des rites aussi contraignants soient-ils que de s’efforcer, en toute conscience, de cultiver le Jardin « scolastique » et l’humanisme, ce repli sur des croyances risque de perdurer longtemps. Bon ramadan quand même, en espérant qu’une aurore boréale ne vienne pas perturber son déroulement…

Ukraine : vers une alliance du sabre et des goupillons ?

L’église orthodoxe d’Ukraine relevant du patriarcat de Moscou proteste contre le gouvernement ukrainien, en appelle à l’Onu et au Vatican. En cause, deux projets de lois dont l’adoption a été repoussée à la suite d’une grande manifestation de croyants…

Auto-administrée, mais non autocéphale (comme son homonyme relevant du patriarcat de Kiev), l’église orthodoxe d’Ukraine se rattache au patriarcat de Moscou et de toute la Russie. Elle compte quarante diocèses, et deux concurrentes, son homonyme et l’église orthodoxe autocéphale ukrainienne (11 diocèses). Mais protestants et surtout catholiques, ces derniers étant prédominants à l’ouest, dans les régions ou le polonais reste pratiqué, forment aussi la mosaïque religieuse ukrainienne. La religion israélite était surtout pratiquée à l’ouest et en Crimée, mais les exodes l’ont rendue très minoritaire. Kiev veut faire passer une loi « accordant » un statut spécial à « toute » église se rattachant à un « État agresseur ». Comprenez la Russie et la seule église orthodoxe restant attachée à Moscou. Nationalisme et religion font souvent bon ménage. Ainsi, lors du rattachement du Banat austro-hongrois (1918) à la Roumanie, Bucarest s’était empressé de faire ériger une grande cathédrale orthodoxe à Timisoara. La Croatie, qui a fini par inventer une langue croate pour la distinguer du serbo-croate, a favorisé son épiscopat catholique…

Après VKontakte, Yandex, &c.

Le gouvernement a banni des logiciels très populaires comme VKontakte (le Facebook russe), l’anti-virus Kapersky, Mail.ru, et le moteur de recherche Yandex, lui aussi d’origine russe. Cette fois, c’est l’église relevant de Moscou qui est en ligne de mire. D’une part parce qu’elle appelle à des manifestations pour la paix et la réconciliation, aussi en raison de l’emprise des organisations et partis de la droite et extrême-droite nationaliste. Lesquels ont déjà procédé à la fermeture d’une quarantaine d’églises « étrangères ». D’un côté, une telle loi pourrait mettre fin à ce type d’exactions, de l’autre, il permettrait au gouvernement de contrôler la circulation d’un clergé exogène de prêtres et missionnaires du patriarcat de Moscou, fréquemment invités à prêcher en Ukraine. On en viendrait à une sorte de concordat, les autorités exerçant un droit de veto lors de la nomination des métropolites et des évêques. Le patriarche Kirill en appelle donc à toutes instances internationales, dont l’Onu, au Vatican, au Conseil œcuménique des églises, pour émettre une condamnation des propositions de loi. Kiev avait précédemment prohibé de produire ou d’arborer le ruban de saint Georges (jaune et noir, ayant fourni le tissu de nombreuses décorations des armées blanches, et même d’une médaille soviétique célébrant le Jour de la Victoire). Ce ruban est aussi arboré dans les États baltes, en signe d’appartenance aux communautés russophones. Ce que recherche surtout Kiev, avec deux propositions de loi, c’est de faire en sorte que les paroissiens de l’église dépendant de Moscou votent pour se rattacher à l’une des deux autres églises « nationales » orthodoxes. Ce qui impliquerait aussi le transfert des œuvres, monastères, biens immobiliers. C’est donc une sorte d’Opa forcée. Les deux églises autocéphales orthodoxes ukrainiennes, très implantées hors d’Ukraine, ne sont pas considérées « canoniques » (reconnues par la majorité des autres). Mais cette majorité est fragile (les églises de Bulgarie, Géorgie, Antioche étant tentées par un rapprochement avec Moscou et Constantinople lorgnant sur le rattachement des églises ukrainiennes). Le gouvernement de Kiev est très peu apprécié par sa population mais le sentiment nationaliste, voire franchement russophobe, s’est très renforcé au-delà des mouvements de droite et extrême-droite. Aux exactions de la « clique du Donbass » répondent les « atrocités » de l’armée ukrainienne dans une surenchère de propagande plus ou moins solidement fondée sur des faits avérés. Sur le plan religieux, Kiev peut répliquer que le Kremlin s’appuie sur le patriarcat moscovite (200 églises seront érigées à Moscou), qu’il choie aussi financièrement, ce qui commence à se voir un peu trop en Russie. Ce alors que le patriarcat se crispe, notamment sur l’homosexualité et l’avortement : l’archimandrite Theothilactes a demandé à la Douma d’adopter une loi contre l’avortement (« un crime« ) et d’assouplir les dispositions sur les punitions corporelles, autorisant de nouveau les parents à s’y livrer sur leurs enfants (voire assouplissant aussi les sanctions sur les violences domestiques en général). À Kiev, alors que les députés devaient débattre, hier jeudi 18 mai, de ces projets, une grande procession, ponctuée de prières, a rassemblé près de 10 000 fidèles. Le bloc « Solidarité » du président Petro Porochenko a finalement « décidé que le projet de loi n’était pas prêt pour l’examen », rapporte Russia Today. Aucune date n’a été précisée pour sa nouvelle présentation devant la Rada (la chambre des députés).

La religion : une forme de racisme ?

Souvent j’ai entendu dire que la religion, du moins la nôtre et à notre époque, était source de bonté et d’amour.
Dans le monde dans lequel je vis, je constate qu’il n’en est rien.
Dans notre monde, il en va différemment.
A la moindre étincelle, le brasier serait comme un feu de paille.
Comme nous tous, j’ai été choquée par les attentats du 13 novembre dernier.
Une grande déception découla de ce choc.
Dans notre Larousse, voici que donne la définition du mot "racisme", celui qui fait couler tant d’encre, de polémiques et de sang, (puisqu’il y a une connotation raciste dans la religion!) :

"- Idéologie fondée sur la croyance qu’il existe une hiérarchie entre les groupes humains, les "races";
– Attitude d’hostilité systématique à l’égard d’une catégorie déterminée de personnes!"
L’usage du mot courant "racisme" démontre souvent une confusion avec "xénophobie" et "ethnocentrisme".
La politique du "racisme" recherche la domination d’une race considérée comme pure et supérieure, sur les autres.
Peut-on parler de racisme concernant la religion ?
Toute religion est un droit à la différence et, par conséquent, devrait anéantir l’idée d’un Dieu unique.
Avec le nazisme, l’antisémitisme avait atteint son apogée.
Aujourd’hui, ce n’est plus l’antisémitisme  qui est à la une mais bien cette guerre de religion que mène une partie du monde musulman, entre l’islam modéré et l’islam extrémiste.

Sous couvert de cette religion, la chasse aux impurs (nous), a bel et bien commencé.

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Quand la religion est une meurtrière

 

 

 

Il aura fallu que je laisse passer le temps, histoire de prendre du recul pour ne pas ruer dans les brancards comme je le fais si souvent.
Il est difficile de résumer en quelques lignes un tel acte qui laisse la porte ouverte à tant de réflexions.

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Le califat islamique, une théocratie dictatoriale

Les allumés du califat islamique communiquent soigneusement et sous contrôles sur un peu tout et n’importe quoi. Là, ils proposent d’envoyer un détachement à Ferguson pour conquérer un territoire aux États-Unis à la faveur des émeutes faisant suite à l’acquittement d’un policier pour le meurtre d’un jeune homme. De l’aide, oui, mais à la condition de se rallier au führer Abu Bakr al-Baghdadi, d’adopter la charia dictée par Mahomet, de renoncer aux sheitans des lois votées sous régime démocratique.

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Riposte : ne recrutons pas pour le jihad

Après l’assassinat d’Hervé Gourdel, Pascal Bruckner, et d’autres, souhaitent que les musulmans de France le condamnent publiquement… Il se trouve que c’est déjà fait, au moins pour partie des prétendues « autorités » religieuses musulmanes françaises. Mais pourquoi donc vouloir ainsi renforcer l’ascendant présumé des imams « conformes » sur des populations, françaises ou immigrées, totalement indifférentes ou opposées au jihad ? Ne recrutons pas pour le Daesh ou ses affiliés.


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Les signes religieux, interdits dans les locaux d’une entreprise française !

L’interdiction de porter le voile, ou tout autre signe qui manifeste ostensiblement d’une appartenance religieuse sur le lieu de travail, créé des polémiques, car si certains y sont favorables, d’autres y sont farouchement opposés et la mesure n’est pas vraiment appliquée, alors qu’elle est inscrite dans les textes de loi.
On se souvient d’ailleurs, du tollé provoqué par l’affaire du licenciement de cette salariée voilée de la crèche Baby-Loup, qui avait entraîné les politiciens de gauche comme de droite à légiférer.
Depuis la cassation en mars, le débat sur cette question demeure agité, par contre, le fait est suffisamment rare pour qu’on le souligne, le licenciement avait été confirmé en appel, en novembre.
Eh bien, s’inspirant certainement du résultat de ce jugement, Paprec une entreprise renommée de recyclage, basée en Seine-Saint-Denis, vient d’adopter avec le soutien de ses 4 000 salariés, une "charte de laïcité" visant à interdire le port du voile et de tous signes religieux au sein de ses locaux.
Cette entreprise que nombre de personnes n’hésitent pas à qualifier de modèle, en matière de diversité et promotion sociale, doit donc officialiser prochainement un texte composé de huit articles, qui seront rajoutés au règlement intérieur.

Selon L’AFP, je cite : "si l’essentiel du contenu de cette « charte » ne fait que rappeler des principes en vigueur du droit, il reprend le « devoir de neutralité » religieuse ayant cours dans la sphère publique et prévoit aussi que : le port de signes ou tenues par lesquels les collaborateurs manifestent ostensiblement une appartenance religieuse n’est pas autorisé".
Monsieur Petithuguenin, le patron de Paprec quant à lui aurait déclaré : "j’applique le modèle qui prévaut dans la sphère publique et je l’applique à l’entreprise… J’applique le modèle de la République !"
Les lignes juridiques relatives aux faits religieux au sein d’une entreprise, sont bien plus floues que dans le domaine de l’espace public, autour de ce que l’on appelle le "principe général de liberté de conscience".

Monsieur Petithuguenin ajoute : "s’il s’agit de reconnaître que c’est militant, la réponse est oui, j’assume !"
Ce Monsieur est bien courageux, car il risque toutefois de s’attirer les foudres de la justice, et même d’être au terme d’un procès  condamné…

La presse ne manquera pas, j’en suis certain, de relater la suite qui sera donnée à cette affaire de charte pour l’instant unique en son genre.

(Sources Le Monde.fr)

Prostitution : le bal des faux culs

De retour de la manif du Strass (Syndicat du travail sexuel), je me pose dans un troquet et tombe sur le billet emberlificoté de Pierre Marcelle dans Libération. On ne sait pas s’il est vraiment pour ou carrément contre la proposition de loi de pénalisation des clients de la prostitution mais en tout cas, comme tout le monde, il est contre la traite des femmes. Quelle folle témérité, quel panache ! Voilà le résultat de l’intimidation, d’un faux débat, manipulé par des dirigeant·e·s de partis politiques en se préservant bien de consulter leurs bases.

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DROITS DE L’ENFANT !

 

Déclaration des Droits de l’Enfant
20 Novembre 1959 (texte intégral, sauf principes de 1 à 10, voir le lien )


Préambule

Considérant que, dans la Charte, les peuples des Nations unies ont proclamé à nouveau leur foi dans les droits fondamentaux de l’homme et dans la dignité et la valeur de la personne humaine, et qu’ils se sont déclarés résolus à favoriser le progrès social et à instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande,

Considérant que, dans la Déclaration universelle des droits de l’homme, les Nations unies ont proclamé que chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés qui y sont énoncés, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation,

Considérant que l’enfant, en raison de son manque de maturité physique et intellectuelle, a besoin d’une protection spéciale et de soins spéciaux, notamment d’une protection juridique appropriée, avant comme après la naissance,

Considérant que la nécessité de cette protection spéciale a été énoncée dans la Déclaration de Genève de 1924 sur les droits de l’enfant et reconnue dans la Déclaration universelle des droits de l’homme ainsi que dans les statuts des institutions spécialisées et des organisations internationales qui se consacrent au bien-être de l’enfance,

Considérant que l’humanité se doit de donner à l’enfant le meilleur d’elle-même,

L’Assemblée générale

Proclame la présente Déclaration des droits de l’enfant afin qu’il ait une enfance heureuse et bénéficie, dans son intérêt comme dans l’intérêt de la société, des droits et libertés qui y sont énoncés; elle invite les parents, les hommes et les femmes à titre individuel, ainsi que les organisations bénévoles, les autorités locales et les gouvernements nationaux a reconnaître ces droits et à s’efforcer d’en assurer le respect au moyen de mesures législatives et autres adoptées progressivement en application des principes suivants : de 1 à 10 (voir le lien)

 

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