Si jamais elle s’en allait…

 Si jamais elle s’en allait…

Il y a un temps une étoile est apparue le jour

Il y a une nuit un soleil a resplendi dans un cœur seul

Une douceur a enflammé une vie, une main a séché une larme

Sur ses pommettes je revois encore les fleuves qui coulent

Dans ses yeux sans regard au matin le monde se dessine

A elle seule elle comblait le vide d’une vie déchirée

Son corps d’Ebène envoutait bien au-delà de l’esprit

Si jamais elle s’en allait les fleurs se faneraient

Les rivières se dessècheraient et le monde s’effondrait

A elle seule elle portait mon bonheur à bout d’amour

A elle seule elle remplissait de passion les fontaines vides

A ses rires les savanes fleurissaient

A ses babils le village dormait dans la quiétude 

C’est la femme africaine des temps révolus

Si elle s’en allait une âme se perdrait

Une vie serait détruite à jamais

Dites lui que si elle était une larme

J’aurais évité de pleurer de peur de la perdre