Le rythme des réformes est-il trop lent en France ?

Dans la période de récession que nous traversons, et après plus d’un an de présidence Hollande, la question posée mérite qu’on y réfléchisse  un instant.

 

Pour ma part, ma réponse est la suivante : « Oui, les réformes en France sont trop lentes à venir ».

 

Pour commencer, n’avez-vous pas l’impression que les lois passées ces derniers temps ne sont pas toutes prioritaires par rapport aux réels problèmes des Français ?

 

Je pense immédiatement à la loi du « mariage pour tous ». En plus d’avoir mis énormément de temps à passer, ce sujet a divisé l’opinion des Français, au lieu de les rassembler, puis s’est retrouvé très vite décrié par bon nombre  d’entre nous ayant pu dire sur cette loi : « le gouvernement passe une loi qui ne va pas changer la vie de la majorité d’entre nous. »

 

C’est là le principal argument apporté à ma réponse. Depuis des années, on nous parle des retraites, ce qui signifie, et tous les Français s’en sont rendu compte, qu’une réforme des retraites est encore nécessaire aujourd’hui et malheureusement bien trop lente à voir le jour…

 

La France, selon moi, a besoin aussi de réformer profondément l’emploi et le temps de travail.

 

Sans être pour un parti politique ou pour un autre, je pense que la compétitivité de notre pays passera par une flexibilité du temps de travail… Plus d’heures de travail dans les périodes de pointe, l’inverse lorsque la demande est moindre, en d’autres termes, « améliorer la répartition du temps de travail annuel par rapport à la demande, qui peut différer selon la période de l’année dans laquelle on se trouve ».

 

Aussi, et même si je prends un risque en disant cela, je pense que des employeurs rêveraient de faire vraiment travailler plus les employés qu’ils jugent les plus productifs ou utiles aux différentes périodes de l’année. Bien entendu, ce style de réforme, me direz-vous, mettrait forcément à l’écart les salariés qui « physiquement » ne pourraient plus donner autant qu’avant dans leurs efforts.

D’où la nécessité évidente, pour moi, d’une réforme rapide et en profondeur dans ce secteur, afin que la France ne décroche pas compétitivement à l’échelle européenne, mais aussi mondiale.

 

Cette réforme, comme tant d’autres (impôts, allocations…) est donc très, très, très lente à arriver…

 

Pour appuyer la nécessité d’une telle réforme, je répondrai à ceux qui pourraient dire ceci :

 « Donner du temps de travail en plus à une partie des travailleurs, pénaliserait l’embauche et le temps de travail de l’autre partie ».

 


Ce n’est pas faux, mais cette pensée oublie une chose :

« Vous oubliez toutes ces personnes qui, parce qu’elles sont célibataires, ou en ont tout simplement le besoin, possèdent deux voir trois emplois à la semaine…  Ne pensez-vous pas que ces gens là prennent déjà les places que bien d’autres pourraient occuper ? »

 

Enfin, parlons des réformes en elles-mêmes. A l’heure actuelle, je pense qu’elles sont trop lentes à passer car le cheminement des projets de loi  est bien trop long en France. « Assemblée, Sénat, Assemblée… » Que de temps perdu, et comme on le dit « le temps, c’est de l’argent ».

 

Les réformes sont bien trop lentes à passer à titre législatif, quant à les mettre en application, le rythme est exactement le même…

 

 

En guise de conclusion, voici les résultats d’un sondage « CSA », paru  dimanche 16  juin 2013 (panel représentatif de 950 personnes interrogés ayant 18 ans et plus) :

 

64 % des sondés jugent le rythme des réformes  « trop lent ».

Loin derrière, 15 % se disent « sans opinion », puis 13 % pensent que les réformes sont « trop rapides ».

Enfin, 8 % des participants à ce sondage ont répondu « le rythme des réformes en France est juste comme il faut ».

 

Et vous, que pensez-vous du rythme des réformes en France à l’heure actuelle ?