Mon assiette en photo

 Mon assiette se transforme en photo : une étrange mutation pour la nourriture qui a tendance à fleurir sur les réseaux sociaux ?

Les passionnés de plus en plus nombreux d’Instagram ne peuvent pas s’empêcher de publier des photos de tous les plats qu’ils mangent. La question reste posée :  seraient-il des obsédés compulsifs de la nourriture ? Et puis, ont-ils tendance à prendre plus de poids que les autres ? Pourquoi pas, après-tout ! La preuve, quelques médecins n’hésitent plus à donner l’alerte.  

Le succès populaire des réseaux sociaux a changé les habitudes des internautes. Depuis quelques années déjà, une tendance nouvelle débarque chez les amoureux de la nourriture : les clichés d’aliments, cette obsession de publier une photo de son assiette plusieurs fois par jour sur Facebook, Pinterest, twitter ou Instagram. Sur le site du Huffington Post américain, on parle de foodstagramming. Il faut dire que la situation semble avoir pris de l’ampleur sur le réseau de partage d’images.

Une passion qui vire parfois à l’obsession :

Néanmoins, cette amusante idée ne serait pas sans conséquences, si l’on en croit le Dr Valérie Taylor, chef de psychiatrie au sein de l’Hôpital Universitaire de Toronto, qui avance que le fait de communiquer en permanence sur ses repas pouvait être le signe de problèmes nutritionnels. Elle s’explique dans les colonnes du Huffington Post : « Je vois des patients pour lesquels le rapport à la nourriture est devenu problématique, et ils luttent pour s’en sortir et pour ne pas faire de la nourriture l’élément central de leur vie sociale : ce qu’ils mangent, quand ils mangent, quand ils vont manger la prochaine fois…» Ainsi le Dr Taylor estime que dans certains cas, partager des photos de nourriture sur les réseaux sociaux peut virer à l’obsession et à l’exclusion de tout le reste. « Le problème c’est lorsque ils finissent par ne faire que ça », dit-elle. « Nous prenons des photos des choses et des êtres qui sont importants pour nous, et pour certaines personnes, la nourriture elle-même devient centrale et le reste, comme le lieu, la compagnie et le reste, devient secondaire ».

 

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