Siné-phile

L’odieux Philippe Val, qui a consciencieusement entrepris de transformer l’ex-brûlot Charlie Hebdo en magazine Sarko-compatible, a licencié Siné, qui s’oppose à lui depuis longtemps : l’épisode le plus récent est la condamnation par le caricaturiste de l’odieuse charge Valesque contre Denis Robert, coupable d’avoir dénoncé la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream, qui possède le même avocat que… Charlie Hebdo. Pour perpétrer son forfait et se débarrasser de Siné le gêneur, Val a pris prétexte de propos soi-disant antisémites.

Après Bernard-Henri Lévy, insupportable créature médiatique, prétendu philosophe (et prétendument de gauche), qui a dégainé sa plume pour voler au secours de Val et accuser à son tour Siné de propos antisémites, voici Laurent Joffrin, qui rajoute sa dose de fiel. Logique : Joffrin inflige à Libération la même démolition que Val à Charlie. Val, Lévy, Joffrin : rien que ces trois noms accolés suggèrent l’imposture et les procès en sorcellerie. Ajoutons Claude Askolovitch, le journaliste du Nouvel Observateur qui a, le premier, accusé Siné de propos antisémites. Pour vous situer le personnage, il s’est fendu dernièrement de deux livres d’entretiens, avec respectivement Éric Besson et Rachida Dati ! Pas mal, non, pour quelqu’un qui se prétend (lui aussi) de gauche ?

De notre côté, nous avons choisi notre camp : celui de la liberté d’expression et de la défense de Siné, ce cher vieil anar. Nous avons même signé la pétition de soutien. Le dessinateur Plantu illustre à merveille notre position. Puisqu’un bon dessin vaut mieux qu’un long discours, voici son œuvre éloquente.

plantu val