ARC-EN-CIEL

Y’en a marre. Rien n’est marrant, en ce moment !  On frise l’overdose, et je dose mes propos ! On nous abreuve de faits divers et ça me saoule ! On nous nourrit au grain du catastrophisme, et ça me reste sur l’estomac. On lit partout le mot « fin », on pense alors que tout est vain, alors, je me dis : « à quoi bon écrire » puisque rien ne fait du bien ?

Prenons plutôt un bon verre de vin pour échapper au quotidien.

« Les nouvelles sont mauvaises d’où qu’elles viennent »… C’est ce que chantait Stéphane Eicher…

Alors ? « Abandonnons sur une chaise le journal du matin !» Ça, c’est aussi dans la chanson….

Je pourrais vous le chanter, mais je n’ai pas le son. Dommage. Il va falloir vous contenter de mots, que mes doigts ont dictés, à mon clavier noir et sans fil, qui ne demanderait pas mieux, que de se déconnecter des maux et de se taper des pages de coloriage.

Des mots me viennent, comme ça, spontanément et rapidement, après quelques jours de mutisme, dictés par la rage et par une envie de « rose ».

Et mon clavier bien ordonné rêve de vous délivrer, au pied de la lettre, et moi avec, de tout ce mal être !

Oublions un peu ce que nous inspire le monde… Et déjeunons en paix… !

« Est-ce que tout va si mal ? Est-ce que rien ne va bien ? »

Deux questions, deux points d’interrogation.

On serait tenté de répondre « oui » dans les deux cas. Car le désespoir est « à la Une » !

Il nous saute aux yeux, ce désespoir ! On le voit dans les journaux gratuits, qu’on nous distribue avec le sourire, aux bouches de métro. On le décrypte sur nos écrans, qui s’allument juste pour que nos sourires s’éteignent. On l’entend, le désespoir, dès que la radio nous réveille…

Ne cédons pas à l’envie de rester couché, pour l’éternité !

Prenons l’actualité à contre-pied ! Prenons la vie à bras le corps !

Puisque nul n’est sensé l’ignorer, cette actualité, imposons notre loi, rendons le verdict de l’optimisme. Essayons, au moins ! Ah, ce mot « moins »….

Oui, il fait froid : C’est normal, c’est l’hiver !

Oui, on pensait manger du bœuf, mais on dégustait des « esgalopes » : Pensons donc à tous ceux qui ne peuvent pas se payer de la viande, à tout ce qui galope pour vous faire gagner le tiercé! Et à ceux qui s’empoisonnent sur leur lieu de travail !

Oui, le temps est à la guerre : Mais c’est pour mieux lutter contre le terrorisme. Et si nous en profitions pour faire la paix avec nos voisins de pallier, tiens, pourquoi pas ?

Oui, il y a des violeurs, oui, il y a des otages : C’est terrible. Mais pensons d’autant plus à ceux qu’on aime vraiment, et chérissons la liberté qui nous est donnée.

Oui, il y a des attentats, mais il y a aussi des « bien tentés » !

Il y a des dopés, mais il y a aussi de l’énergie pure.

Il y a des coups montés, mais il y a aussi des prix cassés !

Il y a des tromperies, mais il y a aussi des belles rencontres.

Il y a des vies volées, mais il y a aussi des vies données.

Il y a des porcs… Tournons-nous vers les agneaux.

Il y a des démissions ? Soyons au côté de ceux qui s’engagent.

On dénonce des salaires exorbitants ? Imaginons-nous bénévoles !

La vraie vie nous déçoit ? Faisons notre cinéma et offrons-nous des « Césars » !

Il y en a qui doute de tout ? Notre jeunesse, elle, ne doute de rien !

Tiens, tant qu’à faire, soyons fous, ôtons tous ces « mais » de nos esprits et remplaçons-les par des "et". Pensons

"plus » ! Observons et prêtons attention. Donnons de l’importance aux petits riens.

Et si on mettait à la une, les bonnes nouvelles, aussi ?

Oui, il y a des infos qui font froid dans le dos. Qu’à cela ne tienne ! Pensons aussi à ce qui nous fait chaud au cœur !

Oui, la piscine est vide. Mais rien ne nous oblige à faire le grand plongeon !

 La vie est comme un arc-en-ciel : Il faut de la pluie et du soleil, pour en voir les couleurs…