A l’issue d’un séminaire gouvernemental, François Fillon a annoncé que des mesures d’économies liées à la réforme de l’Etat seront intégrées à la préparation du budget 2009. Elles seront détaillés lors du Conseil de modernisation des politiques publiques, à l’Elysée, vendredi.
L’équation semble difficile en raison d’un ralentissement économique mondial, mais le gouvernement veut essayer de réduire les déficits, de poursuivre les réformes et d’arriver au plein-emploi.
D’abord, le gouvernement devrait annoncer la suppression de 35 000 postes de fonctionnaires, le RSA est pour l’heure remisé, le minimum vieillesse et l’allocation adultes handicapés devrait augmenter de 5%. Au programme, sera étudiée, au Parlement, la réforme du contrat de travail, le statut de l’entrepreneur individuel, la simplification des démarches, le renforcement de la concurrence et la réforme de la participation et de l’intéressement, reprenant une trentaine des dispositions du très controversé rapport Attali.
François Fillon refuse de parler de plan de rigueur. Il n’a pas tout à fait tort, car pour l’heure, on ne peut dire qu’il y ait de plan à moyen terme. La majorité a beaucoup de mal à avoir un cap et à tenir.
On peut espérer oeuvrer pour le plein-emploi, mais le problème actuel des Français est le pouvoir d’achat. Or, il ne semble qu’à part un combat, peut-être illusoire, contre les hausses de prix, aucune solution n’est à l’étude.
Gouverner, c’est prévoir, mais c’est aussi gérer le temps présent. Pour l’heure, ni l’un, ni l’autre me paraît aujourd’hui vérifié.
Jérôme Charré