Mousaillons, mission Olivennes sur le piratage droit devant !

Passée quasiment inaperçue le 23 novembre lors de sa présentation au Président de la République, la Mission Olivennes nous concerne tous ou presque.

Bref briefing : L’industrie du disque s’effondre avec une nouvelle baisse qui cette fois-ci représente 22% des ventes. Le marché français du DVD suivant la même voie, un intellectuel (le PDG de la FNAC) devait vaillamment réagir. Ainsi, ce héros, oups, notre héros a réagi impulsivement (pour défendre les biens d’autrui sans doute) en conséquence et a concocté un rapport aux petits oignons mettant en garde le président en premier lieu, contre l’envahisseur qui gagne peu à peu du terrain sur les géants du disque… mettant fatalement les artistes sur la paille (défense de rire).

“Album en magasin : 15 €. Album par le net : 15 €. Y a comme un bug.”

Pour y remédier, une “riposte graduée” est prévue pour les fraudeurs : deux messages d’avertissement puis un passage aux sanctions ! Première d’entre elles : “la mission” de sauvetage préconise une suspension temporaire de dix à quinze jours pour arriver à la sanction suprême : une résiliation de votre abonnement et une place à votre nom dans un “black-listage” (la CIA n’a qu’à bien se tenir) vous interdisant toute réinscription auprès d’un fournisseur d’accès internet pour une durée non fixée (on parle d’une année).

Cependant, la pilule aurait pu passer chez les dupes si de nouvelles taxes n’avaient pas été collées aux supports de stockage. Une taxe pouvant s’élever, asseyez-vous, jusqu’à trente euros !

Messieurs les consommateurs, solennellement, nous pouvons remercier les bergers de l’affaire : le PDG de la Fnac, notre président (et d’autres), et nous applaudir pour subir cette pratique digne d’un pays rouge. Nous les moutons, nous les vaches à lait, nous apprécions ce dévouement du gouvernement à vouloir enterrer l’industrie plus vite que les "pirates".

«Je veux bien que l’on m’accuse d’être liberticide, mais quatre avertissements pour en arriver là, ça ne me paraît pas être un régime de sanctions digne de la Chine ou de la Corée du Nord (Olivennes, le PDG de la Fnac)»

De tout notre coeur, on aimerait y croire…