Choix d’étude, un noeud gordien !

         Alors, as-tu déjà choisi ce que tu veux faire plus tard ? »

Cette question rentre et reste dans la tête de tout élève de dernière année de l’enseignement général que nous sommes. Puis elle nous ronge, nous mange, nous dévore nos journées puis nos nuits. Et le comble, c’est qu’il ne se passe pas deux jours sans qu’un autre adulte idiot ne vous pose la question à nouveau. Et, à moins de savoir ce qu’on veut faire depuis notre enfance, ce qui, il faut l’avouer, est assez rare, on hésite toujours entre telle ou telle étude. Voire même, pour nombre d’entre nous, entre trois, quatre ou cinq directions différentes.


Le nœud du problème, vous l’aurez compris, se situe au niveau du choix. Un nœud gigantesque (et difficilement dénouable) à l’instar du nombre de possibilités offertes par les universités et hautes écoles. Ici, en Belgique, on ne nous en propose pas moins de 200. Deux cents options ! Et le pire, c’est que chaque université, intéressée par les subsides que l’Etat octroie par étudiant, nous envoie un formulaire de présentation, si bien qu’il m’a fallu aller acheter fissa deux classeurs flambant neufs afin de pouvoir les stocker. Les réunions d’information se succèdent dans les écoles, les salons d’information se tiennent un peu partout, mais souvent ils nous donnent plus l’impression de vouloir nous "enrôler" plutôt que de nous expliquer réellement les cours dispensés dans leur établissement. Alors vers qui se tourner?


Les organismes créés dans le but de nous aider, de nous diriger, ne servent pas à grand chose. Ils ne font plutôt que souligner et mettre en valeur les dizaines de portes qui nous sont ouvertes… C’est vrai qu’ils ne sont pas devins non plus, ils ne peuvent pas prévoir ce qui nous conviendra le mieux, n’empêche que ça nous frustre encore davantage.


Noyés sous l’information, étouffés sous les questions et la pression (des parents bien souvent !), angoissés à la vue des manuels et syllabi qu’il faudra se coltiner, ne faudrait-il pas mieux préparer les élèves à devenir des étudiants universitaires indépendants ?

Cela éviterait peut-être que notre choix définitif ne fasse que refléter celui que nos parents ont fait pour nous…



Finalement, une partie de la solution m’est venue dernièrement, à vous d’en juger :

         Alors, as-tu déjà choisi ce que tu veux faire plus tard ? »

         Non, mais je serais curieux de savoir en quoi toi tu me verrais plus tard ? »