Le viagra des femmes…

Après avoir séparé la sexualité de la reproduction pour faire du plaisir une fin en soi, faute de pouvoir offrir le vrai bonheur qui seul sied à l'être humain, les marchands de l'Ordre nouveau ont décidé de nous faire payer notre propre orgasme à partir de différents stratagèmes.

 

Cette taxe finalement semblable à celle que les seigneurs féodaux prélevaient sur les serfs au passage des récoltes : une rente sur la survie au sein d'une société organisée d'abord pour vous ôter le pouvoir d'organiser votre propre autarcie.

 

Derrière l'apparente libéralisation des moeurs se cache en réalité de nombreuses aliénations.

 

Derrière la suffisante société de consommation se planque l'univers concentrationnaire de la production des objets industriels en série.

Remplacer la nature partout où elle peut être remplacée, afin que l'homme qui produit finisse par lui-même un jour n'être plus qu'un objet de production, un « artefact » humain, pour le plus grand avantage de rentiers professionnels qui gagnent de l'argent sur tout ce qui se « produit, vend et consomme dans la ruche humaine», sans jamais rien produire eux-mêmes en contrepartie, voilà le moteur du présent : le profit à tout prix.

Nous sommes des ouvrières qui travaillons, et maintenant jouissons, pour engraisser la Reine de la Ruche.

L'orgasme est donc un nouveau marché, comme les pauvres le deviendront bientôt, selon ATTALI.

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