La Symphonie des JOUés…

    

La Symphonie  des Joués.

(op. n°3)

         Ouverture

         Il est des concerts qu’il ne faut manquer sous aucun prétexte. Dans une loge, sur un fauteuil d’orchestre ou un strapontin. Depuis les la des accords jusqu’à la note finale. Sous vos applaudissements !

         Ce soir, comme vous pouvez l’observer, l’orchestre tarde à se mettre en place, il est presque vingt heures, on attend le chef sous la baguette duquel la musique va nous emplir de joies et de folles espérances.

         En attendant sa venue, prenons notre temps. Les lumières illuminent toujours les instruments. Les exécutants s’exercent encore, chacun tentant de briller par avance devant la salle comble où nous avons pris place, après une longue attente.

Peut-être, impressionnés par l’apparente élégance de cet hémicycle à l’échauffement, n’avez-vous pas remarqué les menues différences entre les artistes. Quelques-unes sont flagrantes, d’autres plus ténues. Le voisinage cache souvent des antagonismes que seule la musique peut apaiser. Le programme dénonce une symphonie composée par un génie, sorte de destin qui a profité des mouvements musicaux pour attendrir, réveiller, angoisser, terroriser même l’auditoire pour, au final, exulter d’un triomphe immarcescible.

Depuis les coulisses, le détail est plus facile à appréhender. Voyons donc. Avant qu’il n’attaque la symphonie des joués.

 

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