1+1 = ?

 

A l’école, nous avons des matières que nous préférons et d’autres que l’on déteste. Tandis que certaines nous font nous évader de notre condition d’écolier assis dans une salle austère,  d’autres nous rappellent qu’étudier ressemble à un vaste océan balayé par des tempêtes et que nous devons le franchir dans une barque dépourvu de rames. Des disciplines comme l’Histoire, la Géographie ou le Français permettent de voyager à travers, les âges, les paysages et les phrases. Dans un panier de pommes, il y a toujours un élément pourri, celui qui perturbe l’osmose. Sans, l’école qui fait si peur aux enfants, serait un lieu de détente, d’enrichissement culturel au lieu d’une enrichissement matériel. Mais voilà, dans le monde où nous vivons, le profit et la recherche du gain sont les deux choses primordiales afin de satisfaire notre cupidité anthropique.

En effet, savoir disserter sur le spleen Baudelairien, l’essence du baroque, décrire la quintessence de l’âme grâce aux philosophes antiques, cela ne rapporte rien à part faire croître notre arbre des connaissances.  Encensé depuis des années, les Mathématiques sont LA matière à ne pas rater et pourtant, un accent grave a été mis sur eux.  

Beaucoup d’élèves ce sont demandés, au cours de leurs études, la finalité de la chose. Pourquoi étudier les fonctions dérivées,  continues, le cosinus et le sinus dans un triangle? Tout ce savoir va-t-il réellement nous servir quand on ira acheter sa baguette ou quand on devra remplir une feuille d’impôt ? A vrai dire, ils n’avaient pas tort comme le montre cette enquête. 

 

Andrew Hacker, un professeur de sciences politiques américain, adepte des statistiques en tout genre et des chiffres résumant des attitudes sociales, s’est mis à réfléchir sur la nécessité d’enseigner les mathématiques.

 

En réalité ce n’est pas l’utilité des math qui est pointée du doigt mais la façon dont ils sont enseignés. Les leçons sont souvent rébarbatives, pas assez passionnantes, très complexes à saisir et pas assez ouverte au grand public, il faut avouer que l’apprentissage des maths n’est pas ludique. Par ces défauts, les maths concentrent la majorité des échecs scolaires. La moyenne nationale des notes stagne aux environs de 5/20, autant dire qu’il y a un réel soucis. On dénote positivement que certains élèves sont très doués pour l’arithmétique et la géométrie, ce sont généralement les mêmes qui possèdent des aptitudes musicales, mais la majorité reste très mauvaise.

 

Pour empêcher la catastrophe, des mesures doivent être prises pour rendre les maths plus divertissantes. Cela doit passer par l’action des professeurs, leur but est d’agir tels des aiguilleurs, s’ils parviennent à rendre la route plus intéressante, les élèves ne risquent pas de décrocher 

Les mathématiques sont la porte ouverte à la désertion des salles de cours. Il est prouvé statistiquement que les élèves ayant définitivement adopté l’école buissonière plutôt que l’école traditionnelle, ont été dégouttés du système scolaire à cause de leurs difficultés en mathématiques. On sèche un cours, puis deux et par extrapolation on se met à errer, squatter dans les ruelles sombres et obscures en fumant des joints et, voyons encore plus loin, ne trouvant pas de boulot, être dépendant des aides sociales qui s’amenuisent progressivement. Il faut éviter ce triste destin à nos enfants pour cela réformons les math et son initiation.

Les USA sont le pays le plus touché par ce désamour des maths, en France, on n’est pas en reste, 25% des jeunes ont de réelles lacunes. Si bien que l’on a décidé d’allonger les années d’étude dans l’espoir de rendre plus digeste cette bouillie de formules et de théorèmes. Il faut prendre plus de temps pour éviter le "par coeur", pour empêcher que les étudiant se transforment en éponge hyper absorbantes pouvant ressortir à la virgule près n’importe quel théorème pouvant exister. Pour rendre cette matière plus parlante, il est bon ton de prendre des exemples concrets, des faits actuels pour mieux saisir l’utilité de cet outil. Une autre proposition serait d’introduire des leçons d’histoire et de philosophie des maths et des autres disciplines qui en découlent. 

 

 

Les mathématiques occultent les matières littéraires et font preuve d’un grand égard vis à vis des parents et des professeurs, une telle importance attirent la méfiance et l’appréhension des élèves, il faut rendre les maths moins effrayants. 

 

 

Puis, Andrew Hacker demande demande le maintien des "bases de l’arithmétique", c’est à dire additionner, soustraire, multiplier et diviser, des opérations vitales et utiles. Par contre, il réclame l’abandon des autres théories vaines pour ceux qui ne s’orientent pas vers des études scientifiques. A quoi bon servirait les théorèmes de Gauss ou Bezout à un élève qui a fait de la Philosophie sa voie d’avenir.

 

 

Une mesure que personnellement j’approuve, en supprimant des heures de math mais en prolongeant ses années d’apprentissage, tout en les remplaçant par des cours de français, on éviterait bien des catastrophes. Car à force de bafouer le français et les langues vivantes, on se dirige tout droit vers une société d’illettrés ne comprenant rien à ce qu’ils lisent. Même les futurs médecins ou autres professionnels des Sciences n’ont pas besoin de l’intégralité des programmes de mathématiques pour pouvoir exercer leur futur métier. Quelle peut être l’utilité de savoir résoudre une équation différentielle lorsque l’on ausculte un patient souffrant d’un rhume ?