Manuel Valls le bouc emissaire de l’opposition

contre les socialistes qui ne réagissent pas aux attaques des écolos.

 

Le 25 février à l’Assemblée nationale/Reuters/Philippe Wojazer/document le Monde.fr.

 

Support Wikipedia Il est clair que pour l’opposition Manuel Valls, le ministre le plus populaire du gouvernement est celui qu’il faut discréditer sur la sécurité et sur le maintien de l’ordre public, mais aussi celui qu’il faut attaquer afin de briser l’alliance socialo-écolos. La dernière manifestation contre le projet d’aéroport des Landes qui dégénéra en émeute et pour laquelle Cécile Duflot déclara, que tout le monde sait qu’elle est de plein accord avec eux et qu’ils le savent, provoqua ainsi, à l’Assemblée un affrontement entre le catalan Manuel Valls au sang chaud et l’UMP.

Eux, ce sont bien sûr ces écolos qui glandent, qui font de la provocation, qui cassent du flic et saccagent une ville, pour plus d’un million de dégâts.

Occasion en or pour la droite qui tape ou ça fait mal. Son objectif est donc double. En tant que ministre de l’intérieur Manuel Valls et peut être premier ministre, ne pourra jamais présenter un bilan sur la sécurité qui soit sans reproche, c’est impossible, et la droite le sait bien, le problème n’est pas soluble, il faudrait mettre un gendarme à chaque rue, d’autant qu’elle réduisit les effectifs de police et, quand outre, l’état de crise que nous subissons accroît les vols aux biens, ils fleurissent un peu partout, avec les attaques de bijouteries, ainsi que sur les personnes.

Pour l’UMP, la police a été clémente à Nantes, elle aurait dû tirer dans le tas comme en Ukraine pour mâter ces Black Blocs qui squattent une parcelle de forêt. Alors que, selon elle, la police ne serait pas clémente lorsqu’elle manifeste, elle riposte, de quoi faire monter le sang chaud à la tête de Manuel Valls ! Heureusement que le duel est interdit, sans cela nous aurions assisté, aux Pré-aux-Clercs, à un duel avec Claude Goasguen qui fut attaqué sur son passé dans la mouvance Occident. Il était, comme d’autres, de ces jeunes qui cassèrent du communiste pendant leur jeunesse comme le plaident Robert Pandreau, Hervé Novelli, Gerard Longuet, Alain Madelin, Patrick Devedjian, mais pas de quoi en faire une affaire.

Cette attaque montre tout de même le manque de maîtrise de Manuels Valls, il pouvait répondre autrement. Quant à l’UMP ce n’est pas mieux, ses attaques n’apportent rien de constructif et boycotter les questions au gouvernement, revient à ne pas exercer son mandat parlementaire.

Climat on ne peut plus délétère entre l’UMP-PS, les écolos, le FN qui regarde jouissif et la gauche de la gauche qui tape autant que possible sur le PS.

Pendant ce temps le chômage augmente, les entreprises dégraissent au maximum les séniors de plus de 50 ans. Elles font le jeu de la droite sous le prétexte que les charges sont trop lourdes, ce qui, lorsqu’elle sera aux affaires elle aura à gérer ce problème.

D’un autre coté Bruxelles doute que l’on puisse ramener le déficit à 3 % du PIB en 2015. Fin 2013, le déficit selon la Commission européenne est de 4,3 % du PIB, alors que la prévision de l’exécutif était de 4,1 %. À politique inchangée, en 2014, Bruxelles prévoit 4 % au lieu des 3,6 % escomptés et à 3,9 % en 2015 loin des 2,8 % espérés par la Commission. On voit ainsi que nôtre situation ne peut qu’empirer si nos taux à 10 ans venaient à augmenter du fait de ne pas tenir nos engagements.

Il va y avoir, après les municipales, selon la presse, un remaniement avec probablement le changement du premier ministre Jean-Marc Ayrault, les résultats sont mauvais pour les socialistes, bien qu’il faille attendre le second tour. Un effectif plus resserré est envisagé. La question des écologistes pose problème, seront-ils de la charrette ? Les socialistes pourraient gouverner seuls, ils ont la majorité parlementaire mais, politiquement, ils ne le peuvent pas. Les résultats des municipales au premier tour montrent qu’ils sont indispensables aux socialistes pour une majorité. Ce fait change la donne pour les élections futures les écolos seront un apport de voix aux socialistes. A gauche; les Communistes et Front de gauche seront des opposants, ils préfèrent la droite aux affaires, ils sont plus à l’aise.

Les accros, depuis le début de la législature entre les Verts et les socialistes, sont permanents mais, ils sont toujours en poste, cela signifie simplement que le président dans, sa stratégie électorale, les préfère sous la main que dehors. S’ils voudraient quitter l’exécutif, il ne les retiendrait pas, mais il ne veut pas gouverner qu’avec les socialistes. De plus, on constata, lors du passage de Jean-Marc Ayrault au salon de l’agriculture, qu’à la question posée après la manif de Nantes, sur les écolos, sa réponse fut, nous avons besoin de tous pour le pacte de responsabilité, montrant ainsi la main du président.

De suite, le différent Duflot Ayrault était aux oubliettes. Ayrault, Valls et Duflot, sont dans une confrontation à fleuret mouchetés sans que cela déborde à se tuer. Ils sont condamnés à vivre ensemble pour le bien ou le pire. Pour la présidentielle de 2017, le président a besoin d’eux.

L’opposition peut toujours enfoncer le clou sur les socialos, rien n’y fera, tout au plus exaspérer les socialistes, qui aimeraient faire sauter cette épine au gouvernement, mais les municipales viennent de clarifier la situation. Mais aussi le fait qu’ ils soient dans l’exécutif ne peut que conduire à tempérer leur ardeur. Toute la stratégie de la droite qui tape sur Manuel Valls pour que les écolos sortent du gouvernement est mise en défaut. Sans les écologistes c’est Sarkozy au second tour de la présidentielle de 2017, avec le spectre de l’élection de 2012 ou les socialistes furent balayés au premier tour.

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