Nouveau scandale à la Société Générale

Vous souvenez vous de Jérome Kerviel ?

 

Jérome Kerviel est un ancien employé de la Banque Société Générale. Cet opérateur de marché aurait fait perdre à sa banque la somme de 4,82 milliards d'euros en janvier 2008.

A cette époque, Daniel Bouton, le président de la banque aurait offert sa démission qui a été refusée et n'aurait pas pris son salaire pendant plusieurs mois.

 

A cette époque, la démission du président Bouton aurait été refusée par le conseil d'administration dans le seul but de ne pas faire plus chuter  le cours de l'action Société Générale.

 

J'emploie volontairement les mots à cette époque car un peu plus d'un an plus tard Daniel Bouton semble avoir totalement oublié cet incident de parcours.

 

La société Générale sans doute pour remercier ses dirigeants de leur excellent travail vient d'attribuer 70 000 stock options à son président Daniel Bouton, 150 000 à son Directeur Général M Frédéric Oudéa et seulement 50 000 à ses directeurs délégués Ms Didier Alix et Séverin Cabanes.

 

Je me permets de transcrire la définition d'une stock option (provenant de l'encyclopédie libre wikipédia)

 

Une stock option (ou stock-option) est une forme de rémunération versée par une entreprise généralement cotée en bourse. Il s'agit d'une option d'achat  dont l'actif sous-jacent  est l'action de l'entreprise concernée.

Ainsi, ce système permet à des dirigeants et à des employés d'une entreprise d'acheter des actions de celle-ci à une date et un prix fixé à l'avance. Ceci a notamment l'avantage d'inciter les employés à agir pour faire monter le cours de leur entreprise.

Le fait de pouvoir, la plupart du temps, acheter à un prix beaucoup plus bas que le marché permet la réalisation d'un gros bénéfice par une revente rapide. Toutefois, la législation et la pratique tendent désormais à fixer des conditions plus strictes conduisant notamment à fixer le prix d'exercice de l'option à un niveau suffisamment élevé.

 

Cette décision ne semble pas choquer Xavier Bertrand, le chef de l'UMP qui ne l'a qualifiée que d'un peu bizarre. 

 

Pourtant les dirigeants des banques françaises qui avaient reçu une aide de l'état s'étaient engagés à renoncer à leurs bonus. 

En jouant sur les mots, les dirigeants de la Société Générale se sont donc octroyés un petit cadeau. Une affaire intéressante voire juteuse car le cours de l'action ne peut que grimper dès que la crise sera terminée.

 

Et pourtant l'état français avait octroyé la coquette somme de 10,5 milliards d'euros d'aide sous forme de prêts aux six principales banques françaises dont la Société  générale.