L’Azawad : le 55e Etat africain ?

 

Après la prise des villes de Kidal, Tombouctou et Gao, les rebelles du Mouvement National de Libération de l’Azawad ont proclamé en cette fin de semaine de façon unilatérale l’indépendance de ce qu’ils appellent la république de l’Azawad. Immédiatement, la communauté internationale dont l’Onu et l’Union Africaine,  l’ont jugé inadmissible, avant de condamner très fermement l’option inacceptable de ces séparatistes maliens. Parallèlement, la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest s’est dit prête à déployer sur place au Mali une force sous-régionale, chargée de combattre ces forces rebelles. C’est ainsi que les chefs d’Etat-major des différentes armées de la région se sont retrouvés cette semaine à Abidjan, pour étudier en profondeur les modalités pratiques de cette opération. Seulement, avant toute chose, il devient important pour nous de passer un tout-petit peu au scanner ce territoire désertique de l’Azawad qui suscite tant d’appétit chez les touaregs.

L’Azawad est un territoire situé dans le nord du Mali. Il  est l’objet depuis l’indépendance du pays en 1960 d’aspirations à l’autonomie et plus récemment à l’indépendance, portée par les rébellions touarègues. Ces revendications se sont amplifiées ces dernières années avec l’avènement du Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA), qui combat depuis le mois de janvier dernier l’armée régulière malienne dans cette partie du Mali.

Les principales villes de l’Azawad sont Gao, Tombouctou et Kidal. Aussi, la délimitation du territoire de l’Azawad n’est pas clairement définie et varie selon les auteurs. Il s’étend sur un peu plus de 800 kilomètres carrés et compte près 150 000 mille âmes. Depuis le début des affrontements dans ce territoire, les populations du Nord sont victimes d’exactions, de pénuries et de la sécheresse qui, cumulées, ont des effets dévastateurs  selon les organisations humanitaires internationales.

La Cédéao a menacé vendredi dernier de recourir à la force pour mettre fin à la partition du pays, après la déclaration d’indépendance du MNLA. En attendant, c’est pratiquement l’enfer que vivent les populations de cette partie du Mali. Vivement que la communauté internationale soutiennent les pays de l’Afrique de l’Ouest dans cette démarche salutaire.