Une troisième victime de la grippe aviaire au Vietnam

 

Les autorités sanitaires vietnamiennes viennent d'annoncer une nouvelle victime du virus H5N1, le deuxième en quelques jours et le troisième pour ce qui est de 2008.

Ce nouveau décès porte à 50 le nombre de victimes fatales recensées par le seul Vietnam et à 228 le nombre de décès dûs au virus H5N1 de la grippe aviaire à travers le monde.

Malgré ce nombre impressionnant de victimes, le Vietnam reste loin derrière l'Indonésie qui comptabilise déjà 103 victimes officielles.

Même si la grippe aviaire ne s'est pas encore transformée en la terrible pandémie que l'on craint tous, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) préfère se montrer prudente, car si la grippe aviaire H5N1 reste une maladie relativement rare chez l'homme, plus de la moitié des cas confirmés d'infection se sont avérés mortels.

C'est pour cela que cette maladie doit continuer à être surveillée et analysée en raison de sa gravité, mais surtout en raison du potentiel de ce virus à pouvoir évoluer brusquement vers une forme qui serait beaucoup plus dangereuse pour la race humaine, mutation qui pourrait transformer la grippe aviaire en effroyable pandémie.

Même si l'on n'a relevé jusqu'à présent que des flambées épidémiques localisées, le transport du virus par les oiseaux migrateurs a propagé la grippe aviaire dans des régions fort éloignées de son foyer initial.

Des cas de grippes aviaires ont ainsi été constatés dans neuf pays asiatiques, en Russie, en Mongolie, en Turquie, en Roumanie, en Croatie, en Allemagne, …

Mais l'heure n'est pas encore à la panique, pour l'instant, la grippe aviaire H5N1 reste principalement une maladie des oiseaux et le virus ne franchit pas aisément la barrière des espèces pour infecter l'homme. La preuve, c'est que malgré l'infection de dizaines de millions de volailles sur de vastes zones géographiques seules quelques centaines de cas humains ont été enregistrées.

Ce qui n'empêche que la maladie, lorsqu'elle est transmise à l'homme, évolue de manière terriblement agressive, avec une dégradation rapide de l'état clinique et un fort taux de mortalité. Comme pour la plupart des nouvelles maladies, on comprend encore mal l'évolution du virus H5N1 chez l'homme et la propension de ce virus à muter rapidement rend son étude difficile.