Vendredi, vers 22h30, trois adolescents d'origine maghrébine ont été agressés à coups de fusil de chasse en Corse. Cette agression, qui semble être à caractère raciste, a été perpétré dans un quartier d'Ajaccio (Corse).
Alors qu'un groupe de jeunes se trouvait sur un terrain de sport de leur quartier en train de fêter la fin du ramadan et la fête de l'Aïd el-Fitr, ils ont été pris pour cible par des hommes armés d'un fusil de chasse, qui circulaient dans une voiture.
Grâce à des témoins, les enquêteurs sont parvenus à interpeler un homme à son domicile, ainsi que quatre autres personnes qui étaient présentes avec lui. Celles-ci ont été relâchées peu de temps après.
De son côté, l'homme continue de nier les faits. Pourtant plusieurs fusils de chasse ainsi que des munitions ont été retrouvés à son domicile. Il faudra donc attendre les avancées de l'enquête pour savoir si ces armes ont été utilisée dans cette agression.
Samedi matin un autre homme a été interpelé par les gendarmes. D'après un témoin cité par l'AFP, cet homme aurait, il y a peu, eu un différent à propos d' une voiture taguée, dans lequel il aurait proféré des menaces tout en brandissant une arme. Il aurait dit:
"sales Arabes, je vais vous buter un par un, vous êtes tous sur ma liste"
Les trois victimes âgées de 16 à 19 ans et inconnues des services de police, ont été hospitalisées à l'hôpital de la Miséricorde à Ajaccio. Les deux plus légèrement blessées sont pu quitter l'établissement dans la nuit, l'une d'entre elle touchée par un plomb au dessus de l'oeil, et l'autre par 17 projectiles, réparti entre le visage, la gorge et le thorax.
La troisième victime, plus sérieusement touchée était encore hospitalisée samedi. Elle a été touchée à l'oeil et a dû être opérée dans la nuit. Les médecins ne peuvent pas encore se prononcer pour dire s'il perdra ou non son oeil.
Suite à cela environ 80 jeunes du quartier se sont regroupés pour dénoncer les menaces racistes persistantes depuis maintenant plusieurs semaines. De plus, dans la nuit, un groupe a pénétré dans l'appartement de l'un des tireurs présumé pour y commettre des dégradations et y déclencher un début d'incendie, rapidement maitrisé par les pompiers.
En plus de l'enquête concernant l'agression au fusil, une seconde a été ouverte concernant ces faits de dégradation des bien d'autrui.