« Pourquoi pleurez-vous, Monsieur Fourniret ? »

Michel Fourniret, violeur et tueur en série présumé qui avait décrété qu'il ne parlerait pas à son procès pour cause de refus de huis clos, a finalement brisé le mur glacial qu'il avait érigé.

Il a pleuré.

C'était mardi, au cours de l'examen de sa personnalité, lors duquel de nombreux témoins ont été appelés à la barre. Notamment son frère, et la fille de son ancien et influent employeur, Dominique Catoire.

Elle a parlé de son passé heureux, lorsqu'il était un fraiseur appliqué, et il s'est trahi. Maître Chemla, de la partie civile, l'a relevé : "Pourquoi pleurez-vous, Monsieur Fourniret ?" 

L'homme a nié, s'est braqué ; la fille du patron a continué, elle a parlé de son père, de ses valeurs, du respect, de la vérité. De la honte.

Michel Fourniret a parlé. De Joanna Parish, Marie-Angèle Domèce, Estelle Mouzin. "Je te jure sur ce qu'il y a entre nous que je ne suis absolument pas concerné par ces affaires-là. C'est précieux, ce qu'il y a entre nous.».

Il n'a pas demandé pardon. Car "on ne demande pas pardon pour ce qui est impardonnable".

Peu à peu, l'accusé s'est renfermé. Il souhaitait pourtant répondre "à tout".

"Mais pas en public, jamais en public, jamais !".