L’esseulée…
Les mains jointes sur ses genoux serrés
Le regard vague et un peu figé
Sur un petit banc de pierre, tout au fond
De ce triste jardin depuis longtemps abandonné de tous
Elle attend solitaire……
Plus d’oiseaux babillant sous l’ormeau,
Plus de fleurs embaumant la charmille,
Plus de rires et de cris enfantins
Plus d’ami pour épancher un cœur douloureux.
La vie s’en est allée au fil des années trop bien remplies,
L’amour est parti le premier, laissant au cœur le seul chagrin infini
La peur et la solitude, la confiance à jamais perdue
Puis l’amitié s’est enfuie à son tour sans le vouloir vraiment,
Par la force des choses et du temps qui s’épand
Maintenant elle attend…avec un cœur paisible,
Un esprit tout empli de souvenirs qui parfois se bousculent
S’entrechoquent, et se chevauchent dans une ronde fragile
Où elle puise à nouveau la force de la vie qui recule…