Fonctionnaire es-tu inquiet ?

 

_ « Mais dis-moi ex-collègue fonctionnaire ! Pourquoi trembles-tu ? Penses-tu faire partie de la charrette annoncée par l’homme aux sourcils broussailleux, vainqueur de la primaire de droite, s’il vient au pouvoir ? »
Étrange me direz-vous de commencer un article de la sorte, mais c’est en me remémorant mes années dans l’enseignement, que tout à coup, je me demande si je n’aurais pas pu être contaminé par des brebis galeuses, car dans l’espace confiné de la salle des professeurs, certains à n’en point douter étaient porteurs du virus…
D’aucuns me trouveront également prétentieux, en constatant que dans mon propos, je m’écarte d’emblée d’une corporation dans laquelle les enseignants n’ont pas les mêmes visions de leur profession…

Je puis vous assurer, que dans la sphère de mes collègues de l’époque gravitaient indifféremment des enseignants venus à la profession pour le salaire les avantages et la sécurité de l’emploi, d’autres bien plus efficaces à composer des tracts invitant à la grève, qu’à améliorer la qualité de leurs cours, quelques anciens attendant patiemment la retraite et jetant leur programme en pâture à leurs élèves, sans se soucier le moins du monde s’ils en avaient saisi une partie du contenu, et enfin oiseaux plus rares, des enseignants venus dans le métier par vocation…
Je pense sans la moindre vantardise pouvoir affirmer avoir fait partie de la dernière catégorie… Ceux qui me connaissent pourront en attester, bien que ma conscience propre me suffise amplement.

Bien entendu, lorsque l’on entend un candidat, peut-être futur président de la République française, annoncer clairement dans son programme la suppression de postes de milliers de fonctionnaires, on ne peut que bondir, surtout quand le personnage reste des plus évasifs sur la méthode qu’il emploiera…

Par contre, j’ignore si dans le fonctionnariat, nous sommes tous logés à la même enseigne selon le Ministère dont nous faisons partie, mais toujours est-il que dans celui où j’œuvrais (L’Education-Nationale donc, pour ne pas la citer) nous étions notés par le Rectorat au travers de ce que nous appelions les « évaluations pédagogiques », ou « inspections d’académie » sensées précisément évaluer les enseignants directement dans leur classe, en vue des « montées d’échelon ».
Je me souviens de surcroît, qu’en cas de rapport d’évaluation défavorable, il découlait quelques menus désagréments, tels qu’une demande de mutation refusée ou différée, un poste de professeur principal refusé également, voire dans des cas extrêmes des blâmes.

Toujours est-il que le Rectorat devait, j’en suis persuadé pour avoir entendu des indiscrétions sur le sujet, conserver ces « notations » afin d’établir ensuite le classement des établissements scolaires dotés du meilleur corps enseignant qui là encore j’en suis convaincu ne se faisait pas au hasard.

Pour ma part, j’ai le sentiment d’avoir exercé durant de longues années le plus beau métier du monde, étant entendu qu’à mon sens toute personne qui vient à une profession par passion, qui s’y épanouit et peu importe cette profession, peut se vanter lui aussi de s’investir dans le plus beau métier du monde…

Ainsi espère-je pour les plus méritants de mes ex-collègues, qu’ils ne soient pas invités à tort à quitter une fourmilière, dans laquelle il semble probable que le prochain locataire de l’Élysée, de droite ou de gauche d’ailleurs tant les intentions dans leurs programmes respectifs présentent des similitudes, veuille donner un coup de pied, reconnaissons-le nécessaire.

Je suis loin de posséder la science infuse, mais en tant que simple observateur, je ne peux que constater que dans nombre d’administrations, celles-là même dans les bureaux desquelles nous nous rendons pour nos démarches officielles, il n’est pas rare de s’apercevoir que comme dit un adage : « un bosse et trois regardent ! », et que l’on nous assure qu’ils sont débordés par leurs activités alors que très souvent ce que nous leur demandons de réaliser pour nous autres usagers, n’est pas fait correctement…
Et je ne parle pas des agents de la fonction publique, cantonnés dans des tâches subalternes et totalement inutiles… Si si J’en connais et vous aussi soyez honnêtes !!!

Ne suffirait-il pas de mandater des « observateurs officiels » cette fois, pour constater les mêmes dérives scandaleuses que celles dont je parle, dans le but d’en faire des rapports permettant avec justesse ensuite, de remercier ceux qui disons le clairement : « sont payés à ne rien faire ».

De tout cœur, j’espère enfin que cette « épuration » ne se fera pas comme on joue à la « roulette russe », ou encore qu’il y aura des faveurs accordées aux uns plus qu’aux autres, sous couvert de leurs relations…

Pour terminer, persuadé que le pain blanc a été mangé pour beaucoup, je m’endors toutefois le soir en croyant fermement que cela soit possible, même si au réveil du lendemain, j’ai le sentiment d’avoir… Rêvé.

Dyonisos.

 

 

Fonctionnaires : retour sur les idées reçues…

Je lis et j’entends souvent que la France compte beaucoup trop de fonctionnaires.
Bien. Et après ? Essayons d’y voir un peu plus clair : les fonctionnaires sont-ils trop nombreux ? Oui et non…Ils ne sont pas en nombre suffisant dans des secteurs importants comme la santé, la sécurité, l’enseignement…Mais, ils sont beaucoup trop nombreux dans les ministères, comme, par exemple, celui des finances et certaines collectivités territoriales…
En outre, si on compare la France aux autres pays européens, l’Europe du Nord compte bien plus de fonctionnaires que dans l’hexagone.
J’ai peur que, lorsque l’on évoque le mot  » fonctionnaire « , on brandisse plutôt, surtout en période d’élection, le coupable de tous les maux de notre beau pays.
Ainsi, le fonctionnaire serait la cause du déficit public…Allons donc !
Et combien coûte à l’Etat français un jour de guerre en Syrie ? Un jour de consultations médicales sans motif valable ?
Bien entendu, il faut payer nos fonctionnaires et ce sont les impôts qui les paient mais attention, tout le monde ne paie pas l’impôt sur le revenu, donc, tout le monde ne prend pas en charge la paie des fonctionnaires.
Pour les collectivités territoriales, c’est différent, ce sont les impôts locaux et là, les français sont beaucoup plus nombreux à payer, des emplois, dont certains -hélas- sont fictifs ( lire  » Débordés » de Zoé Shepard ).
Attention aussi à ne pas confondre entreprise publique et fonctionnariat, ainsi, les pilotes d’Air-France ou les facteurs de la Poste sont payés grâce aux bénéfices de l’entreprise, l’Etat n’est que le garant  » au cas où « .
Et puis, sincèrement, les médecins hospitaliers, les infirmières, les pompiers, les policiers, les militaires, les instituteurs, les éducateurs, les assistantes-maternelles, etc…Tous ces corps de métiers ne sont-ils pas indispensables à l’harmonie de notre vie en société ? Ne participent-ils pas à nous soigner ? Nous protéger ? Nous accompagner ?
Il reste un problème, et de taille, et qu’il va falloir résoudre à court terme, certains corps de métiers de la fonction publique bénéficient de statuts et d’avantages anciens et désuets qui n’ont plus lieu d’être en 2016; il faudrait revoir tout ça, car il n’est pas juste que certains partent à la retraite 15 ou 20 ans avant les autres, nous ne sommes plus au XIXème siècle. Il n’est pas juste non plus que les fonctionnaires soient payés dès leur premier jour lorsqu’il sont en congé maladie, ce n’est pas sain et ça crée des tensions entre les français.
C’est une réalité, le fonctionnaire est un privilégié, pas pour son salaire, mais pour de multiples autres avantages.
Je peux vous le dire, Je suis moi-même fonctionnaire mais je n’ai pas la langue de bois.

Les 4 vérités Philippe Douste-Blazy sur la malnutrition chronique en Afrique

« …Laisser  2 milliards d’êtres humains dans l’extrême pauvreté est non seulement une faute morale mais aussi politique… que les Etats africains investissent sans attendre dans l’amélioration de la nutrition des enfants ».

Au terme de sa visite de travail au Cameroun marquée par les rencontres avec les autorités de Yaoundé et des descentes sur le terrain, le Conseiller Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en charge des financements innovants, invité par l’Unicef, s’est confié à Come4news.com et à Yenoo Belgique.
 Dans cette interview, en présentant l’Unitaid qui semble encore mal connu par le grand public, le Président du Conseil d’Administration d’UNITAID  s’est voulu plus explicite sur les raisons de cette visite, le bilan de l’action de l’Unitaid au Cameroun. L’ancien ministre français  de la culture,  de la Santé  et des Affaires étrangères qui s’est dit être « choqué » par les ravages de la malnutrition en Afrique, appelle vivement les Etats africains « investir sans attendre dans l’amélioration de la nutrition des enfants ».
Sensible à l’ampleur de ce mal en Guinée-Equatoriale, ce cardiologue devenu est député et maire de Lourdes puis de Toulouse, voit la nécessité de rencontrer «  les responsables politiques de cet État et les sensibiliser…»

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Hollande: l’illusion tranquille de la nouvelle Maginot(1)

 C’est une plaisanterie ! à croire qu’Hollande et son équipe affirment que c’est l’État qui fait tout, que c’est grâce à l’État que…qu’il faut se sacrifier pour l’État, que seul l’État est juste, bon et généreux, qu’il protège les faibles et qu’il punit les méchants, que c’est lui encore qui construit les routes, les hôpitaux, les militaires, les médecins, les fonctionnaires, bref heureusement que l’État est là, sinon nous serions dans la désuétude la plus complète, nous avons besoin d’être guidé par les lumières qui nous gouvernent et les hauts fonctionnaires qui, eux, savent mieux que quiconque ainsi que la quasi totalité des élus.



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A trop « tuer le père », le risque d’une société orpheline ? L’autorité en question

Récemment encore trois pères divorcés décidaient de se suspendre à la cheminée d’une usine près de Grenoble, exigeant des évolutions plus équitables dans leurs droits de visite et de garde d’enfants, suite à des divorces conflictuels. Elevés ainsi à plus de 70 mètres du sol, ils déployaient des banderoles proclamant « égalité parentale pour nos enfants, cessez de bafouer nos droits de pères » ou encore « nous aimons nos enfants, nous avons besoin d’eux et eux de nous ». Le « mariage pour tous » trouverait-il un nouveau prolongement ? Certains trouveront dans l’absence d’un père la solution possible. Le faux progrès épouse toujours la mauvaise foi.

A peine âgé de 27 ans l’un d’entre eux, Frédéric Foroughi, avait pareillement lancé une action semblable en Mai dernier, en arpentant le sommet de la Cathédrale d’Orléans. Des pères au Père éternel ? Parfois des faits divers raisonnent plus fort qu’il n’y parait de prime abord. Nous y reviendrons.  Quoi qu’il en soit, cet ancien assistant maternel réclamait déjà la «garde officielle de ses enfants » après que leur mère dont il divorça en 2011 soit  partie s’installer dans une région lointaine. Il était  accompagné de Rod Van Haute, père de trois enfants, divorcé en 2009, dont l’ex-épouse s’exila aux Etats-Unis avec son nouveau mari. Rod Van Haute bénéficiant pourtant d’un droit de visite logiquement régulier affirmait n’avoir pas vu ses enfants depuis plus de, six mois… Cette liste n’est pas exhaustive, la souffrance de bon nombre de pères reste proportionnelle à la courbe croissante des divorces.

Souvenons nous, de Nantes jusqu’à Strasbourg, en passant par Saintes, des pères lançaient déjà de pareils appels de détresse alors que les télévisions ne parlaient que de l’arrivée du pape François au Vatican.  Outre ce retour en force du Père Eternel à travers un nouveau pontificat « incroyablement » apprécié sur toute la planète, la paternité, mais plus largement la masculinité, l’Homme en tant que tel, toutes ces dimensions paraissent soumises à une étonnante dénégation « culturelle » au sein de la société occidentale. Dans le rejet parallèle de toute forme d’autorité, pendant que la « théorie » fallacieuse du « gender » fait ses premiers ravages, le genre Masculin n’a jamais autant été parasité dans tout ce qu’il représente. Du manque des pères au manque de repères, le risque d’une société orpheline ?

Alors que la thématique du « mariage pour tous » semble suspendue provisoirement ou durablement, voir si régulièrement des pères clamer ou réclamer le "droit à l’amour" dans la filiation, parle fort pour toute la société, au-delà de leurs cas personnels. Une permissivité légale tendant à abréger la fin de vie n’étant plus à écarter (les personnes âgées  ou trop grands malades ne seraient plus assez performants ou rentables),  la vie même n’en finit plus d’être menacée, notamment  par la désacralisation de la place de chacun, des enfants à la mère, jusqu’au père.  La recherche sur l’embryon pourrait pareillement effacer toute limite  dans le règne « progressiste » de la science sans conscience.  La « cellule souche de l’Humanité » qu’est la famille ou le couple procréateur ne mériteraient-ils plus aucune considération ? Le Marché ne tolèrerait plus que le Sacré maintienne l’Humain hors de ses critères et hors prix.

Pour peu que l’on pensa  vraiment que le Pape Benoît 16 se retira pour cause de fatigue insurmontable, sauf qu’il évoqua aussi une lassitude "Spirituelle", il n’en demeure pas moins qu’un combat plus vaste se déroule. Entendre l’ancien pape se mettant lui-même en retraite anticipée souhaiter de façon testamentaire que « l’Eglise revienne à Dieu le Père » n’eut rien d’anodin. Gardons que le « père » actuel de l’église reste un « bon candidat » (personne source d’audimat) pour les médias. Face à la science marchande, autant espérer que la théologie ne finisse pas seulement en bande dessinée. L’Eglise va-t-elle pareillement « tuer le père » ? A la Cour bon nombre de vieux prélats en soutane ne croiraient plus à grand-chose. Les confréries qui règnent ailleurs y feraient leur entrée en force. La relativité serait de mise ? Que dans la société de religion laïque obligatoire l’émasculation générale soit présentée comme un progrès ?  La supposée "modernité" devient le cache sexe du matérialisme athée, sonnant et, trébuchant. Cela pourrait exiger aussi une « sacrée » réorganisation de la maison « mère » Vaticaniste.

La famille épiscopale rentrerait-elle dans une phase de désunion conflictuelle ? Au détriment du Père ? Comme dans la société globale, l’espoir demeure en effet de voir émerger un « père » suffisamment réinstauré dans ses pleins droits et sa légitimité. Par sa renonciation et le vide transitoire qu’il liassa, Benoît 16 sembla   paradoxalement redonner force à la fonction du « père », pas seulement dans l’Eglise. Jusqu’ici le pape François parait ne pas craindre les forces politiques les plus volontiers castratrices du père. L’entendre appeler à remettre un peu d’âme dans les lois, voilà qui reste de bonne augure pour les futurs combats, autant politiques que spirituels, essentiels (euthanasie, recherche sur l’embryon, cellule souche, gpa et pma, etc). La crise occidentale n’étant pas qu’économique, il n’est pas exclu que le retour souhaitable du Politique incarne par la même celui de l’autorité. Dans certains pays, celui du père…de la nation ?

L’écho mondial de la renonciation de Benoît 16  autant que l’influence de son successeur  attestent  de l’autorité de cet Etat à visée pourtant, spirituelle. Certains médias n’ayant pour paternité que celle du Marché n’auront pu  éviter  de rendre compte du renoncement de Benoît 16  suivi du jaillissement  charismatique inattendu de son successeur. Le peuple agirait-il dans son rassemblement comme la dernière survivance de la paternité ? Les « progressistes » y verraient la menace du populisme. La disparition du père dans sa fonction symbolique et réelle irait de paire avec la négation du peuple ? La démocratie  en mère protectrice de la  paternité ?

Alors que l’autorité Vaticane à domina paternelle marque sa permanence au cœur d’un Occident tout occupé à vouloir s’en défaire (à la différence de l’Afrique, de l’Amérique Latine…), les sociétés, notamment la France, cherchent précisément à réduire  toujours plus ce qui incarne « le père ». Que le premier projet de Loi emblématique du nouveau pouvoir français porta sur la famille et ses cadres vécus comme « d’autorité » parle en ce sens. Le « pays des Droits de l’Homme » aurait-il un problème avec le statut de la masculinité ? La « fraternité » ne serait plus ce qu’elle fut, peut être.

A travers le "mariage pour tous", la structuration filiale axée autour du « couple souche » de l’Humanité  vint donc se dissoudre un peu plus, conjointement à l’accroissement des cas de divorces, l’émergence de nouvelles formes de « couples » sans capacité naturelle de descendance, la mono ou homo parentalité, bref, l’enfance rendue à elle-même ? A moins qu’elle ne soit bientôt vendue au laboratoire du coin. L’avenir verra t’il l’avènement d’une société orpheline ? Emasculée ? A chacun d’oser librement se poser la question.

A travers la procréation artificielle, l’homoparentalité effaçant de fait l’un des deux parents, la promotion quasi mercantile du "droit à l’enfant", la destruction du sacré, la Vie en tant que telle est en question dans sa permanence autant que dans sa valeur même. A travers la non primauté des enfants de part le règne des exigences d’adultes, la base de la société perd ainsi de sa résistance. Une société structurée en famille toujours plus décomposée ? Un retour salvateur du « père » et de tout ce que cette dimension incarne n’est pas exclu. Ces pères revendiquant leurs droits l’annoncent-ils ? La démocratie deviendra-t-elle à terme plus autoritaire pour sauver ce qu’il reste d’elle ? La juste et nécessaire autorité est aussi éloignée de la dictature, que la nation l’est du nationalisme.

Tous ces pères pionniers ou résistants de la première heure manifestant régulièrement pour leurs droits paternels légitimes, finiront par descendre de leurs grues ou cheminées.  Une question fondamentale restera néanmoins en suspend. Qu’une  société  se meure à trop vouloir « tuer  le père » ? Des cieux ou de la terre. Il n’y a pas de société sans une part de sacrée. Ces pères invitent aussi à reprendre de la hauteur, jusqu’à l’incarner dans leur mode de manifestation.  

Le premier père à s’être manifesté dans un usage parfait du pouvoir médiatique, Serge Charnay, resta le plus longtemps suspendu à sa juste cause. Que ses droits de garde et de visite aient pu lui être retirés par la justice sur des arguments qu’il persiste à contester aurait alimenté sa profonde rébellion. Il entendait dénoncer une "Justice sexiste". Mettant en avant le souhait légitime de l’égalité parentale entre hommes et femmes, cela souligne courageusement des excès liés à un certain groupe d’influence « intouchable » ayant  mené à une négation progressive de la paternité. Une future société infantile ou émasculée ? Du féminisme légitime à la féminisation absolue de tout et même, de tous ?  Rééquilibrer la société dans son fondement même.

Selon Fabrice Méjias, président de SOS Papa, association créée en 1990 pour la défense des pères divorcés ou séparés, les appels de détresse permanents de tous ces pères longtemps réduits au silence recouvrent  « une exaspération générale » affirmant que « nous sommes le pays des droits de l’Homme, mais la justice familiale française n’est vraiment pas un exemple". Il réclame depuis longtemps  « une stricte application de la loi, qui soit égalitaire et équitable ». En parallèle de la bisexualité souvent promue en modèle ou de la fameuse théorie du "Gender", difficile de nier que la gente masculine aura eue bien mauvaise presse depuis des années. La juste cause des femmes (égalité salariale, fléau national des femmes battues, etc) n’est pas à remettre en question pour autant.

Sans alimenter une opposition stérile entre hommes et femmes, rappelons que les femmes obtiennent très majoritairement la garde des enfants après un divorce. Selon une enquête récente de l’Insee ce fut le cas pour les 130000 divorces prononcés en 2012.  Plus des trois quarts des enfants mineurs résideront ensuite chez leur mère, seulement 8 % chez leur père. Selon la même enquête, plus l’enfant est jeune, plus il incombera à la mère d’en assurer la "parentalité". Certes, la Loi de 2005 voyant le consentement mutuel revalorisé aura permis que celui-ci l’emporte sur les ruptures conflictuelles, dont les enfants sont les premières victimes. L’actuelle ministre en charge de ces questions invitant à "développer la médiation" n’apporte rien de nouveau. En effet, les divorces par consentement mutuel représentaient 54% des cas selon une étude remontant à 2010, alors qu’ils étaient minoritaires  en 1998 (41%). La proportion des divorces "pour faute" est passée durant la même période de 42,2 % à 10 %. La pacification de la phase active de divorce permet un déroulement plus égal des procédures. L’application des sentences prononcées continue à contrario de poser problème, au détriment des pères.

Que le couple ait des enfants, ou pas, reste un facteur déterminant pour la qualité de la procédure de divorce. Chacun peut se réjouir qu’à la différence du débat sur le "mariage pour tous" voyant les enfants réduits à "des droits" comme il y en a en sécurité sociale ou routière, l’enfant resta jusqu’à ce jour le pivot des couples hétérosexuels. Ainsi, le taux de divorce par consentement mutuel était en 2010 de  59 % pour les couples sans enfant. Pour les couples avec enfants, les divorces s’orientent plutôt vers des rapports de force. En outre, ils s’étalent plus longtemps dans le temps. Les plaintes sont monnaies courantes après énoncé du jugement. Le "partage" des enfants et le paiement des pensions en sont les principales causes. En 2011, les tribunaux ont ainsi du faire face à plus de 60000 prolongements conflictuels. Les procédures furent largement en défaveur des pères. Pourquoi ? 

Selon une enquête de l’INSEE datant de la même année, un quart des enfants de moins de 25 ans issus d’un couple divorcé voient régulièrement leur père, une fois par semaine. Pour 22 % la fréquence des contacts tournerait autour de quelques fois, par an. Et 18 % affirment ne voir jamais…leur père. Comme l’affirme Fabrice Méjias « C’est un vrai fait de société ».

Pour peu que l’on ait suivi les débats sur le « mariage pour tous », voir deux ministres (Taubira et Bertinotti) soudainement contraintes par l’actualité à une prise en compte plus grande des pères, n’était pas sans avoir quelque chose de cocasse. Alors que le statut du père, fondamental selon tous les psychologues, n’aura cessé d’être bradé au rayon des vieilles lunes anachroniques, certains fossoyeurs du couple « traditionnel » se voient-ils appelés en pompiers à la rescousse des pères ? Il y aurait un peu partout bien des  pompiers pyromanes.

Ainsi, la ministre Bertinotti n’hésita pas à déclarer « qu’il faudra atteindre un équilibre quand les enfants se trouvent au cœur des situations de divorce ». Elle précisait qu’il sera indispensable de  « voir ce qui est le mieux dans l’intérêt de l’enfant ». Si dans le cadre du « mariage pour tous » l’enfant fut le grand ignoré, hormis l’évocation des progrès scientifiques liés à la « pma » (contraindre la Nature à « produire » les enfants qu’elle ne souhaita pas ?) ou « gpa » (prostitution de ventres maternels), le couple « souche » de l’hétérosexualité vient donc opportunément remettre l’enfant au centre de tout. Est-ce inconvenant de le noter ?  Cela ne réduit pas le respect requis pour les autres formes d’unions. Le retour du père ? Certains y voient le retour du Père. Une pensée interdite à l’heure de la religion laïque obligatoire, laquelle s’accommode parfaitement de « l’enseignement » du théorique gender dés le plus jeune âge.

La ministre de « la famille », notion évolutive (une de ses collègues se demandant « pourquoi il y aurait obligation à n’avoir que deux parents, et pas plus ? »), concluait une intervention face à la détresse des pères privés d’enfants en affirmant « qu’il faut garder le soucis de l’autorité parentale ». Il n’est pas certain que les dictionnaires s’y retrouvent pour ce qui est de définir le terme de « parents ». Gardons que selon la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, ce dernier à précisément « le Droit d’être élevé par ces deux parents ». Durant l’élaboration de cette Charte il était entendu qu’il s‘agissait d’un père et d’une mère. Le « progrès » aurait donc symboliquement à « tuer les pères » ? Une société émasculée serait en marche ?   Dans cette logique, toute idée de Père éternel serait à bannir.

Alors que le Pape Benoît 16, ancien « père » symbolique de l’Eglise annonçait sa renonciation, certains crurent que le ciel allait leur tomber sur la tête, au travers de la foudre inattendue observée ce jour là. Croyant ou pas, chacun gagnerait à suivre l’exemple du même Benoît 16, qui affirma n’avoir jamais voulu être « qu’un humble serviteur ». Que chacun retrouve un peu d’humilité et de discernement, notamment en matière de service de l’Etat. La Loi Humaine, celle de « la mère » Nature, n’aurait que faire des lois circonstancielles ou électoralistes de certains hommes, de passage.

Le droit à l’amour pour tous ? Il est sans restriction aucune. Le droit de chaque enfant à évoluer au contact d’un père et d’une mère aussi ? Qui ignore encore cette quête des origines marquant bien des enfants adoptés une fois devenus adultes ? Une loi ayant été votée en marche forcée, il serait désormais interdit en démocratie de poser encore ces questions ? Le  « peuple père » retrouvera t’il  prochainement son autorité souveraine ?  Les mères-veilleuses y contribueront à part égale, au service de l’Humanité, sans discrimination de qui que ce soit.

Pour ce qui est de la nécessité chère à Sigmund Freud de « tuer le père », laissons lui la "paternité" de cette formule. Chacun est libre d’y adhérer, ou pas, qu’il s’agisse du père éternel, de celui plus symbolique de l’église,  ou de tous les pères.

A trop détruire les racines et repères, à trop affaiblir l’autorité ou bafouer le statut du père, veillons à ne pas tendre vers une société orpheline.

La Palestine et son président à l’Onu

 

Le président de l’Autorité nationale palestinienne (PNA)  Abu Mazen (Mahmoud Abbas) se rendra aujourd’hui à New York pour demander la reconnaissance de l’ONU comme un «Etat non-membre».

Malgré les appels à renoncer des États-Unis et de certains pays de l’Union européenne, M. Abbas a l’intention de présenter sa demande à l’ONU dés demain. Une reconnaissance par les Nations Unies permettrait à la future Palestine de pérenniser ses frontières et aux palestiniens d’adhérer à des organisations des Nations Unies.

 Israël, soutenu par l’administration Obama, s’oppose à cette demande à l’ONU, et la considère comme une tentative de court-circuiter les négociations.

Abou Mazen a annoncé son intention de reprendre les pourparlers avec Israël seulement après que les frontières de 1967 soient reconnues, condition que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu refuse d’accepter. "L’état  non membre permettrait aux Palestiniens de participer aux débats de l’Assemblée générale (de l’ONU) et plus important encore, permettra d’augmenter leurs chances de faire partie des agences des Nations Unies et de la Cour pénale internationale" dit le commentateur Sharif Nashashibi à Al Arabiya.

 «Je vais à l’ONU pour demander une paix juste fondée sur la légitimité internationale pour parvenir à un état palestinien indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale», a déclaré M. Abbas devant une foule d’un millier de personnes à Ramallah. «Il y a de nombreux pays qui nous soutiennent, qui soutiennent la paix et la justice. Toutes les factions (les Palestiniens) sont avec nous dans notre voyage vers l’Organisation des Nations Unies ", a t-il dit le numéro un du PNA.

Pendant ce temps, le cheikh Khaled Mechaal, chef du bureau politique du Hamas, a obtenu le soutien du parti  à la demande d’admission à l’Organisation des Nations Unies avec le statut de pays observateur, même s’il n’est pas membre à tous les égards.

Encore la semaine dernière, alors que l’offensive israélienne contre la bande de Gaza était à son apogée, les dirigeants du Hamas avaient refusé tout soutien à l’autorité palestinienne.

Cependant Meshaal et son proche allié Izzat al-Rishq ont également averti que le mouvement ne doit pas "porter atteinte aux principes ni aux droits palestiniens», mais doit s’inscrire dans une «stratégie nationale» fondée «principalement sur ​​la résistance" à l’occupation d’Israël.

 

Peut-on tout dire au nom de la laïcité ?

 1905: l’Etat se sépare de l’Eglise par principe de laïcité. L’Eglise n’exercera plus en France son pouvoir et son influence si importante par le passé.

Un des fondateurs de cette loi, le socialiste Aristide Briand y ajoutera l’usage de la laïcité sans excès. la laïcité, que se cache-t-il derrière ce terme ?

Aujourd’hui un siècle a passé et la loi de 1905 est toujours là mais ‘adaptée’ au contexte d’aujourd’hui. On ne parle plus d’Eglise mais de religions et de pratiques religieuses. Concrètement, cette loi de 1905 signifie aujourd’hui que les religions de France (Catholicisme, Islam et Judaïsme) ne doivent pas avoir d’influence sur l’Etat, sont sans pouvoir politique et leurs dépenses de fonctionnement ne doivent pas être imputées aux charges de l’Etat français. 

Dans ces termes, cette loi est tout à fait légitime et fait de la France un pays moderne.

Pourtant, selon moi, la laïcité (au coeur de cette loi) a été galvaudée depuis quelques années par les hommes politiques. Aujourd’hui, en 2012 et surtout lors du précédent mandat présidentiel, la laïcité a été instrumentalisée pour condamner les pratiques religieuses apparemment trop ostensibles (les prières de rue, le port du voile…)

Ainsi, on ne peut nier une façon populiste de se servir du principe de laïcité pour ‘cataloguer’, ‘marginaliser’ une partie de la population française.

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Impôts et économies de l’Etat : de qui se moque-t-on ?

Depuis la fin de l’été, les hausses d’impôts et les suppressions de niches fiscales n’arrêtent pas. Sans compter les hausses des tarifs du gaz, de l’électricité etc. On se demande quand cela prendra fin. Mais on nous dit que c’est à cause de la crise, qu’il faut une période de rigueur parce que notre dette est trop importante et qu’au final, on en sortira gagnant.

 

J’admets ce principe, mais il y a un énorme fossé qui se creuse de plus en plus entre le discours des politiques, censés nous apporter des solutions, et leurs actions. En effet, on nous parle aussi des économies de l’Etat afin de ne pas alourdir d’avantage l’énorme dette publique. On n’arrête pas de nous dire que les ministères font des économies « substantielles », mais je crois que c’est là qu’il y a un gros malentendu.

 

En effet, au mieux, on entend parler de 7% de baisse pour les budgets les plus touchés. Sans parler des ministères qui, eux, voient leur budget augmenter ! C’est ça, les grosses économies consenties par les hauts fonctionnaires ? On nous étouffe sous des hausses d’impôts directs et indirects sans nous laisser le moindre choix et on essaie ensuite de nous faire nous apitoyer sur un ou une pauvre ministre qui ne pourra pas subventionner autant de festivals que l’année passée : on voudrait nous prendre pour des imbéciles qu’on ne s’y prendrait pas autrement !

 

En période de crise et de rigueur, je pense que l’Etat se doit de montrer l’exemple en faisant de réels efforts pour réduire considérablement ses dépenses. Or, pour l’instant, à part des économies de bout de chandelle rien n’est fait. On nous dit que c’est pour maintenir des emplois. Je veux bien, mais il existe aussi d’autres moyens de réaliser des économies intéressantes : notre cher président doit-être vraiment être accompagné d’une cour bien fournie lors de ses déplacements ? 60 personnes qui ne paient rien, cela fait beaucoup ! On peut donc imaginer les mesures suivantes : 

Première mesure : plus aucun invité ! Si les personnes veulent venir, qu’elles paient de leur poche ! 

Deuxième mesure dans la continuité de la première : aucun cadeau, à part dans certains cas. Je ne pense pas que recevoir une star étrangère nécessite de lui offrir des accessoires de luxe coûteux, sans compter les cérémonies officielles de remise de médaille et autre actes superflus financer par nos impôts. Pour l’instant, on nous annonce juste que les cadeaux seront moins luxueux, mais personne ne s’est interroger sur la nécessité de ces derniers.

Troisième mesure : réduire les frais de fonctionnement. Je suis sûr qu’on peut faire des économies sur le matériel et les fournitures en évitant le gaspillage et en utilisant des produits plus bas de gamme. Là encore, une remise en question n’est pas à l’ordre du jour !

Quatrième mesure : si on veut vraiment montrer l’exemple, il faut aussi faire des sacrifices. Surtout quand on les impose aux autres ! Que devient l’égalité dont la France paraît si fière ? Dans ces conditions, on supprime le 13e mois à tous les fonctionnaires qui en touchent un, on diminue voire supprime les primes, on arrête de payer les heures supplémentaires. Après tout, combien d’entreprises donnent un 13e mois ou des primes à leurs employés ? Déjà que beaucoup n’arrivent même plus à payer les heures supplémentaires, je pense qu’il faudrait que tout travailleur en France soit traité de la même façon, qu’il travaille dans le public ou dans le privé. C’est en étant solidaire qu’on pourra s’en sortir. 

Cinquième mesure : arrêter le cumul des fonctions. Certains argumentent que les élus qui font ainsi ne touchent pas beaucoup plus, mais c’est sans compter la corruption que cela permet. Il est facile de contrôler l’attribution des marchés publics à ses amis et proches, de détourner de l’argent public etc en profitant de plusieurs fonctions. On pourrait certainement faire des économies supplémentaires en attribuant une seule fonction à une seule personne.

On pourrait continuer à imaginer des mesures simples à mettre en œuvre mais les voir se réaliser est une utopie : en effet, ce serait toucher aux privilèges des hauts fonctionnaires et en France on n’aime pas ça ! Le fossé entre le peuple et ses dirigeants va donc continuer à se creuser. Pas étonnant que notre président dégringole dans les sondages !

 

Actualité économique du 28 août

 

 

France Télévisions va devoir réduire son train de vie
Ce mardi avait lieu la réunion de rentrée pour France Télévisions avec notamment la présentation de la nouvelle grille des programmes. Mais c’est surtout sur l’état des finances que le discours du PDG Rémy Pflimlin était attendu. Car l’Etat en a semble-t-il marre de combler un déficit qui est devenu struturel, de l’ordre de 400 millions d’euros par an. D’autant plus que la taxe sur les telecoms, qui rapporte 250 millions d’euros par an, censée combler en partie le vide laissé par l’absence de publicité après 20h, va sans doute être annulée par Bruxelles. Sur les trois dernières années, l’Etat aurait ainsi perdu plus de 630 millions d’euros. A titre de comparaison, cela représente 6 mois de baisse de 3 centimes des carburants. Les objectifs de recettes publicitaires (425 millions pour 2012) ne sont pas tenus.France TV accuse un retard de 30 millions d’euros à fin août. L’Etat a donc décidé de hausser le ton : il versera moins d’argent que promis en 2013 et aurait demandé 150 millions d’euros d’économies au groupe de télévision publique. Des émissions comme "Tout le monde veut prendre sa place" vont devoir réduire leurs coûts de production de 30%. Le PDG a affirmé que le budget de 420 millions d’euros destiné à s’offrir des productions devrait être respecté. France TV représenté la moitié des commandes des séries de fiction.

Construction de logements en baisse
Le secteur de la construction n’est pas au mieux en France. La baisse de 12% des mises en chantier entre mai et juillet vient s’ajouter à la chute de 13,9% de la vente de logements neufs au deuxième trimestre. Selon des spécialistes, cela s’explique en grande partie par les recours de plus en plus nombreux des riverains contre les permis de constuire, la fin du dispositif Scellier, la fin des prêts à taux zéro, et un taux de commercialisation insuffisant. Les promoteurs réclament des mesures pour faire baisser les coûts de construction et pour favoriser l’investissement dans des logements destinés à la location. L’Etat quant à lui va augmenter le plafond du livret A dont les encours servent notamment à financer le logement social. L’objectif est de construire 150 000 logements sociaux par an. Les terrains possédés par l’Etat seront cédés gratuitement aux collectivités en contrepartie de constructions de logements notamment.
Dans le même temps, il est à noter que les taux d’intérêts immobiliers sont à leur plus bas historiques pour le mois d’août. Les prix de l’immobilier sont également en léger recul. Mais le déséquilibre est toujours présent : il freine l’investissement et crée une situation de méfiance. Les acheteurs réclament des plus fortes baisses tandis que les vendeurs ne veulent pas baisser leurs tarifs. Les taux les plus bas sont réservés aux clients répondant à des conditions de solvabilité très sévères.