La Palestine et son président à l’Onu

 

Le président de l’Autorité nationale palestinienne (PNA)  Abu Mazen (Mahmoud Abbas) se rendra aujourd’hui à New York pour demander la reconnaissance de l’ONU comme un «Etat non-membre».

Malgré les appels à renoncer des États-Unis et de certains pays de l’Union européenne, M. Abbas a l’intention de présenter sa demande à l’ONU dés demain. Une reconnaissance par les Nations Unies permettrait à la future Palestine de pérenniser ses frontières et aux palestiniens d’adhérer à des organisations des Nations Unies.

 Israël, soutenu par l’administration Obama, s’oppose à cette demande à l’ONU, et la considère comme une tentative de court-circuiter les négociations.

Abou Mazen a annoncé son intention de reprendre les pourparlers avec Israël seulement après que les frontières de 1967 soient reconnues, condition que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu refuse d’accepter. "L’état  non membre permettrait aux Palestiniens de participer aux débats de l’Assemblée générale (de l’ONU) et plus important encore, permettra d’augmenter leurs chances de faire partie des agences des Nations Unies et de la Cour pénale internationale" dit le commentateur Sharif Nashashibi à Al Arabiya.

 «Je vais à l’ONU pour demander une paix juste fondée sur la légitimité internationale pour parvenir à un état palestinien indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale», a déclaré M. Abbas devant une foule d’un millier de personnes à Ramallah. «Il y a de nombreux pays qui nous soutiennent, qui soutiennent la paix et la justice. Toutes les factions (les Palestiniens) sont avec nous dans notre voyage vers l’Organisation des Nations Unies ", a t-il dit le numéro un du PNA.

Pendant ce temps, le cheikh Khaled Mechaal, chef du bureau politique du Hamas, a obtenu le soutien du parti  à la demande d’admission à l’Organisation des Nations Unies avec le statut de pays observateur, même s’il n’est pas membre à tous les égards.

Encore la semaine dernière, alors que l’offensive israélienne contre la bande de Gaza était à son apogée, les dirigeants du Hamas avaient refusé tout soutien à l’autorité palestinienne.

Cependant Meshaal et son proche allié Izzat al-Rishq ont également averti que le mouvement ne doit pas "porter atteinte aux principes ni aux droits palestiniens», mais doit s’inscrire dans une «stratégie nationale» fondée «principalement sur ​​la résistance" à l’occupation d’Israël.