DSK au procès du Carlton

Descendu tout droit de la cuisse de Jupiter, alors qu’il trônait bien au-dessus de la mêlée,  voici l’ancien ministre rattrapé par le scandale dit de proxénétisme aggravé.

" Ô rage ô désespoir ô vieillesse ennemie, n’ai-je donc tant vécu que pour cette infâmie de plus," s’est-il sans doute écrié intérieurement à l’ouverture du procès de Lille inauguré en grande pompe sous le déchaînement des folles furieuses de Femen !  Empêtré jusqu’au cou dans la fange, l’ex patron du FMI ne défraye plus les chroniques pour ses prouesses économiques d’antan mais pour celles peu flatteuses liées à un bas ventre en perdition. 

Son "troussage de domestique" dans la chambre 2806 du Sofitel apparaît désormais d’une "softitude"extrême comparé à ce piètre déballage auquel nous avons droit au cours de ce tonitruant procès du Carlton de Lille. Un casse-tête toutefois pour les avocats que l’exégèse des témoignages de ces amateurs de parties fines, seule susceptible d’apporter une réponse à l’épineuse question :  le rôle de DSK par rapport à l’organisation de ces "récréations" à caractère "ludique"  ou encore de quelles informations disposait-il à propos du statut de ses partenaires de joie ? Etaient-elles des bénévoles venues en foule juste pour la gloire afin se soumettre  au délire crasseux du favori des sondages de la présidentielle 2012 ou de simples prostituées bel et bien rémunérées ? 

L’économiste hostile selon ses propres mots au côté "glauque" des relations tarifées, avoue leur préférer celles bon enfant où prime l’aspect pétillant de la"festivité"…Version non corroborée par ses partenaires de jeux : peu glorieuses, les révélations de Carole, Jade, Mounia, par rapport à cette quête compulsive de plaisirs se passent de commentaires sous peine de friser l’obscénité. 

On a très vite fait le tour des frasques des uns et des autres mais le tribunal correctionnel de Lille, devenu le temps de quelques jours, le théâtre d’une comédie humaine, nous joue le jeu scabreux de celui qui cherche une aiguille dans une botte de foins. Dans ce feuilleton "high society", il est question de personnes qui sont loin d’être nées de la dernière pluie et qui ont fait le choix délibéré de se livrer à des sports de ce niveau pour des motifs qui leur sont propres. Même s’il n’échappe à personne que la morale n’a aucune place dans ce cambouis,  Bernard le Maire, le président, nous rappelle à l’envi que ce concept obsolète n’est pas pris en considération par le tribunal, lequel est en charge  du seul volet relatif au droit…

Au vu de ce qui se passe dans ce monde en crise, ce n’est pas en jouant la carte de la victimisation que ces histoires de caniveau arriveront à susciter une quelconque empathie à l’égard dudit tortionnaire ou de ses proies, une ribambelle d’enfants de choeur qui doit lorgner en direction de Nafissatou Diallo. Encore moins à l’égard de Dodo la Saumure,  le fondateur au grand coeur de l’association des Marie Madeleine… 

DSK encourt dix ans de prison et un million et demi d’amendes. Des balivernes, sachant qu’il ne pourra qu’être acquitté à terme. Selon un sondage tout récent diligenté par le parisien magazine à l’institut BVA, à la question quel est le personnage politique à même de faire mieux que Hollande ? DSK  pour 56% des sondés. Suivent Alain Juppé, Nicolas Sarkozy, Manuel Valls. Le libertinage à la mode DSK ne semble pas déranger outre mesure les Français, ce qui laisse à penser qu’à plus ou moins long terme un rebondissement dans la carrière de l’intéressé n’est pas totalement à exclure…

Souhaitez-vous voir revenir Dominique Strauss-Kahn en politique ?

Dans un contexte où le non-lieu total  a récemment été requis en sa faveur dans l’affaire de proxénétisme du « Carlton de Lille », DSK semble avoir recommencé une nouvelle vie, s’affichant désormais au bras de sa nouvelle compagne au Festival de Cannes, ou à Roland-Garros par exemple. La question de son retour politique, à l’heure où les socialistes sont au pouvoir, est tout à fait envisageable.

 

En ce qui me concerne : « Je souhaite un retour de Dominique Strauss-Kahn sur la scène politique française ».

 

Il est vrai que je risque de brusquer plus d’un défenseur de Nafissatou Diallo, pourtant je pense que tout homme n’ayant pas commis de crime, devrait pouvoir avoir une seconde chance dans sa vie.

 

Je pense qu’il ne faut pas mettre tous les hommes politiques dans le même panier. Il est vrai que j’en ai marre, je dois l’admettre, tout comme vous je l’espère, chers lecteurs, de voir des hommes politiques nous mentir constamment à l’image de monsieur Jérôme Cahuzac.

 

Cependant, DSK, à contrario de notre ancien ministre, n’avait aucune place politique en France au moment de l’explosion de l’affaire « Sofitel ».

 

Je n’ai pas oublié les sondages d’avant New-York, dans lesquels Strauss-Kahn, alors directeur du FMI, ressortait numéro un des intentions de votes  à la Présidentielle de 2012 en France…

 

Je pense aussi que ce qui lui est arrivé après ne concernait en rien la politique, puisqu’il n’exerçait aucune fonction importante sur le territoire Français.

 

Pour moi, la notoriété de DSK fut la cause de ce procès, ayant abouti à un « non-lieu » après l’avoir emmené « au fond du trou » pendant des semaines.

 

J’ai du mal à comprendre ensuite pourquoi cet homme politique de Gauche a autant chuté dans les sondages.

La majorité des Français devait sans doute lui reprocher son addiction pour les « femmes », ou bien clairement l’avaient-ils jugé « coupable » dans l’affaire qu’il venait de subir aux Etats-Unis.

 

DSK a pourtant, selon moi, agit de la meilleure manière qui soit en politicien aguerri qu’il pusse être.

 

En effet, dès les premiers remous de ce scandale à New-York, il avait démissionné de sa fonction de Directeur Général du FMI. Puis de retour en France, il avait très vite évité de se faire remarqué, et , le 18 septembre 2011, était même venu s’expliquer au journal de 20 heures de TF1. Là, il avait entre autre revendiqué son innocence dans l’affaire « Diallo » et s’était excusé pour la « faute morale »  commise bien malgré lui auprès de sa femme, Anne Sinclair, de ses enfants, de ses amis, de ses collègues, et aussi du peuple Français.

 

Mon opinion reste donc identique au début de ma réflexion. Je ne vois pas pourquoi une chance ne lui serait pas donnée, connaissant ses compétences politiques hors normes, surtout en matière d’économie, secteur dans lequel la France aurait bien besoin de lui à l’heure actuelle…

 

Espérons donc que DSK remonte dans l’opinion que les citoyens Français se sont fait injustement sur lui, car ne les regardant pas puisque concernant sa vie privée.

 


En guise de conclusion, voici les résultats d’un sondage « Harris Interactive » du jeudi 20 juin 2013 (panel de 1833 français âgés de 18 ans et plus) :

 

77 % des Français « ne souhaitent pas voir revenir Dominique Strauss-Kahn sur la scène politique française », tandis que 20 % « souhaiteraient le voir revenir ». Enfin, 3 % des sondés « ne se prononcent pas » sur le sujet.

 

Ce sondage nous apprend donc, de ce panel en tout cas, que les Français de sont pas prêts à revoir DSK revenir dès maintenant sur le devant de la scène politique. Peut-être que l’image de l’ancien directeur du FMI a trop été ternie par l’affaire du « Sofitel de New-York ». Le « pardon » est certainement Chrétien, mais n’oublions pas que la France est un Etat laïc…

 

Rajoutons que les chiffres de son ancien collègue du PS, François Hollande, ne doivent pas l’aider non-plus à ranimer sa « rose fanée » aux yeux des Français…

 






Et vous, souhaitez-vous voir revenir DSK sur la scène politique française ? 

Marcela Iacub, ex « maîtresse » de DSK décroche le prix de la Coupole…

L’ouvrage Belle et bête de Marcela Iacub qui avait tant fait parler de lui dès sa sortie en février dernier vient tout juste d’être récompensé du prix de la Coupole. L’auteure, Marcela Iacub, y raconte la liaison qu’elle a entretenue avec l’ancien patron du FMI, Dominique Strauss Kahn. Décrié et en même tant adulé, cet ouvrage qui avait fait la Une du Nouvel Obs va plus que probablement remettre de l’huile sur le feu…

Lors de la sélection, sept ouvrages furent mis en compétition parmi lesquels on retrouve : 

– "Belle et bête" de Marcela Iacub parut chez Stock

– "Puta Madre" de Patrick Besson parut chez Fayard

– "Heureux les heureux" de Yasmina Reza parut chez Flammarion

– "Configuration du dernier rivage" de Michel Houellebecq parut chez Flammarion

– "Nouilles froides à Pyongyang" de Jean-Luc Coatalem parut chez Grasset

Le jury, composé essentiellement de journalistes de renommés a délibéré et a tranché entre l’ouvrage de Marcela Iacub et celui de Michel Houellebecq. Le résultat fut unanime, sept voix contre trois. 

Alors que Dominique Strauss Kahn est apparu au festival de Cannes samedi dernier en compagnie de sa nouvelle compagne, Myriam L’Aouffir, il est de quoi se demander si cette mise en avant n’a pas été faite exprès afin de couper l’herbe sous le pied de celui qui revient tout juste sur le devant de la scène médiatique après deux ans d’absence. 

Peu importe, le président du jury, François Armanet, qui est aussi le rédacteur en chef du Nouvel Obs justifie le choix du jury en affirmant que leur volonté était de récompenser un ouvrage faisant preuve d’esprit. Je ne pourrais pas juger de ce dernier argument, ne m’étant pas intéressée à l’ouvrage, mais je ne sais pas si le choix est si judicieux que cela… 

Il s’agit ni plus ni moins d’un règlement de compte entre les deux parties, alors récompenser ce genre d’initiative est la porte ouverte à tout et n’importe quoi. Demain nous pourrons tout aussi bien primer un ouvrage qui ferait l’apologie de la sottise humaine, ce serait bien plus intéressant qu’une histoire d’adultère…

Marcela Iacub recevra sa récompense le 12 juin prochain sous la Coupole, qui n’est autre qu’une célèbre brasserie de Montparnasse, lors du dîner des quarante. 

La nouvelle compagne de DSK !

 

Samedi soir dernier, alors que la projection du film de Jim Jarmusch, "Only Lovers left alive", allait débuter, la grande surprise sur la Croisette fut la venue de Dominique Strauss Kahn accompagné de sa nouvelle compagne. Cette femme âgée de quarante-cinq ans est peu connue de la scène médiatique. 

Mais qui est donc cette femme blonde vêtue d’une longue robe noire sobre au dos nu ? Il s’agit de Myriam L’Aouffir. Depuis 2010, Myriam L’Aouffir est responsable de la communication des chaînes du groupe France Télevisions. Elle est également très investie dans une association humanitaire, l’association Juste pour eux qui a vocation de venir en aide aux jeunes dans les régions défavorisées, notamment d’un point de vue scolaire. 

Née au Maroc, elle y poursuivit ses études à Rabat jusqu’à son bac. Ensuite, elle s’expatria en France en 1985 où elle poursuivit son parcours scolaire à l’université de Montpellier puis à celle de Paris VIII. Elle travailla entre autre au sein du département en charge des relations extérieures à l’ambassade du Maroc.

D’un naturel relativement discret, Myriam L’Aouffir est apparue la première fois en compagnie de Dominique Strauss Kahn (de près de vingt ans son aîné) en septembre dernier alors qu’ils revenaient d’un séjour de huit jours en Corse. 

Récemment divorcé (en mars dernier) de son ancienne compagne, Anne Sinclair, Dominique Strauss Kahn peut dorénavant afficher son idylle au grand jour. Néanmoins, le couple a préféré fuir les journalistes ainsi que leurs éventuelles questions embarrassantes en s’éclipsant par la sortie des artistes et non par la grande porte. Je pense que l’ancien patron du FMI souhaite couler des jours heureux loin de la scène médiatique; il se fait discret, n’apparaît que très rarement à des évènements mondains. 

Le scandale, le procès à New York semblent bien loin derrière lui, il arborait d’ailleurs un large sourire. On aurait pu penser qu’il ne se serait pas présenté au vu des conversations qu’il alimente sur la Croisette notamment du fait de la prochaine sortie du film "Welcome to New York" d’Abel Ferrara. Pour information ce film retrace l’ensemble de l’affaire Diallo dont Dominique Strauss Kahn était le principal intéressé… Des extraits du film ont d’ailleurs été présentés durant le festival. 

Le discours politique de DSK sur l’Europe.

Il dénonce l’échec de la politique européenne et l’absence absolue des gouvernements nationaux, annonce l’effondrement des démocraties, et demande à Romano Prodi de sauver le vieux continent.Dominique Strauss-Kahn est de retour en grande forme sur la scène internationale, deux ans après le scandale qui l’a renversé de la direction du FMI et a pulvérisé ses ambitions politiques.

Souvenez-vous, c’était le 14 mai, lorsque l’économiste français a été arrêté depuis un avion en partance pour Paris pour l’agression sexuelle présumée  à l’hôtel Sofitel, l’hôtel à New York où il séjournait. Depuis, il a connu la prison à Rikers Island, l’assignation à résidence, un procès pénal (archivé) et un civil, la fin de son mariage avec Anne Sinclair, et l’échec de ses ambitions à l’Elysée.

Un peu bronzé, en costume gris clair, souriant devant un auditoire international de « l’Astana Economic Forum», le Symposium kazakh eurasien qui en est à sa sixième édition.

DSK confirme qu’il ne fait pas d’interviews, sans doute la crainte d’une incursion dans son passé récent qui le tient toujours sur la défensive.

Dans la « Conférence mondiale anti-crise» le parterre est exceptionnel, entre autres, Romano Prodi, «mon ami», se souvient-il, ou encore le Nobel d’économie 2010 Christopher Pissarides.

"Le fait est que le problème de la dette publique n’a pas été totalement pris au sérieux par les pays européens", commence Strauss-Kahn, après avoir été accueilli par des applaudissements de la salle, c’est la tête haute qu’il a commencé son résumé: «Je me souviens du G-20 à Londres, c’était en Avril 2009 lorsque nous avons commencé à discuter de la dette souveraine», explique l’ancien président du Fonds, indiquant la genèse de la catastrophe européenne.

 

 

«Je me souviens que de la part de nombreux politiciens y avait une position claire, celle de résoudre le problème de manière interne, sans passer par le FMI. Une chose que je peux comprendre du point de vue politique, mais le fait est que les institutions européennes ne sont absolument pas préparées à gérer une situation d’urgence de ce type. Cela signifie qu’ils ont perdus entre six mois et un an, période durant laquelle le problème a empiré. »

L’Europe était donc présomptueuse, Les applaudissements à ce moment sont plus fournis.
 
 
"Donc, plus le temps passait et il est devenu plus difficile pour les politiciens de prendre des décisions appropriées, et le chaos s’est installé. " Le fait est que «la structure était faible, et Romano quand il était à la tête de la commission l’a remarqué mieux que quiconque."

"Le problème aujourd’hui est le leadership et le nœud de l’austérité le confirme», dit-il en faisant allusion à Berlin: «On se souvient peut être pas quand l’Allemagne a eu de graves difficultés à respecter le pacte de stabilité. Il semblait donc opportun de ne pas créer d’obstacles. Et Aujourd’hui ? ». Les applaudissements dans la salle sont assourdissants.

Le point noir pour Strauss-Kahn n’est pas la dette, mais la compétitivité et les réformes structurelles au sens large. "Ma prédiction est qu’aucune décision concrète ne sera prise, nous approchons de la" falaise ", il y aura des mesures pour gagner du temps, et dans six mois on sera encore une fois sur le bord de la "falaise". Cela conduira à une série de conséquences dangereuses, de l’agitation sociale et la démocratie en danger.

Que faire? Il faut une volonté politique et une capacité d’agir, c’est pour cela que je demande à Romano "retourne à la politique, retourne en Europe."

Le discours de DSK a fait l’unanimité dans la conférence, et en grand orateur qu’il est, il a certainement réussi son passage politique.