Le cyclisme : instabilité d’un sport inépuisable

Le monde du cyclisme se trouve à nouveau au cœur d’un scandale, le cycliste français Laurent Jalabert, numéro un mondial du cyclisme entre 1995 et 1997 était sous l’emprise d’EPO lors du Tour de France de 1998 selon les révélations du journal sportif L’Equipe. Cette révélation survient plusieurs mois après les aveux de l’américain  Lance Armstrong lui aussi dopé et interroge sur l’avenir d’un sport trop souvent gâché par les affaires de dopage.

 

Alors que le Tour de France 2013 bat son plein dans les Pyrénées, une question se pose : le cyclisme a-t-il une chance de se sortir du dopage ? Pour certain c’est évident. L’ancien cycliste belge Eddy Merckx prend le Tour de France comme exemple et affirme dans les pages du quotidien Le Parisien une idée selon laquelle « on peut gagner le Tour de France sans se doper ». En revanche pour l’Américain Lance Armstrong destitué de ses sept titres pour le Tour de France affiche son assurance quant à la perpétuelle et impérissable présence du dopage dans le cyclisme et particulièrement lors du Tour de France. « C’est impossible de gagner le Tour de France sans dopage, car le Tour est une épreuve d’endurance ou l’oxygène est déterminant » des propos recueillis dans le journal Le Monde et qui en définitif mettent en doute les capacités physiques de tous les cyclistes et ridiculise un sport qui désormais est en chute libre.

La culture du dopage est une affaire de longue date, beaucoup ont fait parti du système et en ont payé le prix, d’autres au contraire sont des fervents défenseurs de la lutte anti-dopage. C’est le cas du cycliste français Christophe Bassons qui durant toute sa carrière s’est battu pour lutter contre le dopage qui entache le monde du cyclisme. En octobre 2010 il dit «  Je vois rarement dans les médias les notions de valeurs, d’éthique, de fair-play. (…) Quand des mecs reviennent après deux ans de suspension sans avouer leur faute. Ils sont fiers, ils n’éprouvent aucune honte. Il faut que les médias dénoncent ça. »

Les médias ont-ils une part de responsabilité dans la banalisation du dopage dans le cyclisme ? Sans doute faudra-t-il encore quelques erreurs à commettre avant de pouvoir blâmer chaque acteur. 

Et si Doucouré avait raison quand il dénonce « un sport à deux vitesses » ?

 

  

C’est après l’annonce d’hier concernant deux « cadors du sprint mondial », que le Français Ladji Doucouré s’est mis en colère en dénonçant « un sport à deux vitesses » !

 

Tyson Gay, le sprinter américain, qui a poussé Usain Bolt dans ses retranchements cette saison, en réalisant un temps de 9,75 s au 100 mètres lors des sélections américaines pour les prochains mondiaux, a été contrôlé positif lors d’un  contrôle antidopage pour une compétition disputée le 16 mai dernier. De ce fait, il a annoncé aussitôt qu’il ne participera pas aux prochains mondiaux d’athlétisme, laissant Bolt quasiment sans concurrent sèrieux… à Moscou… Il a expliqué qu’il avait fait « une erreur » et avait été trompé par « une personne en qui il avait confiance ».

 

Il y a eu aussi un contrôle positif pour Asafa Powell (autre grand du sprint mondial qui détenait le record du 100 mètres, avant qu’Usain Bolt s’en empare) et pour quatre autres Jamaïcains. Asafat a dit qu’il s’agissait d’un produit stimulant (oxilofrine), apparenté à l’éphédrine, ingéré involontairement. Selon un journal jamaïcain : « Powell et Simpson auraient pu ingérer la substance interdite via un complément alimentaire nouvellement introduit au sein de leur groupe »… On dit aussi que tout aurait changé pour lui lorsqu’il aurait commencé à travailler avec un entraîneur venu du Canada, en mars dernier !

 

Pour la discipline reine de l’athlétisme, c’est un nouveau coup dur ! Bien que les Jamaïcains dominent le sprint mondial depuis 2008, ce n’est pas la première affaire qui les touche ! Mais Usain Bolt, le plus grand sprinter mondial, n’a jamais été lié au dopage…

Ladji Doucouré, coureur Français du 110 mètres haies (Champion du monde en 2005), n’a pas encore réussi à faire les minimas pour pourvoir participer aux Championnats du Monde d’athlétisme de Moscou qui auront lieu en août 2013, mais, devant la presse, il a exprimé sa colère :

« Je vais trop parler, je pense : il y a ceux qui galèrent, qui montent et qui descendent, qui se font mal à l’entraînement et essaient de revenir […] les mecs comme moi qui ont une pointe de forme pendant deux ou trois ans et puis, le corps se fait mal et tu redescends. Et t’as les mecs qui en ont rien à foutre et qui braquent des banques. […] Tout le monde est au courant mais les gens aiment bien fermer les yeux et regardent le spectacle. C’est chiant à dire mais c’est comme dans le cyclisme » (…) Dans le milieu, on sait quel groupe mange, quel groupe mange pas. Comme dans mon quartier, je sais qui bicrave [vend de la drogue] et qui bicrave pas, qui va se lever le matin pour prendre le RER et galérer pour travailler, et ceux qui se lèvent à 14 heures et gagnent bien leur vie." a-t-il déclaré, manière de dénoncer « un sport à deux vitesses » !

 

Bien que leur réaction soit moins forte, Les deux meilleurs sprinteurs français, Jimmy Vicaut et   Christophe Lemaître ont aussi manifesté leur déception lorsqu’ils ont appris le contrôle positif de Tyson Gay. Bien que cette nouvelle augmente sans doute leurs chances pour les mondiaux de Moscou, ils redoutent qu’elle ne salisse l’image de l’athlétisme ! A noter que, eux ne semblent pas pointer « deux vitesses » dans leur discipline. Ils espèrent tout simplement que les contrôles soient intensifiés afin d’éliminer tous les tricheurs, ce qui leur ouvrirait la voie vers les sommets de leur discipline !

 

Donc, à part, Doucouré, personne ne parle de ce « sport à deux vitesses » ! N’y a-t-il pas une « omerta » sur le problème du dopage dans le sport ? Ne faudrait-il pas aussi durcir les sanctions avec, par exemple une sanction de suspension à vie pour ceux qui sont pris ? Tyson Gay qui vient d’être pris risque seulement une suspension de 2 ans maximum, bien que des voix se fassent entendre pour réclamer un alourdissement des sanctions, comme le Président de la Fédération d’athlétisme britannique, Niels de Vos, qui réclame que la suspension soit portée à 4 ans pour Gay.

 

Aux yeux des simples spectateurs et amateurs que nous sommes, il n’y a plus aucun doute, Il y a les grands champion, ceux qui gagnent et qui s’avèrent pour la plupart dopés et ceux qui rament et se contentent de quelques places d’honneur au mieux ! Mais jusqu’à quand les choses continueront comme cela ? Nous avons bien « ce sport à deux vitesses », contre lequel tempête Doucouré ! Mais que faire, quand on sait qu’il y a des disciplines entières, tennis et football professionnel, entre autres ,où les contrôles sont bien moins scrupuleux que pour le cyclisme et l’athlétisme et les sanctions quasi inexistantes ?

 

Difficile de croire à un sport qui deviendrait propre, lorsqu’on sait que certains individus trouvent toujours des moyens de se doper en utilisant des substances qui ne sont pas sur la liste des produits interdits ou en déjouant des systèmes de contrôle ?

 

Peut-on se contenter aussi de constater « que la lutte antidopage progresse », comme le fait Bernard Amsalem, Président de la Fédération française d’athlétisme ?

 

Et si Doucouré avait raison ? Il nous décrit deux mondes qui se côtoient (les tricheurs et les autres), un sport à deux vitesses, dont on ne sait pas si on en sortira, et si on le souhaite vraiment ?

Sources 20minutes.fr, JDD, Sud Ouest

(Photo : capture d’image sur le site 20minutes.fr)

 

 

 

 

Froome dopé? Peut-être, et on vous dit même potentiellement à quoi…

 

 

                                

 

 

La centième édition du Tour de France de cyclisme bat son plein, et une question aujourd’hui est sur toutes les lèvres des puristes et amateurs de vélo : Chris Froome va-t-il lui aussi se faire rattraper par le spectre du dopage? Premiers éléments de réponses…

 

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Et le doute s’installe.

 Et voilà, il fallait s’y attendre : Froome écrase le tour en attaquant dans la montagne, il laisse ses adversaires sur place. Mais au lieu de crier à l’exploit, le public et les journalistes émettent des réserves. Le doute s’installe, c’était inévitable. On nous l’a tant sorti le refrain du grand champion dominateur que maintenant, on n’y croit plus. Déjà la semaine dernière, le maillot jaune a dû proclamer qu’il est propre à 100 % sans forcément convaincre. C’est bien la première fois qu’on voit un vainqueur être obligé de se justifier alors qu’on ne lui a rien demandé !

En ce jour de 14 juillet où les coureurs français sont restés dans le rang, le Britannique a gagné en surclassement et c’est bien cela qui choque. Du temps de Merckx ou d’Hinaut, on applaudissait, aujourd’hui on n’y croit plus. J’ai entendu un ancien coureur qui déclarait pudiquement qu’il « voulait y croire » tant qu’on ne lui prouvait pas le contraire.

Au même moment, de l’autre côté de l’Atlantique, le meilleur performer de l’année sur 100 mètres se fait prendre les doigts dans le pot de confiture. Tyson Gay, déclaré positif, n’ira pas au championnat du monde. Comment ne pas y penser en voyant un cycliste s’envoler au-dessus du Mont chauve. Certes, il roule moins vite qu’Armstrong, mais il s’en rapproche. L’Américain n’a-t-il pas déclaré qu’on ne pouvait pas gagner le Tour sans se doper ?

Pourtant l’équipe Sky a tout fait pour ne pas être soupçonnée, jusqu’à limoger Sean Yates, ancien directeur sportif d’Armstrong. (Source Ouest-France) 

Heureusement, le Tour est toujours aussi populaire et spectaculaire. Jusqu’à preuve du contraire, Froome doit bénéficier de la présomption d’innocence. Alors, si d’aventure le garçon était effectivement « clean », ce serait une injustice de ne pas célébrer sa victoire comme il se doit. Il serait dommage de passer à côté d’un grand champion simplement parce qu’il vient dans l’Histoire du Tour après des coureurs dopés.

 

Le Tour de France et ses surprises !

Les cyclistes prêts pour le centième Tour de France enfourcheront leur vélo demain samedi à Porto-Vecchio. Réputés pour leurs mœurs sujettes à caution, des contrôleurs tous azimuts seront jetés à leurs trousses ;  la validité des vélos n‘échappera pas au rituel : des scanners seront en service à l’arrivée de chaque étape pour  radiographier l’intérieur des cadres ; plus la course à ladite transparence tant galvaudée s’intensifie, plus les alternatives se sophistiquent et donnent du fil à retordre aux inspecteurs. 

Après les amphétamines, la cocaïne, censés au départ gérer les douleurs inhérentes aux efforts, l’arsenal s’est élargi en ciblant l’amélioration des performances. Monnaie courante dans les sports de haut niveau, la pratique de plus en plus prohibée avec le temps, ne défraye la chronique que lorsqu‘elle touche au cyclisme, lequel détient la palme en terme de difficulté : course surhumaine de 3404 km en vingt et une étapes au cours de laquelle les candidats flirtent constamment avec le danger ; efforts extrêmes et prolongés sont nécessaires pour affronter les cols à monter et les autres à descendre, les  plaines, les parcours accidentés, les étapes contre la montre en individuel et par équipes. 

Avec le perfectionnement des techniques de dépistage, le déclassement rétroactif des vainqueurs est de plus en plus en vogue. Aujourd’hui Laurent Jalabert est pris dans l’œil du cyclone : à force de farfouiller scrupuleusement dans des échantillons d’urine datant de 1998, époque révolue, le verdict qui tue est tombé : le sportif a bel et bien été confondu par les résultats de ses tests urinaires qui révèlent un dopage par l‘EPO ! 

L’intéressé avoue pourtant n’avoir jamais consulté un médecin dans le but illicite d‘améliorer ses performances ; passionné de cyclisme, il reconnaît toutefois avoir eu la naïveté de faire confiance aux médecins chargés d’encadrer  l’équipe. Encore « un dopé à l’insu de son plein gré » ! D’après Millar, le sportif britannique ardent défenseur de la lutte antidopage : « Laurent Jalabert n’est pas stupide. C’est quelqu’un d’intelligent. Il se retrouve dans une situation difficile, comme quelqu’un qui a peur ». Du coup Jalabert a annoncé qu’il renonçait à ses activités de consultant lors de cette Grande Boucle. 

Les intérêts financiers qui sont en jeu dans le sport comme ailleurs d’ailleurs, ont fini par institutionnaliser le dopage sous toutes ses formes dans une omerta devenue quasiment indétectable par certains  joueurs candides. Le contrôle anti-dopage  et son coup de pied dans la fourmilière pour rappeler à l’ordre organisateurs, sponsors, praticiens et sportifs est vital dans l’espoir d’assainir les coutumes sportives. Mais quel est l’intérêt de nous exhumer des vieilleries susceptibles de déclencher à force un effet domino ? 

Le jour où les Cahuzac, les DSK, les organisateurs de Bunga Bunga se feront plus rares, sans doute que le sport en prendra exemple. Le jour où il y aura plus de parents responsables et moins de maîtresses du genre de celle qui impose à son élève agité de se fourrer des capuchons de stylo dans le nez, le monde sera moins malade. Il arrêtera de tourner à l’envers ; alors peut-être que la propension à verser dans l’éthique se rallumera-t-elle dans le cœur de la cohorte sportive. 

Reste à savoir si un Tour de France qui impose une endurance extrême est jouable sans dopage, sans augmentation du volume d’oxygène dans le sang. Pour Lance Armstrong la réponse est négative. Dans ce cas, il ne restera plus qu’à nous laisser croire au Père Noël ; un Tour de France vaut bien un Fortifiant ! Sinon il faudra repenser le concept du Tour pour ne pas laisser passer à la trappe ce joli sport qui tous les ans fleurit les fabuleuses routes de France. 

Le nouveau Roi des dopants sportifs est arrivé !!!

Si comme moi vous vous étonnez de voir des sportifs de plus en plus frêles, mais aussi de plus en plus performants, surtout dans le milieu de l’athlétisme ou du cyclisme, vous vous demanderez aussi par quel mystère cela est possible.En effet, amusez-vous à comparer le physique dirons-nous trapu, d’un ancien champion comme Eddy Merckx ou encore Bernard Hinault, avec les rois de la petites reine actuels et vous en viendrez tout naturellement à vous poser des questions…. Et à penser : Dopage !

 

Dans les années 1990 on parlait d’EPO et de nombreux sportifs se sont fait prendre à l’utiliser et furent pour certains déchus de tous leurs titres.

Un reportage sur Antenne 2 dimanche dernier, annonçait que les tricheurs se seraient tournés vers une nouvelle génération de produits dopants et plus particulièrement vers celui qui devrait obtenir le triste titre de "dopant du 21ème siècle" : L’AICAR.

Au contraire de l’EPO qui pour schématiser aidait à l’amélioration du potentiel de l’organisme tout en réduisant l’effort, l’AICAR donnerait quant à lui une capacité à l’effort plus importante mais… Sans rien faire ! "Depuis son lit" auraient dit quelques médecins.

Il améliorerait de façon conséquente l’endurance du sportif en brûlant les graisses et en agissant directement sur les tissus musculaires.

 

Mais qu’est-ce donc que l’AICART ?

 

Eh bien il s’agit de "L’aminoimidazole Carboxamide Ribonucleotide", un cardioprotecteur, qui serait utile pour libérer dans l’organisme une molécule qui transfère l’énergie appelée : "Adénosine"

 

Pour rendre l’AICAR efficace, il doit-être associé à un autre produit destiné à l’origine à traiter le diabète, le : "GW15"

Une fois injecté ce "cocktail" explosif agit sur le métabolisme des cellules musculaires et conduit à l’oxydation des lipides et matière grasse.

Les graisses utilisées permettent alors une forte économie des glucides.

 

Un marathon et ses 42 kilomètres, deviendrait une promenade de santé !

 

Toutefois ce produit dopant reste réservé à une certaine élite de sportifs, (pourquoi pas dans d’autres disciplines) et susceptibles de dépenser 300.000€ pour un "traitement" de 1 an, ou plus "modestement" 50.000€ pour les 20 gr d’AICAR et 15 gr de GW15, nécessaires à une cure de 1 mois.

Ce qui inquiète les autorités médico-sportives, c’est la grande facilité qu’il y aurait à se procurer ces produits via le net et les dérives qui pourraient ajouter à leur dangerosité.

Car bien que peu d’études aient été réalisées sur l’AICAR, de vagues tests sur des souris de laboratoire effectués par un professeur britannique en 2007, auraient mis en avant des séquelles neurologiques très sévères et irréversibles.

 

Jusqu’alors totalement indétectable l’AICAR n’aurait donc été décelé chez aucun sportif, car il n’existait pas de test efficace.

 

Par contre le professeur responsable du laboratoire de l’Université de Cologne (Allemagne), assurerait avoir mis au point un test de dépistage très fiable qui permettrait de remonter 8 ans en arrière, grâce à une simple analyse d’urine.

 

Quand on sait que le prochain tour de France approche à grands pas, on espère que son centenaire ne sera pas entaché par un nouveau scandale lié au dopage.

 

 

Croyez-vous à un Tour de France propre et sans dopage ?

A une semaine du début du 100 ème Tour de France, édition 2013, sur les bords de la Méditerranée, en Corse, revoilà une question qui agitera l’opinion tant que le dopage ne sera pas éradiqué de ce sport, et plus largement, du sport en général.

 

Après Jan Ullrich, Marco Pantani, Lance Armstrong, Floyd Landis et Alberto Contador… Quel sera le prochain vainqueur  “dopé” du Tour ?

 

 

A l’heure actuelle, ma réponse est : « non, je ne crois pas à un Tour de France propre et sans dopage ».

 

Pour moi, croire en cela reviendrait à croire encore au Père Noël.

 

Les aveux de Lance Armstrong, sur les télévisions du monde entier, me laissent penser que ce problème résistera tant qu’il aura de l’avance sur les contrôles anti dopages.

De plus, comment croire des coureurs tels que Lance Armstrong, capables de mentir à tous ses supporters et ses fans ?

Comment un homme, soupçonné même, par beaucoup, de dopage durant son « règne » sur le Tour, ait pu passer sept années sans se faire avoir ?

 

Les questions fusent dans ma tête…

 

Est-ce que les instances dirigeantes de «  la Grande Boucle » ont su, à un moment ou à un autre, qu’il était dopé ? Si oui, ont-elles étouffé le scandale ?

 

Aujourd’hui, pour ma part, le Tour mettra un temps record avant de redorer l’image emblématique qu’il représente en France et dans le monde.

 

J’en oublierais presque les aveux, plus que récents, du maillot Jaune 1997, Jan Ullrich. Il y a quelques dizaines d’heures, celui-ci déclarait avoir eu recours aux « traitements de Fuentes »… Il rajoutait aussi qu’il ne se sentait pas en faute, puisqu’il ne prenait, à l’époque, aucune avance sur la concurrence, mais qu’il ne faisait que se mettre à niveau des autres cyclistes…

 

Vous imaginez un peu la portée de ses propos ?

Cela signifie tout simplement que le seul Vainqueur du Tour de France Allemand était dopé, scandaleux je vous l’accorde, mais pire encore, que la majorité du peloton l’était aussi !

 

Et nous, simples spectateurs ? Qu’aurions-nous fait à sa place ?

 

Pour ma part, plutôt mourir que de gagner en étant dopé, et c’est pour cela que je suis totalement outré. Scandalisé pour le « peu » de coureurs à la morale irréprochable, qui tout au long de leur carrière, ont souffert et souffrent encore sur le Tour, parfois même en ne finissant pas celui-ci, pour garder leur dignité intacte.

 


On pourrait aussi se poser la question de la source de ce dopage massif au cours des années.

 

Je pense que la réponse est : « l’intensité et le rythme trop inhumain du Tour, afin de proposer un spectacle toujours plus attractif au public » .

 

Les dirigeants du Tour, mais également les instances mondiales et les politiques Français, devraient se rendre compte qu’une course telle que le Tour de France apportera son lot de « tricheurs » tant qu’il ne sera pas remodelé à taille humaine… Du coup, si l’un des coureurs est dopé, l’autre suivra pour ne pas se faire distancer, et ainsi de suite. Seule la morale peut sauver un cycliste de cette spirale destructrice qui entoure la Grande Boucle.

 

Je pense qu’une autre solution serait le renforcement des contrôle anti dopage. Chaque coureur, chaque journée de Tour, devrait se voir passer un contrôle. De plus, les sanctions devraient être augmentées afin de faire, enfin, vraiment peur aux coureurs jusqu’à arrêter purement et simplement de se doper.

Mais pour le moment, ce n’est pas encore le cas et les dopés existent toujours dans le cyclisme…. Tout simplement « HONTEUX ».

 

 

En guise de conclusion, voici les résultats d’un sondage « M6 » du samedi 22 juin 2013 (panel de 82124 votants) :

 

93 % des sondés  ont répondu « Non, nous ne croyons pas à un Tour de France propre ».

Loin derrière, le « oui » prend la seconde place avec 5 % des votes seulement.

Enfin, 2 % du panel est « sans opinion ».

 

Ces résultats sont sans appel. Plus de 9 personnes sur 10 ayant répondu à cette question ne croient pas à un Tour de France propre.

 

Pourquoi ? Peut-être parce que les innombrables histoires de dopages ont définitivement entaché le Tour. Récemment, Lance Armstrong qui avouait s’être dopé tout au long de ses 7 victoires dans la Grande Boucle, portait un coup de poignard directement en plein cœur de ce sport en lutte permanente contre le dopage, ainsi qu’à l’ensemble des amoureux du cyclisme en général.

 






Et vous, pensez-vous que le Tour de France puisse devenir un jour « propre » ?   

Espagne : Les sportifs perturbés par le démantèlement de réseaux de dopage

On ne sait encore si cela affectera les sportifs espagnols professionnels ou seulement les amateurs. La police et les douanes espagnoles ont démantelé des organisations ramifiées qui importaient divers produits dopants (anabolisants, EPO, hormones de croissance). Les provenances étaient la Chine, mais aussi la Grèce et le Portugal. 84 personnes sont interrogées…

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Le centième Tour sera-t-il propre ?

 C’est du moins  ce qu’on essaie de nous faire croire : pas de dopage dans le prochain Tour de France. 

Comme on peut le lire dans un très bon article de Télérama de cette semaine, les principaux médias concernés, le journal l’Equipe et France Télévisions, n’ont pas toujours été très clairs dans la couverture des affaires de dopage qui se sont succédé depuis 1967 et le décès de Tom Simpson, agonisant en direct sur les pentes surchauffées du Mont Ventoux.

L’affaire Festina a secoué le peloton en 1998, ce qui n’a pas empêché les journalistes de s’enthousiasmer pour Armstrong, le miraculé. Les journalistes sont là pour nous vendre de belles histoires et quand l’un d’eux émet quelques réserves, il est remercié comme le fut le bien-nommé Patrick Chassé qui ne commentera plus les courses cyclistes pour Eurosport. On peut donc raisonnablement affirmer que l’Equipe et France Télévisions ont leur part de responsabilité en fermant les yeux consciemment pour que le Tour puisse survivre à une crise d’une telle gravité. On peut se demander si la présence de Laurent Jalabert au côté de Thierry Adam pour commenter ce tour est une bonne idée : son passé de coureur dans les années troubles et certaines de ses déclarations pour défendre Armstrong pourraient jeter le doute.

Il y a trop d’accointances entre le groupe Amaury, propriétaire de l’équipe et du Tour de France, et France Télévisions qui verse près de 25 millions d’euros pour retransmettre la course. Le directeur du Tour n’est-il pas un ancien commentateur de France télé ? Le Tour reste un spectacle très populaire qui attire des millions de personnes sur le bord des routes, pourtant les téléspectateurs commencent à bouder l’évènement : un peu plus de trois millions l’an dernier pour plus de cinq millions dans les années 90. Ils ont donc tout intérêt à nous vendre une Grande Boucle sans scandale.

Le cyclisme est sans doute le sport le plus contrôlé, mais on ne peut s’empêcher de douter en voyant « les forçats de la route » gravir toujours plus vite les cols des Alpes.