Crise : la prise d’otage bancaire

 Après mon précédent article « le jour où vous êtes devenus moins riches », voici donc : « la crise ou la prise d'otage bancaire »


Existe t-il un AlQuaida de la crise financière ?

Le moins que l'on puisse dire, c'est que la responsabilité de centaines de banquiers de par le monde s'est trouvée diluée dans ce qu'il faut bien appeler la prise d'otage financière qu'est la crise actuelle.


Episode 1 / vous avez souscrit collectivement à un nouvel emprunt auprès des banques afin de leur fournir l'aide nécessaire à un renflouement en leur prêtant à votre tour cette somme ! Pas besoin d' imprimer cet argent au passage, un simple jeu d'écritures électroniques sur ordinateur suffit comme reconnaissance de dettes.


Episode 2/ Les renflouages ont pour l'instant été une solution inefficace aux USA notamment. Aucune entreprise n'est réellement sauvée : les banques ne trouvent plus à s'échanger des valeurs puisque la confiance entre elles n'existe plus.


Episode 3/ La FED vient de décider de racheter 300 milliards de dollars de dettes publiques US en bons du Trésor. Cela a précipité à la baisse le taux de rendement de ces titres et fait perdre de l'argent à nombre d'investisseurs sur les marchés. Dans le même temps, comme cette opération se fait avec de l'argent imprimé pour la circonstance, l'économie se voit augmenter de 300 milliards de liquidités.


Episode 4/ La FED parie sur une reprise de l'économie : elle choisit de racheter 1000 milliards si nécessaire, donc d'accroître autant les liquidités en circulation.


Le problème : l'inflation

Plus on imprime de dollars, moins ils ont de valeur pris individuellement…  L'inflation guette mais on s'en fiche.

Les partenaires commerciaux comme la Chine jouent le jeu… mais viendra un jour où ils en auront assez d'être payés avec une monnaie sans valeur.

Lorsque le marché US s'effondrera, toutes les économies du monde seront entraînées dans ce mouvement, Europe comprise.

Lorsqu'on atteindra le point de non-retour voilà ce qui se passera : 

« Dans deux décennies, ce n'est pas l'Afrique qui se sera développée et qui ressemblera à l'Europe actuelle, c'est l'Europe qui ressemblera à l'Afrique actuelle. » J ATTALI

 

En fait, nous vivons actuellement une situation plus dangereuse que tout ce que nous avons vu depuis 1929.

On prévoit déjà une croissance négative pour la France en 2009, avec un déficit public de100 milliards d'euros.

Nos voisins européens ne sont pas mieux lotis.

Et alors que la crise se creuse de jour en jour, des millions de personnes en subiront les conséquences. Tout est imbriqué : les dominos ne font que tomber un par un.