Un mauvais exemple de psychologie hospitalière.

Il y a environs deux semaines, mon épouse se trouvait dans le service de médecine nucléaire d'un grand hôpital de l'est de la France.

Elle se trouvait en compagnie d'une quinzaine d'autres patients qui comme elle attendaient leur tour. 

A un moment, un médecin est entré dans la salle d'attente et s'est approché d'une patiente pour s'entretenir avec elle.

Restant dans la salle d'attente, à proximité d'une quinzaine de personnes, baissant à peine la voix, il lui a expliqué qu'il lui proposait un protocole de soin expérimental mais il fallait que la malade se décide (selon le médecin assez rapidement). La patiente paraissait manifestement complètement perdue.

A un moment, n'y tenant plus, mon épouse s'est levée et est allée trouver le médecin. Elle lui a expliqué gentillement que bien qu'il parlait à vois relativement basse, toutes les personnes présentes dans la salle d'attente pouvaient entendre ce qu'il disait.

Elle lui a demandé s'il ne serait pas plus judicieux de s'entretenir avec sa patiente en tête à tête dans un bureau ou même une chambre si aucun bureau n'était libre.

Surpris, le médecin a sans doute éprouvé le besoin de se justifier car il a indiqué à mon épouse qu'il n'avait pas pu rencontrer sa patiente lors de sa visite matinale et que c'était pour cette raison qu'il était venu la trouver.

Mon épouse lui a indiqué qu'elle comprenait ses difficultés mais que la confidentialité à laquelle pouvait  prétendre un malade s'accommodait mal d'un entretien dans une salle d'attente.  

Le médecin a semblé surpris par la démarche de mon épouse mais il a quitté la salle d'attente en compagnie de sa patiente, pour espérons le se rendre dans un endroit plus propice à ce genre de discussion.