Chine:Les sommets de la mégalomanie

Dans un massif montagneux, fait de déserts et de poussière : Lanzhou, capitale de la province du Gansu, dans l’Ouest de la Chine. 130 000 hectares, 2,5 millions d’habitants,  la ville la plus polluée de Chine, selon L’OMS.

Et voilà que les Chinois, portés par leurs rêves de grandeur, sont en train d’agrandir cette ville pour en faire une mégapole… Mégalos, les Chinois… Mais pas que !

Car le désert alentour étant parsemé de montagnes, les entreprises font table rase des reliefs, pour pouvoir couler du béton, faire pousser des usines et donner naissance à une oasis dans le désert.

Le principe : Ne reculer devant rien…

Un projet pharaonique ! Une entreprise « contre-nature »…

Le groupe privé China Pacific Construction va éradiquer sept cents montagnes de la surface de la terre…  La terre des montagnes va venir combler les vallées. Un plat pays va naître… Mais à quel prix ?

Là-bas, la fin justifie les moyens…

25 kilomètres carrés de chantier. 2,6 milliards d’euros. 6 villages détruits…

500 camions-bennes et des douzaines de pelleteuses en marche chaque jour que Dieu fait…

Rien n’est impossible pour les promoteurs : Faire venir l’eau, distribuer le courant, et dessiner des routes dans une région isolée !

2030 : Le nouveau « Las Vegas » sera devenu réalité…

Quand  les Chinois sont en marche, la terre tremble…


A-t-on mis « la charrue avant les bœufs » ? Il semblerait que oui…

Mais les Chinois n’ont que faire des enquêtes d’impact environnemental…

Le fleuve jaune ne risque- t-il pas d’être à terme, asséché ? Que dire des éventuelles tempêtes de sable et autres glissements de terrain probables ?…

Les travaux atteignent des sommets, contre vents et marées…

Des analystes évoquent aussi l’instabilité du marché immobilier en Chine, l’intégration des populations rurales déracinées… 

Bah… les jeux sont faits! Tout va bien!

Moi, je dis, « Rien ne va plus ! »

 

La Chine aux grands pieds avance avec ses gros sabots, et met son empreinte là où la nature avait mis des siècles à imprimer les siennes…

Et après, on s’étonne que la nature se révolte, parfois….

 

Vous me direz, hein, tant qu’ils font ça chez eux…

Et puis nous aussi on a malmené nos reliefs… On a dynamité des montagnes pour faire passer des tunnels, des routes… On a bouleversé l’écosystème pour pouvoir faire du ski et mettre nos fesses sur des télésièges…

Oui, bon. Mais nos montagnes à nous, elles sont toujours visibles et on aime les escalader, pour respirer un peu…

 

La Chine fascine…. La chine m’inquiète….

A trop rêver de grandeur, ne s’attire-t-on pas les foudres de la décadence ?

En conclusion, je ne résiste pas à ce proverbe…. Chinois :

« Les excès tuent plus sûrement que les épées »….

A quand l’estocade ?