Vatican : Benoît XVI revient pour la première fois

Le pape émérite Benoît XVI est rentré hier au Vatican pour la première fois depuis qu’il a démissionné le 28 février, créant une ère sans précédent de l’Eglise catholique avec un pontife à la retraite, vivant à côté d’un nouveau.

Le pape Benoît XVI a salué François dehors de sa nouvelle maison de retraite, un ancien monastère sur le bord des jardins du Vatican avant que les deux se soient rendus immédiatement dans la chapelle attenante à prier ensemble.

Le Vatican a ajouté que Benoît XVI, âgé de 86 ans, a eu le plaisir d’être de retour et qu’il serait comme l’a dit lui-même quelqu’un qui « se consacre au service de l’Eglise par la prière ». François, indique le communiqué, l’a accueilli avec « cordialité fraternelle ».

Contrairement à la couverture en direct sur la télévision, qui a accompagné l’adieu émotif de Benoît XVI en Février, le Vatican n’a fourni aucune image télévisée de son retour hier.

Le retour discret a suivi des images remarquables et un peu alarmante transmises le 23 mars quand François est allé visiter le pape émérite Benoît lors de sa retraite à Castel Gandolfo au sud de Rome. Dans cette séquence, Benoît est apparu visiblement plus fragile et plus mince seulement trois semaines après avoir démissionné.

Certains responsables du Vatican se sont demandés si ces images auraient dû être publiées, étant donné la fragilité dans laquelle Benoît est apparu.

Le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi, a reconnu le déclin post-retraite de Benoît, mais a insisté qu’il ne souffre pas d’une maladie spécifique autre que sa vieillesse évidente.

« C’est un homme qui n’est pas jeune, il est vieux et sa force reflue lentement », a dit Lombardi cette semaine. « Toutefois, il n’a pas une maladie particulière. C’est un vieil homme qui est en bonne santé ».

Benoît a choisi de quitter le Vatican immédiatement après sa démission et de se retirer physiquement du processus d’élection de son successeur et du pape pendant les premières semaines où François a été désigné comme nouveau pontife.

Son absence a également donné le temps de terminer les rénovations du monastère niché derrière la basilique Saint-Pierre où, jusqu’à l’année dernière, les travailleurs ont logé des groupes de moniales qui ont été invités depuis quelques années à vivre à l’intérieur du Vatican pour prier.

Dans le bâtiment compact constitué de quatre étages, Benoît vit avec son secrétaire personnel, Georg Gänswein, et les quatre femmes consacrées qui s’occupent de lui préparer ses repas et ses besoins domestiques. Le bâtiment dispose également d’une petite bibliothèque, un bureau, et une chambre d’hôte pour accueillir son frère Georg Ratzinger, qui vient souvent lui rendre visite.

Nouveau pape ??? … Pas de fumée sans feu !!!

 

Les Cardinaux se sont réunis ce mardi, en une assemblée destinée à élire un nouveau pape, suite à la démission exceptionnelle selon les spécialistes du Vatican, de Benoît XVI… Cette assemblée se tient à huis clos et porte le nom de conclave…

Les Cardinaux devront selon des directives ancestrales, rester enfermer durant toute la durée nécessaire à élire le nouveau souverain pontife.

Ils seront toutefois assistés par une ribambelle de personnes, toutes assermentées, qui répondront au moindre de leurs besoins. On dénombre parmi ce personnel trié sur le volet, des cuisiniers, des secrétaires, des médecins, des infirmières et même en cas de nécessité extrême, des chauffeurs.

Les fidèles quant à eux massés à l’extérieur de la Chapelle Sixtine, devront garder les yeux rivés sur la cheminée installée pour des raisons de sécurité par les pompiers (le 9 mars dernier), sur le toit. Cette cheminée est visible depuis la place Saint-Pierre.

Les Cardinaux seront appelés à voter en deux sessions journalières et après chaque scrutin, leurs bulletins seront brûlés.

Il faut savoir que dans le cas d’un vote, permettant d’élire un pape, aux vues des décisions favorables des Cardinaux, les bulletins sensés brûler seuls, devraient produire une fumée blanche, fumée suivie du son des cloches battant à la volée.

Dans le cas contraire, on ajoute aux bulletins, traditionnellement de la mousse humide et de la paille, dont la combustion à l’inverse, produit une fumée noire.

Hors en 2005 lors de l’élection de Benoît XVI, ce procédé avait semé une certaine confusion, la fumée n’étant pas blanche dès le départ et bien évidemment les cloches étaient restées muettes durant un long moment.

C’est pour cette raison, qu’il a été rajouté un nouveau "poêle à fumigènes", qui ne laissera aucun doute quant à l’élection ou non du nouveau pape, en produisant une fumée absolument blanche, ou absolument noire.

Un dispositif très élaboré composé de ventilateurs, et de résistances électriques, viendra en complément pour assurer un "tirage" parfait. Ce "poêle à fumigènes", sera jumelé à un autre, classique, installé quant à lui depuis 1939.

La combustion finale se  terminera, dans un immense tube en cuivre, qui sera désinstallé dès la fin du conclave.

Pour éviter tout doute ou contestation éventuelle, la fumée sortant de la cheminée du toit de la Chapelle Sixtine, sera filmée par une caméra postée juste au-dessus.

 

Bien qu’ancestrale, l’élection du nouveau pape, fait donc l’objet cette année, de quelques modifications, améliorations, qui visent à éviter toute erreur d’interprétation.

 

 

 

Conclave à Rome : les cardinaux vont enfin élire le nouveau pape

Les cardinaux se sont réunis à Rome pour élire le nouveau pape avant de donner le départ au vote. Le favori qui pourra prendre la tête de l’Eglise catholique romaine n’est pas encore clair.

Les 115 cardinaux électeurs ont assisté à une messe spéciale dans la basilique Saint-Pierre.

Cet après-midi, ils iront à la Chapelle Sixtine pour commencer leurs délibérations secrètes. Ils vont voter quatre fois par jour jusqu’à ce qu’ils puissent s’entendre concernant l’éventuel candidat.

L’élection a été provoquée par la démission surprise de Benoît XVI le mois dernier. Âgé de 85 ans, il a dit qu’il n’était plus assez fort pour conduire l’Eglise, qui est en proie à des problèmes créant un scandale dans le monde entier sur les abus sexuels et sur des allégations de corruption au Vatican.

La démission de Benoît XVI a aussi endommagé la réputation controversée de l’Eglise. Le choix des cardinaux électeurs est particulièrement difficile à prédire, disent les médias à Rome.

Les cardinaux vont mettre de la pression pour désigner un puissant gestionnaire chargé de réformer le Vatican et d’inspirer les fidèles.

Pendant la messe pour l’élection du Souverain Pontife dans la Basilique Saint-Pierre, les cardinaux ont cherché l’inspiration divine pour l’élection à venir.

Dans son homélie, le doyen du Collège des cardinaux, Angelo Sodano, a salué le « brillant pontificat » du pape Benoît XVI et a imploré Dieu d’accorder un autre « bon pasteur » pour diriger l’église.

Il a souligné que les catholiques croient qu’une mission leur a été donnée par Jésus-Christ pour consacrer tout l’amour et le sacrifice pour élire un nouveau pape qui veillera sur l’évangélisation et l’unité de l’Eglise.

Les médias à Rome affirment que le discours a été plus que mesuré dans la tonalité et qu’il a été adressé spécialement au pape en mission depuis 2005, le cardinal Joseph Ratzinger aussi connu par son nom papal de Benoît XVI.

Dans l’après-midi d’aujourd’hui, 115 cardinaux électeurs âgés strictement de moins de 80 ans se réuniront dans la chapelle Sixtine pour le conclave secret qui désignera le successeur de Benoît XVI.

Une fois qu’il prêtera son serment en secret, Guido Marini qui est le maître des cérémonies pontificales criera en latin « Tout le monde dehors », et les portes de la chapelle seront verrouillées de l’extérieur.

Vatican : les enjeux du Conclave

Alors que le Vatican est en « sede vacante », que sa Sainteté Benoit XVI, pape émérite s’est provisoirement reclus à Castel Gondolfo, ce matin se déroule à huis clos la seconde congrégation. Pris de court par  cette abdication inattendue, les cardinaux à la ceinture et calotte rouges continuent, l’âme en peine, d’affluer vers Rome, sous les ors des palais pontificaux pour mener à bien la tâche qui leur incombe. Electeurs ou pas, les cardinaux du monde ont répondu présents à la convocation ; seuls les plus malades d’entre eux ont été dispensés. 

Le vent de contestation qui souffle à travers le monde se serait engouffré à travers les fissures du Vatican faisant sauter certains tabous. Tous les scandales venus émailler ce pontificat, comme les précédents d’ailleurs, seront traités donnant aux convives  pas mal de fil à retordre : abus sexuels, pédophilie, lobby gay, corruption, opacité, réformes, mariages des prêtres, ordination des femmes. 

Ce départ précipité de Joseph Ratzinger dont on ignore les tenants et aboutissants ouvre aussi la voie à une tentative d’extraction  de la papauté, de son enfermement dans une tour d’ivoire vermoulue par le poids des omerta. Au cœur des préoccupations, il y a aussi la baisse de la vocation sacerdotale et le souci d’évangélisation. 

Comme si qualité rimait forcément avec quantité, les religieux de toutes obédiences, compteur d’une main, bâton de pèlerin de l’autre, sont empêtrés dans une course poursuite  effrénée : ostensible ou pas les conversions visent à rafler par les protagonistes en lice le plus grand nombre « d’Ingénu »  vers leur propre chapelle ; l‘enfer est pavé de bonnes intentions ! La probabilité étant faible que l’Ingénu croise en cours de parcours son « Gordon »,  la porte du fanatisme est large ouverte à tous les vents. 

D’ailleurs les effets indésirables de cette course renforcent la tournure tragique des évènements qui secouent certaines régions du monde. Et ce n’est pas demain la veille que les choses vont changer si l’on s’en tient à une des dernières phrases de Joseph Ratzinger : « Nombreux sont prêts à déchirer leurs vêtements face aux scandales et aux injustices commises par les autres mais peu semblent disposés à agir sur leur cœur, sur leur propre conscience, sut leurs propres intentions en se laissant renouveler, transformer, convertir par le Seigneur ». Une dernière signature du pape émérite empreinte d’un profond pessimisme, devant un monde en perdition qui en dit long sur sa renonciation de charge de souverain pontife.  

La date du conclave qui se tiendra à la chapelle Sixtine devrait être connue dans les prochains jours. Bientôt sa Sainteté Benoit XVI qui a déjà entamé la dernière phase de son pèlerinage sur terre, devrait dans le courant du mois prochain se réinstaller dans un monastère du jardin du Vatican. Sans doute aura-t-il l’occasion de croiser son successeur qui a de fortes chances d’appartenir à son école : la majorité des électeurs ayant été nommés par lui ou par son prédécesseur. Cependant rien n’étant à exclure, le choix des électeurs pourrait, contre toute attente, se porter sur une personnalité ayant des orientations en porte à faux avec celles de leur maître à penser. 

Pour le moment,  d’après les rumeurs qui circulent, Angelo Scola, archevêque de Milan, le plus prestigieux des diocèses du monde, serait le favori au détriment des autres papabiles d’Afrique, d’Amérique latine, des Etats-Unis. 

Qui sera le prochain pasteur du monde catholique d’ aujourd’hui ?

La plupart des milliards de catholiques dans le monde vivent aujourd’hui en Amérique latine, en Afrique et en Asie. La question qui domine le débat aux Etats-Unis et en Europe est comment façonner l’élection du pape le mois prochain.

Actuellement, les cardinaux de l’Eglise catholique se réunissent tous les jours dans la chapelle pour discuter le prochain pape.

Qui est le saint et humble homme qui pourra conduire le monde catholique moderne de plus d’un milliard de croyants ? Qui peut prêcher la vérité éternelle tout en confrontant les défis spirituels, sociaux, économiques et politiques contemporains ?

Les Américains constituent seulement 6% de l’église mondiale et les questions qui occupent la majorité de la crise concernent les abus du clergé ainsi que la contraception ou si les prêtres pourront se marier.

« Les grandes populations d’Afrique, d’Amérique latine et d’Asie ne sont par contre pas en train de penser à ces choses », explique un pasteur et professeur de religion et de sociologie à l’université Fordham de New York, qui a passé 26 ans en Afrique.

« Quand j’ai lu que les médias suggèrent que l’un des problèmes majeurs auquel Benoît XVI a fait face était le mariage homosexuel, j’ai éclaté de rire », a décrit le pasteur.

Le monde catholique a changé de façon radicale au sud, sur les terres où les questions les plus urgentes peuvent être l’immigration et les réfugiés, la pauvreté, les inégalités économiques, les droits humains et la justice sociale face à l’oppression et la corruption.

En 1910, la foi était ancrée en Europe (les catholiques constituaient 65% de la population mondiale). En 2010, l’Europe n’était ne constituait que 24% de l’église dans le monde entier. Selon une étude menée par le Pew Research Center, les principales régions sont devenues l’Amérique latine (39%), l’Afrique subsaharienne (16%), et la région Asie-Pacifique (12%).

« Ces gens veulent voir un pape vivre sa foi dans la joie et l’exubérance, quelqu’un avec une personnalité publique très ambitieuse, ne vivant pas dans un état de deuil pour le monde », a ajouté le pasteur.

Le prochain pape pourra être le Cardinal Peter Turkson du Ghana. Âgé de 65 ans, il a une personnalité charismatique qui parle couramment au moins en six langues. Un autre choix serait celui du cardinal Laurent Monsengwo, âgé de 73 ans et issu de la République du Congo. Le pasteur se rappelle de ce dernier surtout quand il avait eu le courage de se plaindre de la dernière élection nationale d’un scrutin qu’il pensait être truquée.

Vatican : en l’absence de pape, l’Eglise est actuellement sans chef…..

L’Eglise catholique s’est réveillée aujourd’hui sans chef après la démission de Benoît XVI dans laquelle il a promit d’obéir à son successeur et s’est décrit comme « un simple pèlerin ».

Maintenant commence une période connue sous le nom de « sede vacante » ou « siège vacant » qui représente la transition entre la fin d’une papauté et le début d’une autre.

Durant ces quelques jours, pas plus de 20 cardinaux clés dont le directeur du Collège des Cardinaux, vont prendre en charge les délibérations et l’organisation du conclave pour élire le successeur de Benoît XVI.

Hier à 20h, la fin de la papauté de Benoît XVI a pris fin, et chaque chef de service au Vatican a perdu son emploi, à l’exception de ceux dont les bureaux sont cruciales pour le bon déroulement de la période de transition. Les cardinaux commenceront lundi prochain les réunions pour définir la date du conclave et discuter des problèmes face à l’église.

Le cardinal Tarcisio Bertone prendra le relais au jour de la nomination du Saint-Siège après la fin de la papauté. Il mettra le sceau sur l’étude du pape et prendra possession du Palais apostolique. Il s’occupera aussi de « la sauvegarde et l’administration des biens et des droits temporels du Saint-Siège » jusqu’à ce qu’un nouveau pape soit élu. Hier soir, Bertone a scellé l’appartement qui ne sera pas rouvert avant qu’un nouveau pape soit élu. En 2007, Benoît a délégué le travail au cardinal Bertone, âgé de 78 ans, ce qui a été qualifié comme un choix naturel compte tenu que Bertone est actuellement le numéro 2 du Vatican en tant que secrétaire d’État et administrateur de la bureaucratie vaticane dans tous les domaines. Prêtre de l’ordre des Salésiens, Bertone a été formé en tant que spécialiste du droit et a enseigné dans diverses universités romaines pendant plusieurs années avant d’aller travailler pour l’ex-cardinal Joseph Ratzinger au siège du Vatican en 1995. En tant que secrétaire d’État, Bertone a eu confiance en l’inébranlable Benoît XVI, mais son héritage a été mitigé. Il n’avait pas de formation diplomatique à venir dans le poste diplomatique et administratif le plus important du Saint-Siège, ce qui pousse les critiques à accuser les gaffes du pontificat de Benoît XVI et l’état actuel du dysfonctionnement du Vatican à cause des lacunes de gestion de Bertone. En 2012, des fuites de documents pontificaux ont visé plus loin à saper son autorité, en exposant en autres les luttes de pouvoir que suppuraient sous sa surveillance. Cependant, dans son dernier discours en tant que pape, Benoît XVI a distingué Bertone pour le remercier.

Quant au doyen du Collège des Cardinaux,  Angelo Sodano, il est parmi les soi-disant « princes » de l’église dont la tâche principale est d’élire un pape. Dans un de ses premiers actes officiels comme doyen, Sodano a convoqué aujourd’hui les cardinaux à Rome pour participer au conclave, une formalité officielle étant donné que la plupart sont déjà là. Le doyen supervise les réunions de la période pré-conclave et aussi les devoirs au sein du conclave lui-même, y compris en demandant au pontife nouvellement élu s’il accepte le poste, mais Sodano est âgé de 85 ans et ne peut donc pas voter, de sorte que certaines de ces fonctions sont déléguées au sous-doyen.

Benoît XVI ne sera plus dans la lumière le 28 février à 20 heures terrassé

par la tourmente politique et les affaires qui minent l’église.

 

Pontificat du 24 avril 2005 au 28 février 2013

 

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Benoit XVI annonce qu’il n’a plus "les forces… par lemondefr

 

Un pape est mort, un autre pape est appelé à régner.

 

Support Wikipedia Ce ne sera plus cette phrase, ce pourrait être «Un pape est mort ou a démissionné, un autre pape est appelé à le remplacer», ce qui fait que deux papes sont vivants, l’un en retraite, l’autre en exercice, situation ubuesque si le second pape venait à démissionner, ou à décéder, il peut y avoir trois papes deux en retraite et un en exercice si le premier serait encore en vie ! Cette démission fit l’effet d’une bombe planétaire, dans le monde des terriens, le pape glorifié pour l’éternité, étant au-dessus entre le ciel et terre. C’est toute la symbolique qui s’écroule, l’église a perdu sa valeur spirituelle.

 

Benoît XVI démissionna tranquillement par une simple annonce devant ses cardinaux, «je déclare renoncer au ministère d’évêque de Rome, je ne peux plus exercer ma charge, je suis fatigué, je n’ai plus les forces de diriger l’église en raison de mon âge, 85 ans, je partirais le 28 février à 20 heures» ! C’est vrai qu’il paraît très fatigué, mal à une hanche, mais le successeur de Saint-Pierre ne peut démissionner. Sa charge c’est Dieu qu’il lui donna, alors cette grâce divine, on l’assume jusqu’à sa mort, on n’a pas le droit pour l’honneur de Dieu !

 

Ce propos n’est pas majoritaire dans l’opinion délivrée par les médias, ici ou là on approuve une décision, sage, courageuse. Benoît XVI fait preuve de modernité. Monseigneur André Vingt-Trois le chef de l’église Française, affirme qu’avec cette décision tout à fait exceptionnelle, «Benoît XVI rompant avec plusieurs siècles de pratique a brisé un tabou».

 

Pas un seul pour dire ce que le sens de la foi implique et qui normalement doit sublimer. N’a-t-il pas été illuminé par cette grâce divine à être le représentant de millions d’humains auprès de Dieu en jurant d’assumer la charge qu’il connaissait ! C’est donc une trahison de sa parole et pour le représentant de Saint-Pierre c’est inconcevable , l’église va mal, elle n’est plus au dessus des hommes, dominée par la politique et les affaires de pédophilie,«Anche i peccatori possono votare il Papa», La Stampa.it .

 

Bien heureux ceux qui souffrent car le royaume des cieux est à eux, (leur appartient est plus connu), la souffrance est une porte qui s’ouvre sur le royaume de Dieu Béatitude 5-10 de l’Évangile selon de Saint-Mathieu.

 

Est-ce que la parole du Christ,

 

«tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux, ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux», Mathieu 16.18-19, explique-t-elle l’existence de l’Église ? Ou bien lie l’Église à Dieu ? Si oui, un pape ne peut démissionner !

 

On sait qu’après la mort du Christ, il n’y avait pas encore d’Église. Le mot Église vint du Grec eklésia, «l’assemblée du peuple désigne à la fois la communauté religieuse fondée par Jésus-Christ, le christianisme, et l’institution religieuse qui a été mise en place autour de cette foi commune», voir ici. Le titre de pape n’est réellement apparu qu’à partir du concile de Nicée en 325, mais il n’était pas ce qu’il fut devenu. Le terme n’a désigné exclusivement l’évêque de Rome qu’à partir de Grégoire VII, au XIème siècle. Selon la tradition apostolique, la succession pontificale légitime remonte à l’apôtre Pierre, ici.

 

Mais ceux qui approuvent cette démission sont des pêcheurs du peuple, minés par la politique, et bien que professionnels, ils ne démissionnent jamais, paradoxal, non !

 

La politique voila le mot, elle détruira l’église, mais aussi sa perversion sexuelle, car elle perd sa vocation spirituelle. Bien sûr, elle pourra par la voix d’un autre pape dire ce qui lui semble bon ou mauvais selon sa doctrine, mais ce ne sera qu’une façade, devant ce qui l’affaiblit. Ce qui l’affaiblit c’est justement de ne pas voir l’évolution du monde et d’y apporter un langage modernité, de bonté, de tolérance, de paix conscient des difficultés qu’il traverse.

 

L’église par la voix de ses cardinaux a perdu toutes considérations quand, elle se laisse entrainer à manifester contre l’union de deux être de même sexe, elle qui justement prêche l’amour entre les hommes, mais aussi accusée de pédophilie. Benoît XVI a ouvert une porte sur l’inconnu emmenant avec lui plusieurs millions d’humains qui vont se trouver déboussolés, et ce n’est pas ceux qui approuvent qui y changeront quelque chose. La valeur pape n’est plus. Maintenant ce ne sera plus comme avant, il ne sera qu’un représentant des cardinaux, un homme nommé pour faire un sacerdoce, qu’elle différence, elle est énorme !

 

Il a ouvert une porte fermée depuis Grégoire XII Gregorius, duodecimus, des ans 1406 à 1415 par démission. Mais d’autres aussi n’ont pas achevé leur pontificat, Saint Clément I sanctus Clemens des ans 92 à 97, Saint Poncien, sanctus Pontianus, des ans 230 à 235 qui abdiqua parce qu’il fut déporté par les Romains et qu’il ne voulait pas laisser les fidèles sans un guide, Saint Silvere Silverius des ans 536 à 537, Benoit IX des dates 10 mars 1045 au 1er mai 1045 renoncement, Saint Célestin V, sanctus Coelestinus quintus 5, des dates juillet 1294 au 13 décembre 1294.

 

tu-es-la-lumiere-du-monde-benoit-xvi-9782227477339Benoît XVI avait prévu sa démission dans un livre-interview publié en 2010, «tu es la lumière du monde», «en prenant forme humaine, Dieu n’a pas enchanté le monde pour en faire un paradis terrestre, comme nous l’aurions souhaité. Mais il a mis en lui la lumière silencieuse de l’amour et de la compassion qu’il ne laisse plus s’éteindre. Cette lumière ne nous écrase pas, elle ne nous contraint pas. C’est une invitation à l’humilité, à la liberté, à l’amour. À cette lumière, nous devons, à Noël, offrir à nouveau un cœur neuf». Par ces mots on voit qu’il était déjà écrasé par la charge, et par cette envolée, «À la lumière …….offrir un sang neuf».

 

Sa démission ne faisait aucun doute, il a seulement attendu un peu de temps pour voir. La tache, il la connaissait comme cardinal ayant été le vice pape du Bien heureux Jean-Paul II, (beatus Ioannes Paulus secundus). Ils se rencontraient plusieurs fois par semaines, il était très présent à ses cotés.

 

Benoît XVI restera dans l’histoire pour avoir été celui qui aura le premier démissionné dans l’ère moderne, et cela ne suscite pas la passion seulement des réactions simples vu son âge. C’est loin de la ferveur que rencontra Jean-Paul II tout au long de ses voyages, et lorsqu’il mourut ayant réussi par sa bonté à tisser un lien avec les Romains, se fut une foule sur la place Saint-Pierre. Il noua le contact avec la foule serrant des mains. Et puis, la tentative d’assassinat qu’il subit en 1981 le jour de l’audience générale hebdomadaire qui se tient place Saint-Pierre à Rome, renforça l’amour des Romains. Plus tard il pardonna à l’auteur Mehmet Ali Ağca en se rendant dans sa cellule.

 

Joseph Ratzinger est un théologien dogmatique froid, pur, il ne pouvait se faire complice des dérives politiques et pédophiles, enseignant comme professeur la théologie fondamentale. Natif de Bavière, région conservatrice, dominée par le catholicisme Autrichien. Cette culture le marquera jusqu’à son pontificat. Pour lui, l’église devrait revenir aux sources de la théologie catholique en remontant à la Bible et aux Pères de l’église afin de pouvoir revivifier l’enseignement de la théologie et permettre de revitaliser la vie catholique. Ce retour aux sources fut pour lui, la seule possibilité d’un dialogue authentique avec le monde moderne. L’église étant alors «la continuation de l’histoire de la relation de Dieu avec l’homme». Il voit la Liturgie comme «une question de vie ou de mort». La liturgie, et principalement l’Eucharistie est la raison de l’existence de l’Église, car elle permet aux fidèles l’adoration de Dieu. L’importance qu’il accorde à la liturgie fut pour lui essentielle à la vie de l’église. Professeur en dogmatique et théologie fondamentale à l’école supérieure de Freising, puis titulaire de théologie fondamentale à l’université de Bonn, et de 1963 à 1966 il enseigna la théologie dogmatique et l’histoire des dogmes à l’université de Münster, la théologie est sa passion, et déjà, il reprend ses livres se sentant libéré de sa tache.Son passé dans les jeunesses hitlériennes resurgira au début de son pontificat bien qu’il fut enrôlé contre sa volonté. Il est donc plus acclamé pour son départ que pour son arrivée.

 

Cette démission suscite de nombreux espoirs pour un pape plus moderne, plus apte à l’évolution du monde. Mais est-ce possible, tant l’église et ses cardinaux sont imprégnés de conservatisme tout au moins ceux d’Europe. Alors, un pape progressiste, acceptant le mariage des homosexuels, la pilule contraceptive, faut pas rêver. Les cardinaux autorisés à prendre par au vote furent nommés par Jean-Paul II et par Benoît XVI, donc, ils ne peuvent être progressistes.

 

Quelques temps après cette démission des choses apparaissent. Le journal la Républica.it du 21 février,

 

«Sesso e carriera, i ricatti in Vaticano dietro la rinuncia di Benedetto XVI Lotte di potere e denaro in un rapporto segreto con i risultati di un’inchiesta sul Vatileaks consegnato da tre cardinali al Papa. Ipotizzata anche una lobby gay. Il documento passerà nelle mani del nuovo pontefice, dovrà essere abbastanza «forte, giovane e santo».

 

Sexe et carrière, les chantages au Vatican derrière le renoncement de Benedetto XVI. Luttes de pouvoir et argent dans un rapport secret avec les résultats d’une enquête sur le Vatileaks remis par trois cardinaux au Pape. Mais aussi un suppose lobby gay. Le document sera dans les mains du nouveau pontife, il devra être assez «fort, jeune et saint». Le renoncement de Benoît XVI ne masque-t-il pas plus les difficultés de l’église que sa fatigue annoncée ?

 

 

Vatican : un haut cardinal démissionne pour ses « actes inappropriés »

Un jour après qu’un journal l’ait accusé d’avoir commis des « actes inappropriés » dans ses relations avec les trois prêtres, le plus haut dignitaire catholique de la Grande-Bretagne, le cardinal Keith O’Brien, a affirmé aujourd’hui qu’il avait demandé sa démission du Vatican et que le pape Benoît XVI l’avait acceptée, mais il n’a donné aucun détail spécifique. Les commentaires du public sur le compte du journal responsable des accusations qui remontent aux années 1980, ont été transmis au Vatican.

Le cardinal O’Brien a dit qu’il avait annulé des plans pour assister aux délibérations du Vatican sur la sélection d’un nouveau pape pour remplacer Benoît, qui avait surpris le monde catholique en annonçant sa démission le 11 février.

Un communiqué publié par le bureau de presse de l’Eglise catholique romaine en Ecosse a expliqué que le cardinal O’Brien avait déjà fait part au pape il y a quelque temps de son intention de démissionner de son poste lors de son 75e anniversaire qui aura lieu le 17 Mars, mais aucune date n’a été fixée.

Le pape a accepté que la démission du cardinal prenne effet aujourd’hui.

La démission du pape lui-même entrera en vigueur dans 3 jours. Le cardinal a confirmé dans un communiqué que : « Le Saint-Père a décidé que ma démission prendra effet aujourd’hui, le 25 Février 2013, et qu’il va nommer un administrateur apostolique pour gouverner le diocèse à ma place jusqu’à ce que mon successeur soit nommé par l’archevêque. En attendant, je vais apporter toute mon assistance à l’administrateur apostolique et à notre nouvel archevêque, dès qu’il sera nommé, alors que je m’apprête à prendre ma retraite ».

« En revenant sur mes années au ministère, pour tout bon que j’ai pu faire, je le rends à la grâce de Dieu. Pour tous les échecs, je m’excuse auprès de tous ceux que j’ai offensé », a-t-il dit.

« Je demande également la bénédiction de Dieu pour mes frères cardinaux qui seront bientôt réunis à Rome pour élire le successeur de Benoît XVI. Je ne vais pas les rejoindre pour ce conclave en personne. Je ne veux pas que l’attention des médias à Rome soient centrés sur moi mais plutôt sur le pape Benoît XVI et son successeur », a souhaité le Cardinal.

Le cardinal O’Brien, dont le bureau avait d’abord dit qu’il allait s’en tenir à son plan qui doit se dérouler à Rome avant le conclave, a été à la tête de l’Eglise catholique en Ecosse depuis 1985, et a été nommé cardinal par le pape Jean-Paul II en 2003 . Il était parmi les cardinaux qui ont assisté au conclave qui a choisi Benoît XVI en 2005.

L’annonce intervient un jour après qu’un journal ait rapporté que les trois prêtres avaient fait leurs plaintes au représentant diplomatique du pape en Grande-Bretagne et que celles-ci avaient atteint l’archevêque dans la semaine précédant le 11 février quand le pape Benoît XVI a annoncé sa démission.

L’église catholique : Ma réflexion personnelle suite au départ prochain de Benoit XVI

 

Avant de développer mes idées sur le thème en objet, je tiens à préciser que je suis athée et n’ai donc aucun parti pris sur telle ou telle religion. Je pense tout simplement que la qualité d’une croyance est ce qu’en font les hommes. Je n’ai jamais éprouvé le besoin de croire en une puissance supérieure mais je respecte le fait que d’autres en aient besoin pour vivre et guider leur existence.

Je n’ai jamais été un grand fan de Benoit XVI mais je dois reconnaître que sa démission surprise, si elle n’est uniquement due qu’à l’état d’épuisement physique de ce dernier, est un acte courageux. Voilà un homme qui a su se remettre en question et pris une décision qui fera sans aucun doute date dans l’histoire du catholicisme. Je précise donc que je salue cette décision si elle est entièrement motivée par cela.

La religion catholique est encore aujourd’hui l’une des plus importantes religions du monde. Tout comme la plupart des religions, elle a connu une histoire très mouvementée où elle fut utilisée, au même titre que l’Islam aujourd’hui, par certains fanatiques à des fins extrémistes terribles et bien loin de ses intentions originelles.

Aujourd’hui, avec ma vision d’athée, je ne peux que constater le recul de l’influence de la religion catholique dans le monde et je le déplore. Je pense que la religion, quand elle est pratiquée avec respect de l’autre, paix et fraternité, est un remarquable ciment pour nos sociétés.

J’attribue le nombre décroissant de fidèles de la religion catholique à un certain nombre de facteurs. En tout premier lieu, elle souffre de n’avoir pas su suivre les évolutions sociétales en s’adaptant à elles. En affirmant coute que coute certains de ses principes avec force, elle s’est en quelque sorte désolidarisée de centaines de milliers de personnes qui en partageaient pourtant la plupart des recommandations. Comment considérer une religion et ses représentants qui ne défendent pas encore aujourd’hui avec force et volonté le port du préservatif ? En évoluant sur certaines questions, l’église catholique pourrait fédérer de nouveaux fidèles. En nous maintenant dans un état d’esprit et une règle de conduite dignes du siècle dernier, elle n’apparaît plus en phase avec le monde.

Autre point déterminant pour moi et qui a plongé l’église catholique dans un état de suspicion avancée, la multiplication des scandales sexuels qui ont éclaboussés l’image des prêtres et des hommes d’église. Je ne doute pas que de tels faits ont toujours existé, mais tenter aujourd’hui, à l’ère de l’hyper-information, de cacher ou de protéger des pervers revêtus de soutanes, n’est-ce pas jeter l’opprobre sur tous un corps de croyants ?

J’ose simplement espérer que le prochain pape saura faire amorcer à l’église catholique le virage qui lui permettra de revenir dans la course et de lui redonner ses lettres de noblesse. Si certaines religions telles que l’Islam connaissent aujourd’hui des dérives fanatiques qui empoisonnent le monde et attisent la haine entre les peuples, il est important que l’ensemble des principales religions puissent montrer une image moderne et puissent s’adapter aux évolutions de nos sociétés sans pour autant constituer un frein moral à celles-ci.