Pakistan : bras de fer entre Musharraf et la Cour suprême.

 

En déclarant l'état d'urgence hier, le général Pervez Musharraf a suspendu la Constitution, provoqué la fermeture de toutes les émissions de radio et de télévision privées, et forcé le déploiement des forces de police et de l'armée dans les rues de la capitale. Le président pakistanais a aussi annoncé la destitution du président de la Cour suprême dont les magistrats ont été mis aux arrêts. L'état d'urgence signifie aussi que tous les magistrats du pays sont suspendus et qu'ils devront à nouveau prêter serment avant de pouvoir reprendre leur fonction.

Le général a déclaré à la télévision qu'il avait dû prendre cette mesure pour lutter contre le terrorisme islamiste, mais tout le monde sait que c'est un bras de fer entre le général et la Cour suprême qui devrait se prononcer avant le 15 novembre sur une éventuelle annulation de la réélection du général Pervez Musharraf à la présidentielle du 6 octobre dernier. Cette décision du président pakistanais peut s'apparenter à un véritable coup d'État, puisqu'en agissant de la sorte il tente de conserver le pouvoir de manière illégale. Le motif de l'annulation serait qu'il ne s'était pas démis de ses fonctions de chef des forces armées avant de se présenter aux élections.

Continuer la lecture de « Pakistan : bras de fer entre Musharraf et la Cour suprême. »